Analyse des JSA  (mai 1973) Claude BARBIER

1er niveau : bureau directeur des JSA (buts-fonctions organisations)

Dans une société telle que la nôtre, dont les buts sont une certaine formation et éducation de l’individu et qui veulent «  faire passer à travers différents moyens (sports-mouvement spécialisés et culturels) une philosophie humaine et chrétienne de l’homme, la première question que nous devons nous poser c’est de savoir si nous sommes entourés des personnes compétentes, si nous avons les structures et l’organisation nécessaire pour atteindre ce résultat.

Personne au niveau du Bureau Directeur n’a le droit d’ignorer que notre association défend d’une certaine conception de l’homme et de ses valeurs.

Accepter une responsabilité au comité directeur engage donc celui qui en fait partie. Toutefois dans certains cas il n’est pas toujours obligatoire qu’un responsable soit lui-même chrétien, à condition, qu’il soit, en toutes connaissances de causes, d’accord sur l’essentiel de nos finalités. C’est d’abord l’ouverture de nos sociétés à tous les individus sans considération de races ou de religion, et c’est ensuite la recherche de compétences qui veut qu’il se trouve dans  nos associations des dirigeants qui ne partagent pas tous les mêmes conceptions, et ne défendent pas tous les mêmes valeurs.

Il faut être bien conscient de cela, et si nous avons la chance aux JSA d’avoir parmi nous un prêtre directeur, il nous faut considérer qu’un jour ou l’autre, dans un avenir plus ou moins lointain il n’en sera plus ainsi.

A partir du moment où nous avons définis et où nous sommes d’accord sur les buts à atteindre, à partir du moment où nous sommes d’accord sur nos propres responsabilités, il nous faut mettre en place une organisation, qui en fonction des difficultés  actuelles et futures, sera capable de remplir son rôle.

La dernière question que nous devons nous poser est celle des difficultés. Elles sont diverses, intérieures,  extérieures, elles influeront et dirigeront peut-être notre nouvelle organisation. Donc avant de mettre en place cette organisation il faut connaitre ces problèmes, les étudier et voir si le bureau directeur est en mesure de les résoudre seul ou s’il doit rechercher d’autres concours et mettre sur pied une structure qui permette de soulager celui-ci.

Si nous continuons à évoquer le seul problème du Bureau Directeur face à l’ampleur de la tâche à accomplir face aux nombreuses difficultés, encore à définir dans le détail, mais malgré tout relativement facile à discerner, il semble qu’il ne peut seul, compte tenu du nombre et des occupations de chacun, résoudre les problèmes importants de notre association. Il semble au contraire nécessaire de rechercher et de mettre en place une organisation qui permette d’utiliser toutes les compétences dans une structure bien définie avec des taches précises. Les différents responsables pourraient être pris dans les sections qui verraient, elles aussi s’organiser sur des bases bien définies, en fonction à la fois du travail qu’elles ont au sein même de leur section, mais aussi de bureau directeur qui doit bénéficier de leurs concours.

Des responsables pourraient être rassemblés dans des commissions dons le nombre et les fonctions seraient en rapport avec les problèmes à résoudre dans l’immédiat, mais aussi en envisageant l’avenir et nos futures difficultés. Partant de là,  ces commissions devraient être composées de responsables actuellement disponibles et travaillant dans les sections. Mais elles devraient aussi rechercher à intégrer le maximum de nouveaux membres compétents qui semblent indispensables à notre évolution.

Le nombre de ces commissions serait en fonction du nombre de problèmes à résoudre, mais il doit aussi tenir compte d’une certaine spécialisation. Car si nous voulons que le travail soit effectué avec un maximum d’efficacité il faut que chacune de ces commissions est un but et un travail bien définis. Il est actuellement impossible de penser qu’un dirigeant peut-être polyvalent, et il faut de suite effacer de certains esprits que le dirigeant du patro est celui qui fait tout, du balayage à l’organisation d’une kermesse. Si nous désirons nous entourer de nouveaux concours, il faut spécialiser les commissions, et peut être pourrons nous alors trouver des gens disponibles uniquement dans certains cas (temps et buts précis)

Donc avant de mettre cette organisation en place il faut connaitre les problèmes, en définir les difficultés, les recenser, étudier des solutions et peut être même établir un ordre de priorité.

2- PROBLEMES – DIFFICULTES

1-      Le premier problème est peut-être celui de l’information. Effectivement nous pourrions trouver des responsables à des degrés divers si tous étaient au courant. De plus la motivation ne peut se faire que par l’information. Comment nos adhérents et les autres pourraient-ils être concernés par nos problèmes sans les connaitre. Il faut aussi que l’information débouche sur l’extérieur, attire l’attention des pouvoirs publics, fasse pression sur l’opinion publique, aide à la recherche de sympathisants ou de nouveaux adhérents.

Le premier but est d’informer, motiver le quartier et la paroisse. C’est le point de départ.

2-      En second lieu si nous voulons progresser et nous maintenir il nous faut des ressources. Les dépenses fonctionnelles et sportives étant de plus en plus importantes il faut même si les sections sont de plus en plus autonomes sur le plan financier, trouver des moyens qui nous permettrons de subvenir à nos dépenses de « gestion » (électricité, téléphone, gaz …) mais qui nous permettrons aussi d’améliorer et d’entretenir  nos locaux. C’est avant tout bien sur un travail de recherche. Recherche de ce que nous avons droit de la part des pouvoirs publics, recherche de toutes autres idées et moyens. Il ne me semble pas que seuls les trésoriers de sections, déjà très pris par leurs affaires, puissent effectuer ce travail. Il faut donc trouver des spécialistes, faire l’inventaire de ce qui existe déjà en matière de gestion (cinécran, foyer, cotisations ;;;) et envisager un plan de travail où chacun aura son rôle à tenir.

3-      Le troisième point est la recherche d’une ambiance commune, abattre les cloisons entre nous, admettre que les problèmes de chaque section étant différents, les solutions le sont aussi. Ceci étant, rien ne devrait nous séparer, dirigeants et participants, si nous sommes d’accord sur les buts de notre société. Il peut y avoir des chemins différents et seul  devrait compter l’intérêt commun. Un esprit nouveau doit nous habiter, pour arriver à ce résultat. Il faut se rencontrer et dialoguer. Pour cela il faut multiplier les occasions (fêtes, soirées, kermesses etc.) surtout au niveau des jeunes. C’est l’exploitation du foyer à plein temps et la possibilité de ressources non négligeables.

4-      Le quatrième point est celui de l’intégration des jeunes. Comment les faire participer à la gestion de notre société. Si nous sommes d’accord pour dire que le début de l’opération c’est l’information et l’explication, il faut ensuite trouver les moyens de les faire travailler suivant leur disponibilités, leurs compétences. Il semble qu’actuellement certains jeunes soient décidés à prendre des responsabilités, mais dans ce domaine comme dans tous les autres, il existe des courants différents et ceux qui s’occupent des mouvements spécialisés ne parlent pas le même langage que ceux qui s’occupent du foyer des jeunes, ou des sportifs. Il faut qu’ils se rencontrent, s’expliquent et envisagent comment ils pourraient participer à la gestion de patro. Cela devrait être le travail d’un groupe d’adultes qui s’occupent de l’éducation des petits par le catéchisme, des entraineurs sportifs, en passant par les mouvements spécialisés (scouts, colo). Il faut surtout ne pas perdre de vue que les jeunes ont du temps, contrairement à ce que certains pensent, et qu’ils pourraient participer à  plusieurs activités. Il faut seulement qu’il y ait une coordination pour éviter que chacun travaille dans son petit coin sans se préoccuper de ce qui se passe ailleurs. Si nous arrivons à ce premier résultat il sera peut être possible d’envisager des activités , dans ce foyer des jeunes qui ne sert plus. Cela pose aussi un important et délicat problème celui du permanent. Nous luttons en effet face à des difficultés qui seraient solutionnées en partie si nous avions un ou plusieurs permanents. Cela est-il possible ? Il nous faut encore étudier la question à fond, voir les pouvoirs publics et chercher aussi des ouvertures ailleurs (jeunesse et sports, armée.)

5-      Le cinquième point celui des locaux. Depuis quelques années les municipalités financent et aident en partie la gestion des grands clubs De part ce fait quelques clubs ont des moyens puissants et  réussissent à attirer des jeunes en leur offrant des avantages que nous ne pouvons leur offrir. Dans le domaine sportif, d’une part et surtout sur le plan des installations,. En effet les clubs bénéficient d’installations modernes et fonctionnelles et d’un personnel appointé. C'est là une  concurrence déloyale, et d’ailleurs beaucoup de petites sociétés ont disparues ou ne vont pas tarder à disparaitre. Si nous ne pouvons pas lutter dans le domaine sportif même s’ils se posent certains problèmes, c’est surtout au niveau des locaux que se posent les grosses difficultés. Il y a d’une part l’entretien de ce qui existe et d’autre part l’aménagement et l’amélioration. C’est un énorme problème qui doit être pensé dans son ensemble et solutionné d’une part par les spécialistes et d’un autre côté par des bénévoles. Il y a beaucoup de petits travaux qui pourraient être réalisés par une main d’œuvre gratuite et pour cela il faudrait peut-être simplement préciser le genre, le lieu et la date à laquelle cela doit être fait. Cela doit être possibleà condition qu’un groupe de responsable ne s’occupe que de ce problème. Parallèlement nous pourrions poursuivre une politique d’amélioration d’aménagement de nos locaux actuels en faisant une étude approfondie des différents aspects en tenant compte des facteurs d’évolution intérieurs mais surtout extérieurs. Par exemple l’installation du CHU indique qu’il y aura dans quelques temps une masse de jeunes très près de nous. La construction de bâtiments d’habitation dans le quartier ou l’exploitation de ceux qui existent déjà, comme les tourelles, doivent être pour nous des éléments d’évolution quant à nos problèmes de transformations de nos locaux. Même si cela est un rêve pour certains avons-nous le droit d’abandonner sans qu’auparavant tout n’est pas été fait pour obtenir une solution. Un groupe de travail comprenant des spécialistes et des responsables du club avec d’autres travaillant dans des organismes divers mais pouvant apporter de précieux concours ou conseils doit être constitué au plus tôt.

6-      Le sixième point celui de l’équipe première. L’évolution du sport veut que nous voulions participer à un niveau supérieur. Cela coûte très cher et coutera encore plus cher. Il n’est pas question que le club dans ses structures actuelles puisse subvenir à ces dépenses. Cela fait deux saisons que l’expérience d’un comité mis en place pour gérer l’équipe première est tentée. Il est encore difficile d’en tirer des conclusions mais par contre nous pouvons en étudier certaines conséquences. Il est certain que la subvention que nous donne actuellement la municipalité serait supprimée si cette équipe disparait. C’est une première conséquence. Pourrons nous par la suite, en envisageant l’arrêt de cette équipe, trouver une place parmi l’élite, cela semble totalement hors de question. Mais il est possible après tout que certains pensent qu’il n’est pas nécessaire de pratiquer le sport à ce niveau-là. C’est un point de vue, mais il faudrait alors admettre que nos pratiquants, arrivés à un certain niveau, devront nous quitter. Quels intérêts  auraient un sportif de pratiquer dans un club qui lui dirait dans quelques années «  tu es trop fort pour nous, nous ne pouvons te garder ». Quelle serait la motivation des jeunes et des éducateurs. Le sport est basé sur la compétition, seule facteur du progrès, alors comment admettre que cette compétition s’arrête à une certaine hauteur ? Ce serait la perte d’une partie de nos effectifs.

 Deuxième conséquence, une équipe qui pratique a  un certain niveau polarise pas mal de monde, qui sans elle, ne connaitrait pas le club. C’est donc aussi un élément publicitaire qui a son importance. Combien de parents accompagnent leurs enfants dans notre société parce qu’ils ont entendu parler de nous ? Combien de dirigeants sont venus au patro par l’intermédiaire de l’équipe fanion ? Les dirigeants seraient-ils aussi disponibles et aussi intéressés s’ils n’avaient pas à s’occuper de cette passionnante affaire qu’est la gestion de cette formation. C’est encore une conséquence et il y en a bien d’autres encore. Il y aurait de sérieuses répercussions s r la première s’arrêter.

Cela dit-il nous faut maintenant étudier les problèmes que posent cette gestion un peu particulière car un peu en marge de la section et de l’ensemble. Le premier de ces problèmes semble être l’incompréhension de certains. N’étant pas suffisamment informés, ils ne se sentent pas concernés et pensent que le comité de gestion n’a pas besoin d’eux. Il faut faire un effort dans ce sens car le comité a besoin de l’appui de tous. Cela est vital. Le deuxième problème important est celui de l’évolution de la section comparativement à celui  de la première. Comment en effet envisager une grande équipe si « l’ intendance » ne suit pas.

Si la société dont nous faisons partie n’est pas capable de former les joueurs capables d’évoluer dans cette équipe, il est sûr que dans un avenir proche nous allons au-devant d’échecs. Si cette équipe doit être un moteur, il faut qu’elle est quelque chose à tirer ou à entrainer. A quoi sert une locomotive sans wagons. Il faut donc solutionner le problème des autres équipes et en particulier celui des jeunes. Trouver  et mettre en place des responsables compétents. Cela aussi est vital et il semble qu’à ce niveau un permanent résoudrait le problème. Bien sûr il y a d’autres difficultés, mais elles semblent moins importantes que celles que nous venons de citer.

7-      Le septième point est celui de l’esprit. Le sport n’est qu’un moyen parmi tant d’autres, de formation... Dans notre société, si le sport tient une grande place, il faut prendre conscience que les jeunes seront de plus en plus attirés par d’autres formes de loisirs. D’autre part, même ceux qui pratiquent le sport chez nous, il me semble pas que nous leur apportions d’autres formations. Nous pourrons donc envisager ce problème sous deux aspects : il y a ceux qui font du sport et tous les autres. Il faut trouver des solutions. Il faut apporter des éléments de réponses à ces interrogations multiples.

Comment faire passer notre esprit qui se veut particulier, nos valeurs que nous avons à défendre, à des individus qui ne sont là que pour effectuer des choses bien précises ?

Allons bien plus loin et posons-nous la question suivante : Le patro est –il capable d’assurer plusieurs éléments de formations simultanés à ceux qui le désirent ? Mis à part le travail énorme du directeur, personne ne peut apporter une réponse affirmative dans ce domaine et je passe sur l’annonce de notre spécificité. Qui est capable, ou qui a la compétence et le désir de parler du Christ, ceux qui le désirent.

Il nous faut très vite former des cadres à tous les niveaux : Sports Loisirs- Cultures, ne jamais oublier que ces trois éléments sont inséparables et indispensables à la formation de l’individu.

Il nous faut aussi envisager le jour où notre directeur sera appelé  à d’autres fonctions, il faut que tout le monde sache et soit bien conscient que le plus gros travail a, été effectué par lui et ceci dans tous les domaines. Son départ en l’état actuel des choses poserait des très grosses difficultés. Il faut le prévoir.

Il semble que les problèmes que nous venons d’examiner soient ceux qui méritent toute notre attention. Il nous faut trouver des solutions, mais auparavant il serait bon que chacun les étudient. Nous pouvons en discuter dès maintenant, envisager une organisation et mettre en place des structures qui verraient des commissions plus spécialement chargées d’un ou plusieurs problèmes particuliers. Dans ce premier temps, chacun pourrait étudier chaque question, rechercher des solutions qui seraient soumises à notre Directeur.

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