Extrait : discours Jean Marie ROUMEGOUX

Trophée Claude BARBIER et Claude LAURENT  (déc. 1978)

Un grand écrivain de chez nous, François Mauriac, disait : «notre vie vaut ce qu’elle nous a coûté d’effort».

Deux voies, deux chemins différents, mais un même amour, une même passion : le sport en général et le basket en particulier.

Claude LAURENT, le battant, qui n’admet jamais qu’une balle soit perdue, qui joue chaque match comme le match de sa vie et applique à la lettre cette réflexion de Malraux «  il n’y a pas cinquante manières de combattre, il n’y en a qu’une, c’est d’être vainqueur »

Claude qui va jusqu’au bout de ses forces et stimule l’énergie des autres. Par son jeu et son ardeur il a su rejoindre la pensée profonde de Jim Naismith, étudiant en théologie qui a inventé ce jeu, favorisant la maitrise de soi, le respect de l’adversaire, l’entraide en attaque comme en défense afin de remporter la victoire.

Claude BARBIER,  à l’origine de la première équipe de basket au patro a vécu  entrainement après entrainement, match après match, toute la longue marche vers la nationale 1.

Joueur entraineur, puis seulement entraineur, montée, descente puis remontée  en nationale 1, l’épopée de la coupe de France, les victoires en FSCF. Que de nuits passées à mettre au point les entrainements individuels ou collectifs, les tactiques…

Mais ce temps n’était qu’une partie de celui  que tu consacrais au patro. Il y avait le travail matériel des samedis et vacances ; la construction de cette salle avec l’équipe première, les aménagements du grand foyer, le foyer des jeunes...

Il y a aussi tout ce que tu as voulu faire auprès des jeunes. Avec St Exupéry tu as compris que préparer l’avenir, c’est fonder le présent. Comme dans la course de relais, tu veux passer le témoin à la jeune génération : «  ce que l’on reçoit, il faut le transmettre. Ce que l’on m’a donné, je dois le donner à mon tour ».

Tu as forgé des instruments pour les jeunes et les autres entraineurs.

Tu provoques les responsables. Tu veux davantage de participation, une véritable autogestion des sections et même des équipes.

Ce pari est toujours risqué, il n’est pas toujours efficace à court terme, il est certainement plus respectueux de l’homme. Si parfois tu appliques un peu trop à la lettre, le conseil du pasteur «  ayez le culte de l’esprit critique » tu as le souci d’accueillir favorablement tout projet, de donner ses chances à celui qui veut entreprendre.

Pour beaucoup et grâce à ta présence et à ton action, le patro a été ce lieu d’expérience où l’on peut faire l’apprentissage de l’initiative  et de la responsabilité.

Le symbole  de cette soirée, celui de notre patro : l’étoile.

L’étoile, peut-être parce que l’un d’entre vous habite la rue des trois étoiles : en est-il une ?

L’étoile, peut-être parce qu’elle représente cette part de rêve qui existe dans le cœur de chaque homme lorsqu’il essaie de bâtir quelque chose de grand : un grand amour, un foyer, un meilleure  service, une plus grande justice. Nous avons encore dans l’oreille la chanson de Jacques BREL

«  Rêver un impossible rêve, Brûler d’une impossible flamme, Pour atteindre l’inaccessible étoile » (l’homme de la Mancha)

Que cette étoile brille au ciel des jeunes de Saint Augustin et dans le cœur de chaque homme.

Que votre exemple soit pour tous un appel à un meilleur service du sport et de l’homme.

Jean Marie ROUMEGOUX

 

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