Créer un site internet

Compte rendu colo 1964 de Claude LAHARIE

 

Peu à peu après les embrassades d’usage, les colons montèrent dans le car. Ultimes conseils, ultimes adieux et le car s’ébranle, piloté par notre virtuose chauffeur : l’abbé VIAUD. La colo venait de commencer…

Quels étaient les dirigeants, ces huiles qui permirent à la colo de fonctionner sans grincement ? L’abbé VIAUD et l’abbé Xavier GIRARDOT ( ordonné prêtre depuis 1 mois) assuraient la Direction . Leur volonté était de faire de ce mois de vacances, un réel délassement pour les colons.

Mme CASARIL mettait une nouvelle fois ses talents culinaires au service de la colo.

Mr et Mme LABOUDIGUE, Mme LEYLE et Mme BARBIER assuraient le service.

Quand à Jean Claude BIOLE ( infiniment plus connu sous le nom de Maciste), plaçait sa force et sa résistance au service de tous et en particulier de la vaisselle.

Au fond ce fut lui la grande personnalité de la colo ; imbattable à la belote, omniprésent au football, très bon arbitre, sa capacité de travail était telle qu’il arrivait en une seule journée à se lever à 5 heures , préparer les repas, mettre la table, laver la vaisselle, assurer l’entretien de la colo , jouer son match de « rugby » pardon de foot et le soir de se faire remarquer sous la tente des moniteurs par un dynamisme qui s’apaisait tard dans la nuit. Un vrai Maciste quoi :

Il n’y avait que le «  chef Titas » pour pouvoir rivaliser avec lui. Il est vrai que ces rivalités amenaient souvent des réactions aussi bruyantes que tardives.

De plus l’équipe de moniteurs de l’an passé se trouvait renforcée par les rentrées très remarquées de « chef Titas » , Jean Jacques LALANNE , Jean Luis MICHAUD, et Francis SARRADE. Mais surtout, le nouveau moniteur chef Claude BARBIER fut loin de passer inaperçu : d’abord par sa taille et sa carrure et ensuite parce qu’il fut à la base de toutes les activités. Energique lorsqu’il le fallait, il présentait aussi la qualité d’être très compréhensif. Il réussit aussi un fameux tour de force, convaincre les moniteurs de l’utilité des grands jeux, et Dieu sait que nous ne les aimions pas au débit de la colo

En fait Claude BARBIER et Xavier GIRARDOT assurèrent la meilleure colonie à laquelle il nous a été donné de prendre part.

L’arrivée de Xavier GIRARDOT modifia sensiblement le déroulement de la colonie. Certes la sieste, toujours aussi impopulaire chez les colons et toujours aussi appréciée par les moniteurs, était conservée, et restait un des meilleurs moment de la journée mais tous les matins, fonctionnèrent les ateliers.

Un ou plusieurs moniteurs, réunissaient quelques colons afin de les initier au rotin, la peinture, le dessin, le chant le foot…

L’après-midi était généralement passé à la plage de Bidart ou Guéthary.

Mais souvent un grand jeu dans le bois animait chacun de nous et nos énergies surchauffées ne s’apaisaient que le soir après s’être couchés.

Je passe sous silence, les repas où l’on mangeait au milieu d’un tohu-bohu épouvantable, les durs levers au matin et les longs rassemblements..

La colo connut de brillants moments, qui marquent d’une empreinte ineffaçable, colons comme moniteurs. <inoubliables, ces grandes sorties à la Rhune, sous un soleil de plomb : lentement, la petite colonne s’avançait, au milieu d’interminables lacets qui n’en finissent pas de monter. Epuisés, fourbus, nous sommes arrivés en haut. Ah qu’elle était douce la bière ! La soif qui bios tiraillait la gorge et que nous devions apaiser, ne nous permit pas de nous rendre compte du prix élevé de la bière et du pschitt. Cette virée à la Rhune avait été aussi coûteuse que fatigante.

 Parler de la colo 64 sans parler de foot, serait oublier une des principales activités de ce mois de vacances. Le match au sommet fut sans doute constitué pas les rencontres inoubliables entre l’équipe de Guy BOULAIN( les grands) et les moniteurs.

De fait pour la première fois dans l’histoire de Bi Izarrak, les grands parvenaient à surclasser les moniteurs 4 à 3 ! Quel triomphe chez les colons ! Le capitaine de l’équipe vainqueur, visiblement ému par cette victoire devait déclarer à la fin du match : ce fut dur, certes, mais nous avons bien gagné ! 

Ce jour est pour moi inoubliable… » Quelques jours plus tard, les moniteurs prirent leur revanche de façon éclatante  ils battirent la même équipe 10 à 3.

Il est vrai que ce jour là coco BARBIER et Jean DANEY semblaient avoir un bâton de dynamite dans chaque pied, et que Jean Michel LAHARIE fit une partie éblouissante à l’arrière

Il convient aussi de parler des matches de volley, inoubliables pour certains.

Ils furent marqués par la verve pétillante d’un Guy BOULAIN qui inventait toujours de nouvelles manières de ridiculiser l’équipe contre laquelle il jouait, et surtout par coco BARBIER, dont la puissance verbale ne se manifeste jamais autant que sur un terrain. Cela est bien connu d’ailleurs.

Cette année là, il n‘y eut pas de jeux olympiques. Ils furent remplacés par le grand Jim Kana.

Chaque équipe devait construire un stand de jeu, afin que les autres puissent venir s’y amuser.

La féconde imagination des colons s’alliant à leur forte capacité de travail, on eût vite fait de mettre sur pied cette grande kermesse Bi Izarrak. 

Mais voyons cela en détail. Nous comprendrons mieux pourquoi cette journée fut une réussite.

L’équipe de Guy BOULAIN célèbre  pour son imagination créatrice présentait deux jeux.

            Les penalties : il s’agissait d’envoyer le ballon à l’intérieur d’un pneu

            La clochete et les pierres : les candidats devaient marcher sur un parcours fait de pierres entassées, en faisant sonner le moins possible une clochette tenue à la main. C’est à se jeu que Michel BOSC, notre solide intendant, se couvrit de ridicule ; il ne pouvait pas faire deux pas sans faire résonner la cloche.

L’équipe de Serge CAZENAVE se signala par son originalité ; leur jeu du panier de basket ( assez inattendu ) fut  fureur. Installé dans une brouette que poussait un colon le candidat devait mettre le plus grand nombre de ballons dans un filet placé au sommet d’un poteau. Jean Pierre DARIEUTORT se montra très doué à ce jeu. Bien sûr coco BARBIER  marqua ses 5 shoots, ce qui ne surprit personne.

L’équipe de Francis SARRADE inventa un numéro, qui sans conteste, eut un immense succès. Dans deux récipients plein d’eau flottait des assiettes, une par baquet. Il fallait à l’aide de pièces de monnaie couler le plat de faïence. Les colons Guy BELLEVOISIN et GOASGUEN réussirent des tirs merveilleux de souplesse et d’aisance.

Jean Jacques LALANNE ( Oh puissante imagination) organisa une course en sacs chronométrée. Jean PARADAS l’athlète de l’équipe se montra le meilleur.

Jean DANEY et ses équipiers mirent au point un genre de concours de jeune footballeur. Dans lequel Dédé PRADELLES et SOLAZZI se distinguèrent brillamment.

 

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site