Années 1965-1975

Le patro … œuvre fondamentale…

C’est sans doute ce que pensait noter évêque quand, après le départ de l’abbé Viaud, il nous a envoyé l’abbé Roumégoux.

Nous allions, en effet, avec ce nouveau directeur, vivre une autre période de 10 années, au cours de laquelle nous allions poursuivre notre progression au milieu d’une évolution de l’église, de la société, qui allait connaitre bien des bouleversements dans de nombreux domaines : pédagogiques, structurels et autres.

A notre niveau, aux JSA, si nous avions commencé à nous adapter, avec l’abbé Viaud, aux problèmes posés par les changements intérieurs jusqu’alors, les différents aspects de son départ nous obligèrent à nous interroger encore plus profondément sur notre conception de voir les choses et les évènements… La venue de l’abbé Roumégoux a permis aux JSA de poursuivre leur adaptation et de gravir de nouveaux échelons.

Pourtant rien n’était facile…

On s’interrogeait sur tout mais en ce qui nous concerne plus précisément sur notre rôle, nos fonctions notre idéal même.

Ouverture sur les autres, importance de l’accueil, des loisirs, du sport. Changements dans les mentalités, les structures… et pour mieux situer tout cela empruntons quelques phrases à des organismes ou à des personnalités qui avaient, à cette époque, des responsabilités à notre égard.

A Mr Guy Fournet, vice-président de la FSF dans son rapport d’orientation au congrès de 1963. : «  Nous avons tellement l’habitude de dire aussi, nous avons été… En cette année 1963, le présent et l’avenir seuls doivent nous préoccuper…  Mais ce qui est vrai actuellement, c’est que l’église se veut de plus en plus ouverte et que par conséquent nos sociétés, nos patros, nos foyers, clubs doivent nécessairement songer à se refaire continuellement pour pouvoir faire face aux loisirs de tous à côté des autres. Cette orientation qui rejoint le plan 63-64 nous invite à voir large….

Lorsque le docteur Michaux, créa la fédé, il a voulu que le sport et les loisirs ne soient pas réservés à certains privilégiés, mais au contraire, mis à la portée de tous : à l’heure actuelle le problème n’est pas changé : notre bien c’est la masse, notre capital c’est la masse.

… or cette masse à qui nous apporterons le meilleur de nous-mêmes a évolué depuis plusieurs années. Un retour aux services c’est un retour à la dynamique des idées qui nous ont fait et non à la statistique d’une situation sclérosée par soucis de fidélité.

Dans notre structure … nous devons penser que si dans les années passées, la journée de loisirs était par excellence le dimanche, cela risque de n’être plus tout à fait exact…. Nous devons prévoir la formation intensive de nos dirigeants et leur renouvellement. Dans ce domaine, comme dans tant d’autres, nous sommes encore l’empirisme attentiste… or que ce soit dans le domaine sportif ou dans le domaine culturel, les jeunes sont terriblement exigeants… »

 

Sur le journal des jeunes, organe de la FSF, du premier trimestre 1964

Titre de l’article : Education et enseignement sportif- signé J. Boucher.

«  … nos patros sont bien faits, pour offrir à tous les jeunes un éventail d’activités culturelles et sportives, éminemment favorables à leur éducation. C’est ce vers quoi tendent également les efforts d’une société en marche, vers cette civilisation des loisirs, qui devra bien, elle aussi, après la civilisation antique, redonner au sport sa valeur morale…

… mais, tous ces buts, peuvent-ils être atteint dans l’empirisme, autrement dit, peut-on se contenter d’un à peu près. Certainement pas… Nous n’avons pas le droit de faire du sport ou de l’éducation sportive du patronage dans le sens péjoratif du terme... Cela est d’autant plus vrai quand il s’agit d’éducation… ce serait faire injure au sport que de n’y voir qu’un simple dérivatif ou qu’une saine occupation des loisirs. Ses buts sont plus clairs, ses visées plus hautes »

 

Poursuivant sa recherche, la FSF a fait appel comme en 1963 au père Bourdeaux, rédemptoriste, qui sous le titre «  l’institution temporelle chrétienne et l’éducation de la foi » a présenté sa conférence et fait travailler les aumôniers d’Unions au cours du conseil fédéral de 1964.

Dans cette conférence éditée par la FSF, nous pouvons lire dans la conclusion de l’analyse du père Bourdeau concernant le « critère d’opportunité des institutions chrétiennes : …. Et que l’on soit attentif à toute l’évolution en cours. Et que dans la majorité des cas, on cherche non la concurrence mais le dialogue ou la complémentarité des points de vue et des styles… C’est là qu’il y a de la place pour une originalité même naturelle, à fortiori pour une originalité chrétienne et c’est elle qui finalement portera un témoignage évangélique. Tel est mon dernier souhait : Puisse la FSF ne pas se saborder sottement car comme mouvement de masse et ayant chance d’avoir une influence, chrétiennement peut être plus diffuse et moins profonde,  mais quantitativement plus étendue que des mouvements d’actions catholiques qui souvent n’atteignent directement qu’une élite, je pense qu’elle doit souhaiter être largement présente et largement en expansion. Mais à mon humble petit point de vue d’observateur de l’extérieur, sans compétences concrètes, partout où elle pourrait « décléricaliser » c’est-à-dire non pas supprimer la référence de l’évangile, mais transmettre la responsabilité des décisions et des organisations à des laïcs chrétiens, qu’elle le fasse !

Qu’elle le fasse avec le sentiment non qu’elle renie un passé que nous n’avons pas à condamner (la situation y était autre) mais qu’elle le prolonge dans la ligne d’une juste évolution : celle d’une croissance des libertés humaines à partir de l’éducation, de la charité dont l’église est responsable »

 

Dans le chapitre «  la FSF, éducatrice de la foi » on peut lire :

« La FSF est-elle qualifiée pour l’éducation de la foi ? Evidemment répondent certains puisque sport et culture ne sont pour la FSF que des moyens d’assurer cette éducation. Cette réduction des réalités temporelles prises en charge par une institution chrétienne au rang de simples moyens d’évangéliser est totalement irrecevable. Elle était malheureusement courante hier, elle subsiste aujourd’hui…

Un patro piégé en somme, un patro attrape nigaud ! Une telle façon de penser, loin de constituer un hommage au rayonnement de Dieu est proprement scandaleux. Qui traite dans une institution chrétienne les énergies temporelles comme de simples moyens d’atteindre au ciel au lieu d’honorer la foi, l’a déconsidère. Quelle erreur commet-il donc ? Il confond moyen et fin subordonnée.

… la solution simpliste à exclure est celle qui définirait purement et simplement la FSF par une tache d’éducation de la foi, le sport et la culture n’étant que des moyens. Ce serait une trahison de la vie et par contrecoup de la foi. Dans le plan de Dieu, le sport et la culture ne sont pas des moyens insipides, mais des fins subordonnées à poursuivre en elle-même et pour elle-même. Qui ne les prend pas au  sérieux jusque-là, qu’il veuille bien laisser à d’autres le soin de les promouvoir ! … va-t-on conclure de là que la FSF doit se cantonner dans l’obtention de résultats sportifs ou culturels et n’a pas compétence pour une éducation de la foi ? Il faut au contraire, prétendre que cette compétence lui est et lui demeure essentielle.

a)      Sport et culture incluent un épanouissement de personnes

b)      B) selon un idéal chrétien

Sans être une institution d’église, la FSF est une institution chrétienne de plein statut

… en somme, il faut dire que le sport n’appelle pas simplement des principes techniques, mais des valeurs humaines et donc leurs principes … Nous avons du sport et de la culture, une vision qui dépasse un épanouissement simplement naturel de l’homme

… la fédération, parce qu’elle n’est pas un simple organisme laïque, mais un organisme chrétien, a parfaitement qualité pour annoncer explicitement les principes chrétiens de la culture et du sport.

… la FSF quand il s’agit d’évangélisation explicite et compétente à partir de son domaine propre du sport et de la culture

…dans sa conclusion le père Bourdeaux nous dit au chapitre « dialogue et non concurrence ». Il ne faut pas seulement étendre les bienfaits du sport et de la culture aux humbles et aux déshérités, aux démunis qui viennent à nous, il faut avoir un esprit d’ouverture et de dialogue avec ceux-mêmes qui se rangent sous un autre drapeau…

… et s’il fallait définir l’esprit de la FSF on pourrait se résumer dans l’affirmation qu’elle est une fédération où l’on prend au sérieux le sport et la culture dans la lumière de la charité du christ... »

 

Je crois que cette conférence du père Bourdeaux a été le crédo des responsables de la FSF et plus tard de la FSCF qui l’a édité.

L’analyse de nos institutions… de nos patros, par le père Bourdeaux a apporté un éclairage nouveau et elle a donné  certaines réponses aux interrogations que nous pouvons avoir sur :

-          Le sérieux de nos activités

-          L’ouverture et le dialogue avec les autres

-          La liberté de chacun de nos adhérents

Elle a permis de mieux situer nos patros par rapport aux institutions de l’église et aux autres institutions chrétiennes.

Elle traduit l’évolution de l’église, commencée à la mort du pape pie XII et l’approche d’une nouvelle vie de l’évangile que le pape Jean XXIII et le concile avaient annoncé.

 

Pour mieux comprendre l’importance des écrits du père Bourdeaux, il faudrait dire quelques mots sur le trouble et les questions que se posèrent bien des prêtres et des laïcs après le concile du Vatican II ou personne n’avait mesuré l’ampleur de la tempête qui allait souffler sur l’édifice millénaire de l’église.

L’abandon du latin, du port de la soutane, parmi bien d’autres décisions, reflétèrent la véritable révolution provoquée par Jean XXIII.

Il serait intéressant d’avoir sur ce sujet les points de vue de l’abbé Gave de Jean Maire Roumégoux et d’André Viaud.

Quant à moi, je me souviens de cette époque par de nombreuses discussions que nous avions. C’est au cours de l’une d’elles à Bidart qu’André Viaud me soutenait que l’abandon de la soutane n’aurait pas lieu… Une autre image aussi, celle de la première visite de l’abbé Roumégoux au patro. Il était venu en soutane et André Viaud l’avait reçu en costume…

 

C’est donc dans cette période, de renouveau de l’église, qu’il fallait je crois situer (et j’espère que d’autres le feront bien mieux et plus précisément) que le changement de directeur a eu lieu

 

Avec Jean Marie Roumégoux que nous avions la très grande chance d’accueillir parmi nous, nous allions entamer un nouveau bail de 10 années durant lesquelles le patro allait poursuivre sa marche en avant, que nous allons essayer de traduire à travers le compte-rendu, les écrits, les articles de presse, concernant les JSA.

 

Saison 1965- 1966

 

Comité directeur :

Premier compte rendu du 20 décembre65

Premier point traité les assurances, il s’avère que nous sommes très mal assurés surtout au point de vue sportif.

La discussion vient ensuite sur le chauffage puis sur la situation financière qui est très saine. Aux questions diverses on peut lire que le journal du patro n’est pas paru  depuis juin 65.

Janvier 66 : Mr le curé Gave reçoit les vœux du C.D... A son tour il remercie et  nous assure de son concours. Le départ de l’abbé Viaud est évoqué et Mr le curé se félicite de la très raide adaptation de l’abbé Roumégoux. Décision est prise de  faire exécuter 2000 porte-clés destinés aux amis des jeunes et aux commerçants  pour la somme de 2 francs, le prix de revient est estimé à 0.75f.

 

Réunion extraordinaire du Bureau Directeur

-          Mise en place des commissions

-          partage des responsabilités

  • président : relations publiques, clergé
  • 1er vice-président coordination administrative et sportive
  • 2ème vice-président finances

-          Commissions

  • Sportive : présidents de sections
  • Finances trésorerie générale, subventions prêts, souscriptions, cotisations, Cinécran, quêtes, budget publicité
  • Construction bâtiments : entretien courant, nettoyage, gros entretien, réparations, modernisation, …
  • Foyer : gestion, nettoyage et présentation
  • Fêtes et loisirs : sorites générales, kermesse, rallye, réveillon
  • Jeunes : activités, formation et culture
  • Colonie de Bidart : gestion de fonctionnement de l’activité « garçons »

-          Activités extra-sportives

  • Amis des jeunes : bureau de gestion, prospection des membres
  • Société bi izarrak : participation matérielle à la gestion générale des différentes activités
  • Liaison avec les autres communautés parties prenantes dans les bâtiments réservés aux JSA, scouts, et enfants du catéchisme, clercs

-          Secrétariat général

Liaison en coordination avec les commissions, la presse et ORTF

Etablir un planning des différents travaux revenants à date fixe

Les PV du CD seront donnés à la secrétaire pour frappe et diffusion

L’exemplaire réservé sera rangé dans un dossier suspendu

Faire un graphique des différents postes de recettes depuis 62

Faire un graphique des effectifs par section

 

 

C’est à cette époque qu’un nouveau virage concernant l’organisation du patro allait se produire surtout sous l’impulsion de Mr Pegorié qui était directeur chez Esso et amenait avec lui de nouveaux principes de gestion.

Et c’est ainsi qu’allait naitre à la réunion du 7 février 66 une nouvelle structuration du comité directeur avec de nombreuses commissions et des rôles précis pour chacun des membres. Une nouvelle fonction apparaissait celle de coordinateur.

 

Réunion du 7 février : composition du bureau

-          Président De Fornel

-          Vices Présidents Mrs Duchein, Meillon et Pegorié

-          Secrétaire Mr Gruson

-          Trésorier Mr Leyle

-          Coordinateurs : Barbier et Pegorié

-          Leur travail consistera à assister aux réunions des différentes commissions et à pousser aux réalisations des travaux

Différentes commissions :

-          Sportive : barbier, Deveaud, Jacob, Bielle, Gruson, Ardurat

-          Finances : Leyle, Lapierre, Pegorié, Ardurat

-          Bâtiments : Deveaud, Duchein, Barbier

-          Jeunes : Abbé Roumégoux + jeunes à désigner

-          Loisirs : Mme Robineau, Mrs Deveaud et Beauxis

-          Foyer : Beauxis, Garmendia, Meillon

-          Colonie : abbé Roumégoux

-          Amis des jeunes : Ardurat Berges, Pegorié, De Fornel

-          Secrétariat Mme Robineau, Mr Laboudigue

 

 

Sur divers comptes-rendus des commissions mises en place, on peut extraire quelques passages qui peuvent situer les problèmes du moment.

Commission sportive :

                Mr Bielle réclame des douches pour les lutteurs

                Mr Jacob, fait les mêmes remarques pour l’haltérophilie

Judo : le problème de la salle se pose et suggère l’installation de tous les sports dans la salle du bas

Commission foyer

Pouvons-nous augmenter nos bénéfices en achetant mieux ? Florent démontre qu’il est difficile de faire mieux….

Responsables de la vente au bar. Uniquement les responsables de la commission. Cette décision est prise dans un but d’ordre et de meilleure gérance. L’achat d’une machine enregistreuse est envisagé.

Mme Robineau vendra tous les dimanches, des sandwichs et les bénéfices serviront à payer 3 heures de ménage à Mme Milhac par semaine. Les bénéfices excédentaires serviront à l’amélioration du foyer.

… afin de consolider les responsables du foyer il  a été décidé de faire refaire les serrures de la salle et de la réserve.

 

Note : Il y aurait tout à raconter avec les histoires de clefs… le trousseau de l’abbé Roumégoux était impressionnant… personnellement j’en possède encore des pleins tiroirs….

 

Commission loisirs (abbé Roumégoux, Mme Retoret et Robineau, Mr Beauxis, plusieurs membres de la commission des jeunes (Laharie, Blanc, Perez, Retoret

Les loisirs se situent : réveillon du jour de l’an, soirée des rois, soirée des crêpes, soirée du carnaval, sortie de pâques, sortie de pentecôte, rallye, grandes vacances.

Toute l’année jeux au foyer

Kermesse où tous les membres doivent prendre part

Sortie de pâques à Bidart

 

Commission finances : Mr Cappiello sera chargé du recouvrement des cotisations et prendra contact avec Mr Leyle, Mr Lapierre sera chargé des demandes de subventions.

Chaque section doit faire connaitre les budgets de fonctionnement qui seront examinés par la commission.

Commission bâtiment : une série de fiches d’entretien a été établie. Les modifications et réparations seront portées sur ces fiches. Mme Robineau signale que l’EGISO cède à un prix intéressant un bâtiment préfabriqué de 21m75 sur 7m50 aménage. Prix à débattre démontage et remontage à la charge de l’acheteur. .. En résumé l’affaire semble réalisable compte tenu des aides extérieures auxquelles nous pouvons bénéficier. Mr le curé propose de nous aider financièrement.

Transformation rez-de chaussée du foyer : Mr Deveaud présente un plan visant à modifier l’implantation des salles. Le garage deviendrait le dojo. Mr le curé pose l’objection pour le garage. On construira un appentis pour sa voiture…

Notes : c’est à cette réunion du C.D. en présence de Mr Le curé que le patro du 109 rue du grand Maurian, allait prendre aune autre forme avec l’achat d’un bâtiment préfabriqué et l’installation du dojo à la place du garage, ainsi que le chauffage.

 

Commission foyer

                Mme Robineau demande à Mrs Brousse et Bache, joueurs de belote, de surveiller pendant leur présence au foyer, les enfants du catéchisme…

Jean Michel de Ste Croix consulté, a accepté de tenir le bar de la salle les jeudis et samedis, jours fréquentés par les jeunes.

 

Réunion du 18 mars

Commission des jeunes : Jean Labeyrie fait le point mais, il s’avère que le démarrage est assez pénible. Barbier critique l’attentisme des jeunes. Le patro vient d’acheter 20000francs un bâtiment pour les jeunes qui pour l’instant ne bougent pas…

 

Budget : l’abbé Roumégoux a pris contact avec l’association des foyers des jeunes de ma ville de bordeaux, laquelle serait d’accord pour une subvention.

En ce qui concerne le conseil général, Mr Pégorié a transmis à Mr Brun la lettre de l’abbé, lequel doit contacter M. Lillet.

Mr Ardurat signale que la caisse d’épargne serait d’accord pour consentir un prêt à 4% sur une vingtaine d’années.

La commission remercie vivement Mr le curé de la somme dont il a fait don aux JSA, pour leur permettre de faire face à leurs besoins.

 

Réunion du 10 mai :

Commission jeunes : Mr Labeyrie parle au nom de la commission.

Le journal sort régulièrement, le théâtre démarre doucement.

Une soirée dansante aura lieu le 14 mai. Une bibliothèque commence à se monter, 150 livres sont déjà recueillis.

Une  activité musicale se forme également. Mr Labeyrie demande que le comité directeur débloque un crédit pour la bibliothèque, le journal ainsi que l’aménagement du local.

Mr Duchein offre 100 francs pour les encourager.

Journal : l’achat d’une machine est repoussé. Mr Duchein se propose de prêter sa Gestetner électrique pour le tirage. Mr Pégorié se propose de voir son imprimeur pour la fourniture gratuite de 500 couvertures.

Finances : cotisations : P Leyle et C Barbier n’approuvent pas le principe de faire payer les cotisations par tous les joueurs…

G Gruson pose le problème de l’ouverture et de la fermeture de la salle des sports qui est très souvent ouverte sans dirigeant… le nettoyage de la salle est évoqué.

Réunion du 14 juin

 

La subvention demandée par les jeunes est accordée, la soirée dansante a eu beaucoup de monde.

Le dernier journal de la saison 65/66 sortira le dimanche 12 juillet.

 

Mr Deveaud parle de l’article de S. Gabarrou et s’élève conte cet article attaquant le CD. Dorénavant tous les articles devront être lus par l’abbé Roumégoux avant parution.

Le conseil Général, par la voix de son Président répond d’une manière évasive à la demande de subvention.

Après une demi-heure de discussion, un supplément d’information sera  recueilli  par l’abbé, pour savoir si le foyer des jeunes devra être totalement indépendant des jeunes de saint augustin ou si cette section dépendra officiellement du patronage.

C. Barbier demande que Mr Bime soit invité à la prochaine réunion du CD

….

Avec le PV du 14 juin se termine les informations émanant du bureau Directeur.

On peut relever l’importance prise durant cette période, par l’achat et l’implantation d’un nouveau bâtiment dans la cour du 109 rue du grand Maurian, plus spécialement réservé aux jeunes adhérents du patro dont une partie importante était composée de nos sportifs.

Aussi avant la lecture des journaux, il est intéressant de situer plus précisément ce phénomène qui fait apparaitre à la lecture du rapport d’activité de ces jeunes, la concrétisation ou l’apparition d’activités culturelles nombreuses et la prise de responsabilités de certains.

 

 

Rapport d’activités du Foyer Club Culturel

Dès le début de l’année 1966, au sein du mouvement «  les jeunes de saint augustin », c’est décidé la création d’un foyer club culturel indépendant des sections de sports déjà créées.

Pourquoi ? Devant la poussée toujours plus grande de la masse des jeunes dans la périphérie bordelaise, il est avéré indispensable d’avoir à notre disposition un centre de loisirs éducatifs permettant une liaison entre tous les jeunes, sportifs ou non.

… résumé du déroulement des activités

                2 mars : projet d’achat d’un bâtiment et projet de groupes d’activités

                6 mars : 3 équipes de 15 sont chargées des travaux sous la surveillance d’un membre compétent. Du 30 mars au 20 avril trois équipes participent activement au démontage du bâtiment

                Du 8 avril au 13  32 jeunes décidés partent  à Bidart en voitures particulières. Durant le déroulement de ce camp auront lieu diverses activités. Il s’avère qu’un désir commun se manifeste chez tous pour construire et travailler ensemble pour un but commun.  Préparation d’un débat sur l’amitié

                23 avril : soirée dansante regroupant environ80 jeunes, dans une ambiance exceptionnellement joyeuse

                27 avril : programme de travail pour la reconstruction du préfabriqué

                19 mai débat sur le grand chanteur Jacques Brel

                21 mai soirée dansante

                9 juin Projection du montage audiovisuel réunissant 50 jeunes

                18 juin débat sur les beatniks

                22 juin projection du film «  un condamné à mort s’est évadé

Malgré toutes ces activités qui sont menées de pair avec les travaux, les murs et la toiture sont implantés.

Durant les vacances, il est prévu la finition des peintures

                Septembre réunion : structure et remaniement des sections projets d’activités

                Octobre  préparation d’un débat sur la liberté

                Octobre – novembre suspension provisoire  des activités pour permettre la construction intérieure. 

Création d'une section chargée de l’organisation des loisirs de masse. Tous les premiers  jeudis,  élaboration du programme mensuel. Structures des activités dirigées par André Perez, Evelyne Laharie,  Claude Lahary...

18 décembre grande journée Inter jeux : durant les vacances de noël le foyer a été consacré à la finition de la décoration et des installations. Le mois de janvier fut un moment où chacun devait insister sur l’accueil en général. Il n’y eut qu’un débat «  Brassens »

 

Journal : un net effort au sein de cette section. Un nouveau numéro «  vas-y » fit sensation dans le quartier.

Labo-photo : Ils purent exécuter quelques essais pouvant permettre d’insérer quelques photos dans le journal.

Le mois de février permis une ouverture plus grande dans le quartier st augustin, avec des manifestations :

-          Un ranch party (soirée costumée sur le thème du far West)

-          Un débat sur le mariage

-          Un week-end de neige à la Mongie

Sessions de formations

-          weekend end UFCV sur les techniques de l’animation avec Thérèse Vallet et Jean Negre

-          Utilisation des moyens audio-visuels avec Dominique Retoret, Dominique Vérin Guy Pinoges Jean Negre

 

Nos projets : travailler avec le plus grand nombre de jeunes possibles au-delà du quartier. Que notre foyer favorise la promotion des jeunes dans la cité auxquelles ils appartiennent …

 

Revue de la presse

Après ce rapport des activités proposées au foyer des jeunes nous avons à notre disposition quelques-uns des journaux édités par eux sur lesquels on peut relever quelques informations et signatures

Journal des jeunes numéro 1

Un éditorial signé Daniel Paquet, une annonce du groupe des scouts, une page réservée au sport

 Un compte rendu de la soirée dansante du 19 février passée agréablement sous le signe du mardi gras

… Mesdemoiselles venez plus nombreuses vous ne vous en plaindrez point. Evidement l’enregistrement et le choix des disques n’était pas au point, il manquait un meneur de jeu… je termine cet article en vous donnant rendez-vous pour de prochaines réjouissances – Michel Gout.

Journal numéro 2 du 27 mars 1966

Un éditorial de Michel Gout faisant part de l’achat d’un bâtiment… «  Donc d’ici peu nous aurons un lieu de réunion ouvert à tous… »

Un article dans la page des sports : Nous devons remédier à trois défauts d’organisation

-          Les heures de rendez-vous où chacun arrive avec passablement de retard

-          Les maillots. Penser à ne pas courir au dernier moment à la recherche des maillots noirs ou l’adversaire joue en jaune

-          L’arbitrage : chaque dimanche une quinzaine d’équipes soit environ 120 joueurs passe par le patro. Je sais bien qu’il n’est pas toujours facile d’arbitrer certaines « équipes, mais faites un tout petit effort…

Un article sur les 50 ans du scoutisme. Nouvel uniforme, nouvelle pédagogie, nouveaux scouts…

« … en effet, depuis près de deux ans est né au sein du mouvement scout un courant réformiste qui cherche à élaborer une nouvelle pédagogie des loisirs, de l’adolescent garçon de 1966. La manipulation d’une radio ou d’un poste émetteur présente plus d’intérêt qu’un jeu de piste…

… nous sommes loin, on le voit, du petit boy scout traquant le lapin dans les forêts. La nature, oui, toujours mais aussi la technique…

 

Journal du 24 avril 1966

Un article sur l’haltérophilie … nous avons eu la joie cette saison d’enregistrer une vingtaine d’inscriptions… notre porte fanion Michel Gilbert a porté cette saison trois fois le maillot de l’équipe de France junior, a conquis le titre de champion de Guyenne et représente actuellement le club aux championnats de France qui se déroule à Monaco…

La fête scoute…  signé Daniel Paquet

… mais le meilleur numéro fut sans conteste celui du ventriloque. On avait eu le bon gout de nous le resservir pour la fin. C’est FRANCK, toujours lui qui nous le présenta. Son pingouin nous enthousiasma…

                Annonce du prochain rallye organisait par les familles Beauxis et Robineau

                Vive les jeunes signé Gérard Gruson …. Le patro à tendance à se rajeunir et nombreux sont les 17/24 ans qui gravitent régulièrement dans nos locaux. Nous en sommes heureux et aussi un peu effrayés… nos installations, sans être vétustes, datent déjà de quelques années et il devient urgent de moderniser, d’agrandir d’embellir…  c’est à vous qu’il importe de réaliser….

 

Journal numéro 5 du 22 mai 1966

                Basket féminin – compte rendu de Philippe Guiraud : les ¼ et ½ finales à Cholet

« … parti tard de bordeaux, nous devions arriver une heure avant le match, après une reconnaissance rapide de l’hôtel, nous arrivions juste à temps pour voir le match qui précédait le nôtre. Vitre/Angers. La vision de ce match devait nous apporter les renseignements précieux…notre équipe se trouvait quelques minutes avant le match dans une décontraction complète. Il s’agissait de Melle Danielle Arro, capitaine, Maguy Boueilh, Michele Pibot, Patricia et Josette Pontgahet, Danielle Bouquet, Martine Duprat, Michelle Taillade, Françoise Degeilh.

…. Les événements devaient se précipiter et l’écart en notre faveur augmentait sans cesse pour arriver à 44-20 à la fin de la rencontre. Le lendemain visite de Cholet et après la promenade retour à l’hôtel et comme le temps passe vite nous voici déjà arrivés au moment crucial de notre voyage…

Même départ que la veille un peu lent, puis ce fut un festival de Martine, Patricia, les eux Michelle et Danielle Arro…Angers devait inscrire deux nouveaux paniers qui réduisaient l’écart et la marque qui était en faveur des JSA 30-26. Danièle Bouquet devait marquer le 32ème point et martine devait parapher notre victoire en inscrivant deux très jolis paniers. Score final 36-26

 Je vais terminer en quelques lignes en offrant ma reconnaissance et mon amitié à cette sensationnelle section féminine qui pendant le weekend end m’a donné mes plus beaux souvenirs d’entraineur de basket »

En 1985 pour avoir revu Philippe Guiraud je peux certifier qu’il y pense encore… merveilleux souvenirs.

                Un article sur le débat Brassens de JP Morlio

                Un article de Daniel Paquet coupe basket à Illats «  … les plus vieux nous ignorèrent totalement. Nous n'étions pas des anciens et nous n’avions pas droit à la parole… Au repas 4 filles arrivèrent  en retard et ne trouvèrent pas de place… Comment pouvons-nous faire un foyer, qui est une grande famille, si déjà, chacun ne fait pas preuve de camaraderie, de compréhension et de politesse ? »

 

Journal numéro 6

                Un article sur « le beatnik » signé Daniel Paquet : …. Mais que cachent-ils derrière leurs guitares ? La triste réalité d’un monde moderne auquel, comme beaucoup d’entre nous, ils ne sont pas adaptés….. Et l’adulte, devant ces faits a peur. Il a atteint un âge où l’on n’a plus envie de se révolter, mais où le seul idéal est d’être peinard. Voilà pourquoi on les attaque, voilà pourquoi on les condamne : parce qu’ils ont eu le courage de dire une vérité bien peu reluisante et qui n’est pas à l’avantage du monde qui se dit civilisé. Avant de les condamner, il vaut mieux les écouter et c’est alors que l’on s’aperçoit que ce qu’ils disent est beaucoup plus sensé que ce que nous pensons.

                Compte rendu débat de « Brel » : Brel c’est pour moi un cœur et des yeux de vingt ans qui découvrent le mal et qui souffrent, qui veulent mettre le beau et le bien à la place. Brel est entier, il ne fait pas de concessions. Il nous empêche d’être blasés et nous oblige à une perpétuelle recherche de l’absolu…

                Analyse du film et du livre  « Journal d’un curé de campagne »

                Un poème sur l’équipe 2 signé «  le frappeur » sans doute Ch Beauxis

 

Journal numéro 7

 

                Le mot de l’abbé  «  A tous les responsables….. et qui n’est pas responsable ?? ….

                Article sur l’haltérophilie … A la fin du mois de mai notre section avait organisé un vin d’honneur afin de fêter comme il se devait le titre de Champion de France de notre jeune sociétaire et porte fanion Miche Guilbert.

                Article sur le 3ème rallye signé Gruson : … mais quel festival le dimanche matin. Que d’arrivées spectaculaires sur l’aire de la station… vers 8h45 les choses devenaient sérieuses. La remise des enveloppes de la première étape… Toutes les galères embarquées dans cette troisième croisière avaient revêtues leurs plus belles parures, certains mêmes avaient hissé la grand-voile. Ce n’était que jaune et noire de la proue à la poupe …. Hélas ce fut le seul moment de la matinée où toute la flotte se trouva réunie… la sortie du port fut assez pénible pour certains pilotes… la troisième étape creusa encore l’écart et je me souviens avoir croisé sept fois une ami 6 sur un parcours de 20 km…. Un bateau était signalé très en retard du côté du Porge… mais ce fut au cours d’un excellent repas bien arrosé que les différents candidats se départagèrent… ce troisième rallye fut vraiment une réussite et l’expérience aidant, il devient comme le bon vin. 75 personnes et 19 voitures c’est un record.

                Compte-rendu sur la kermesse signé (ML et MA Labouille, Nicole Leyle, Françoise Dumanes)

… ce  samedi 5 juin se passa dans la fièvre. Tandis que s’organisait la grande vente au 109 rue du grand Maurian, l’installation des stands, dans le parc de la maison d’accueil était menée à un train d’enfer…. Le dimanche 6, les bâtisseurs de la veille s’en furent contemplé l’affreux spectacle des bâches  résistant à la lâche invasion des célestes ondées… Mr le curé dut se résoudre de célébrer la messe de 11h à l’église. Au sortir de l’office, la pluie avait fait place à un timide rayon de soleil… la bonne humeur, l’optimisme montaient avec le baromètre pour se bloquer au beau fixe….A 12h30 vin d’honneur suivit d’un repas froid… l’ambiance de kermesse débutait à 14h.

A 15h30 débutait le spectacle et à 19h un petit groupe d’organisateurs et de jeunes se retrouvaient pour une collation. A 21h15  un public nombreux se pressait pour applaudir un spectacle de variété interprété par la troupe des comédiens d’aquitaine… Tout le monde s’est retrouvé très content de cette journée.

                Article sur le foot : coupe des JSA signé Claude Bacquey et JL David : Eliminés l’an passé par la flèche, une des plus redoutables équipes de ce tournoi, les JSA ont enfin décroché cette coupe tant enviée… à la 25ème minute Dagail descend le terrain, fait passe à Pinoges…3ème but des JSA… à la 30ème minute quatrième but…. Cinq minutes avant la fin Galey marque le 5ème but ce qui donnait une avance confortable aux JSA…

 

Pour clore cette saison 65-66 il reste à lire les articles de presse concernant le basket.

                Nouvelle République début de saison : «  les jeunes de saint augustin, plus dynamiques que jamais doivent reprendre leur place en nationale »

Les garçons ont remportés trois titres de champions de Gironde et quatre en URPSO. Les filles deux en gironde et deux en patros.

Lopenague et Retoret ont été sélectionné chez les espoirs, et Martine Duprat chez les féminines…

 

… certains ont fait grief à l’actif patronage de ne pas être remonté…. L’ascension eut été peut être possible mais les responsables ont pensé qu’il était encore bien tôt… d’ailleurs, on peut se demander ce qu’auraient fait les JSA dans l’unique division. Cette division exigeait des efforts pour lesquels ils n’étaient pas au point. En plus des problèmes de direction, d’organisation… et de finances avec lesquels il faut compter.

 

L’abbé Roumégoux nouveau directeur.

Le patronage perd cette année son directeur l’abbé Viaud nommé aumônier de l’URPSO : personne n’ignore tout ce qu’a fait l’abbé Viaud aux jeunes de Saint Augustin et il faut ici lui rendre hommage. Son remplaçant l’abbé Roumégoux sera lui aussi un directeur des plus sportifs. Ne pratiquait-il pas encore parfois en équipe seconde de rugby à Ste Foy la Grande ?

 

… la saison qui commence s’annonce sous de bons auspices : aucun départ à signaler, mais par contre le retour de Jean Claude Olivier et suivant ses possibilités professionnelles de Michel Léglise revenu à Bordeaux...

… le but à atteindre est naturellement la première place de la poule pour accéder l’an prochain à la national 2… mais à saint augustin il n’y a pas que l’équipe fanion, il y a à côté beaucoup de monde…

La saison dernière les juniors ont été demi-finalistes… et il y a aussi les anciens qui disputèrent cette année le championnat régional ce qui sera un bien pour le basket en général et aussi pour leurs adversaires d’avoir à rencontrer les « vieilles gloires »  Beauxis Alibert, Souquet, Albert Frotté, Boué, Allard... dont l’expérience et la connaissance du jeu sont notoires….

… dans la section féminine aussi, le vent est à l’optimisme. En effet l’effectif a augmenté en nombre et en valeurs avec la rentrée des joueuses : Taillade, Longarre, Ragot, Boucilh, Pibot, venant du Sporting Club Bordelais.

… en résumé les JSA aligneront cette saison 65-66 onze équipes masculines, quatre en séniors, une en juniors, deux en cadets, minimes et benjamins, et cinq formations féminines : deux en séniors une juniors, cadettes et minimes.

… comme on le voit les jeunes de saint augustin suivent toujours la ligne de continuité qu’ils se sont tracés il y a bien longtemps : porter le plus haut possible le basket bordelais sans toutes les catégories et  éduquer le plus de  jeunes possible… »

 

La saison commence pour l’équipe première par la coupe des sapeurs-pompiers, remportée une nouvelle fois et le premier de championnat de France division fédérale contre le National Sports Rochelais. Première victoire, premiers points marqués… Laurent 28, Larquié 14, Lopenague 10, Olivier 7, Barbier 4, Retoret 3 Labeyrie et Bergès 2

D’autres joueurs participeront tout au long de cette saison à cette équipe : Costedoat, Beauxis, Darieutort, Léglise, Alibert, Laboudigue,  Souquet Dubron…

 

Les victoires étaient nombreuses. Sur Nantes 80/52 sur Chardonnay 62/53, sur les Garennes de Nantes 86/47… une première défaite à Jallais 52/43 puis d’autres victoires… Rupella 94/78 Lizat 70/52, Parthenais en coupe sud-ouest 107/56.

Les matchs retour et un grand match de coupe de France où les JSA recevaient en32ème de finale les Nationaux de la JA Vichy

Titres des journaux :

 Au patro  de saint augustin les jeunes se portent bien

Un test pour les JSA bordeaux

Les « copains » de saint augustin ont leur chance devant Vichy

Cette équipe de Vichy où opérait l’international Schol qui allait venir à Bordeaux quelques années plus tard. D’autres internationaux Andrejasevic, Duprez.

Après la rencontre de nouveau les titres des journaux :

                Deux surprises en 32ème Mulhouse et Vichy sortis

                La technique de Vichy insuffisante à Bordeaux

                Les bordelais des JSA rassurés sur leur avenir

                Saint augustin a donné à  Vichy, une leçon de basket rapide 

Commentaires : JSA bat Vichy 60 à 57 … chaque année les bordelais sont coutumiers de ce genre d’exploit. On ne peut donc plus parler de surprises…. »

                La salle de saint augustin avait retrouvé samedi soir son public des grandes occasions… Mais la plus grande satisfaction des spectateurs fut de constater que, pour la première fois depuis longtemps, les joueurs bordelais justifiaient le nom de leur club. Car ce fut grâce aux jeunes que les JSA réussirent à sortir les nationaux de Vichy. Ils s’appelèrent Lopenague et Olivier… et des joueurs de Vichy Jacquelot international junior et Duprez international espoirs. Il est évident  que si international junior il y avait samedi soir à bordeaux, c’est bien Lopenague qui méritait cette distinction…

… les bordelais sont donc sur la bonne voie. Les jeunes qui viennent de prendre la relève, ceux qui sont prêts à la prendre sont formés à cette même école

 

D’autres rencontres, d’autres victoires, une seconde défaite aux Garennes de Nantes 51-50 et les 1/16ème de finale de coupe où les JSA tombèrent sur Graffenstaden, club de Strasbourg, Match fixé le dimanche matin à 10h.

Je me souviens très bien de ce déplacement où tous nos repas, du midi et du soir, à l’aller et au retour, ont été pris dans le train…. et du match où nous avions comme adversaires la fédération, qui avait fixé cet horaire, l’équipe de Graffenstaden et les arbitres…. Sans doute réveillés trop tôt. Défaite donc, mais avec bien des excuses, et nous pouvions  nous concentrer sur notre match de championnat contre Jallais qui allait décider de l’accession en nationale.

Privés des juniors qui participaient comme les cadets aux 1/8 de finale de la coupe de France FFBB on fera appel à la « vieille garde… »

Victorieux par un score de 83 à 67, les JSA joueront en prochaine saison en nationale 2.

Le même jour, les juniors se qualifièrent pour les ¼ de finale en éliminant Rupella de la Rochelle 81 /68 et les cadets firent de même en étant vainqueur de l’ASPTT de Nantes 47/28(Blanc 23 points, De Ste Croix 9 points et Claret 10points)

En ¼ de finale des juniors à Limoges contre Roanne se purent tenir qu’une mi-temps score 25-22 et s’inclinèrent 60 à 52. Tandis que les cadets toujours à Limoges mais contre Nantes trouvèrent les ressources nécessaires pour vaincre 44 à 40.

Les Séniors en poule finale obtinrent deux victoires sur Villeurbanne64-60 et le TUC 57-50, ce qui clôtura d’excellente manière leur brillante saison.

 

1er mai 1966 : Les séniors remportèrent la coupe sud-ouest face à Fumel 83 -70.

Le même jour en coupe de France FCF à Nantes les cadets éliminaient  le CO Briochin 41 à 34, et les féminines à Cholet éliminèrent en ¼ de finale l’équipe de Vannes 44 à 25, et celle d’Angers en ½ finale 36 à 28.

L’équipe féminine des JSA en remporta             nt la finale  à Challans contre St Etienne de Montaud  est devenue championne de France FSF.

 Remarquable performance qui récompensa les filles évidement mais l’entraineur Philippe Guiraud et le dirigeant Mr Arro.

 

Avec les cadets et les juniors, après l’accession des séniors masculins, le titre des filles concrétisa la valeur de nos basketteurs et basketteuses.

Mais à cela il faut ajouter la sélection de Roger Larquié dans l’équipe de France FSF et la nomination de Claude Barbier comme entraineur de cette équipe qui allait disputer et remporter le tournoi de la FICEP à Vienne en Autriche face à l’Espagne, l’Italie, L’Allemagne et l’Autriche.

(Fédération Internationale des Patros)

A signaler que tous les clubs espagnols étaient considérés à cette époque comme appartenant à une fédération catholique. De ce fait cette équipe était constituée des meilleurs joueurs espagnols de la Région de Barcelone, et son entraineur était l’entraineur national.

 

Un souvenir très agréable. A notre retour d’Autriche, nous allions avec Roger directement de Paris à Bidart où nos épouses participaient à la colo. Réception  « fastueuse » à la gare de Bidart où plus de 100 enfants et adultes attendaient avec costumes, déguisements, banderoles et musique notre arrivée.

L’abbé Roumégoux avait bien fait les choses,  et peu de fois ,sans doute, cette petite gare de Bidart, avait connu tant de liesse et vue tant de monde.

 

Une anecdote de fin de saison relative à l’équipe première. Qualifiée pour les finales de la division fédérale, après avoir éliminé en ½ finale l’équipe de la Roche sur Yon, que nous disputions à Vichy, en compagnie de Tours, Montbrison et Strasbourg notre équipe avait eu des difficultés pour être complète. Notre surprise fut grande quand le samedi soir juste avant la rencontre Jean Claude Olivier fit son apparition en compagnie de ma femme. Ils venaient tous les deux d’effectuer le voyage Bordeaux, Vichy en…  2cv…. En passant par Limoges et en se perdant de nombreuses fois. Je crois savoir qu’à cette occasion Jean Claude avait raconté une certaine histoire à sa femme qui n’avait rien à voir avec le basket… Il fallait quand même le faire !.... le voyage bien sûr…

 

Assemblée Générale

Journal du 12 février 1966 : …. Le Président De Fornel fit un bilan d’activités et précisa que sur le plan sportif on notait une forte augmentation de licenciés… il formula l’espoir d’une reprise d’activités jusqu’alors freinée par les difficultés financières…

… c’est à L’abbé Roumégoux que revient le soin de clôturer

.. Que ce soit sur les stades ou au foyer, l’important est de savoir s’ouvrir aux autres, les respecter

Être sûr de soi pour pouvoir dialoguer »

Parmi les personnalités  présentes, on remarquait Mr le doyen Lajugie, représentant Mr Chaban Delmas, le docteur Bahuet représentant Mr Brettes Maire de Mérignac, le docteur Delbos, maire de Pessac, Mr Ratabou Président de l’URPSO. Etc.

 

Foyer Jeune : sur une affiche d’information on peut lire : «  les jeune gens et les jeunes filles désireux d’apprendre à danser, peuvent venir dimanche après-midi au foyer dans la salle de catéchisme. Des cours de danse leur seront donnés par des camarades plus en avance qu’eux dans la pratique de cet art.

Déjà inscrits : Mrs Lopenague, Khéres, Retoret, Maryse Ribot.

Moniteurs : Michel Gout, Patrick Robineau Danielle Arro, Danielle Bouquet.

On demande des volontaires… cela se passe de commentaires…

 

Déplacement en Autriche : Sur un bulletin d’information distribué en cours de championnats de la FICEP à Vienne, on peut lire... «  Dans le cadre de la grande manifestation prévue le 14 juillet, nous assisterons, à un 5000 mètres qui opposera le recordman du monde, l’australien Clarke au Kenyan Keino, au Belge Roelands, à l’Allemand Norpoth et au Hongrois Mecser. Le record du monde sera-t-il à nouveau battu ? ». Nous disposons de 40 places pour la représentation de « la princesse de Trapezunt » qui doit avoir lieu à l’opéra de Vienne le 15 juillet (tenue correcte exigée)

 Prix des places 15 francs …. Le sport et la culture….

 

Noms

Pour terminer cette saison 65-66 il est intéressant de relever à travers les écrits concernant  les jeunes certains noms qui en décembre 85, vingt ans après, sont toujours aux JSA avec diverses responsabilités.

Martine Duprat, et Michel Gout, se sont mariés et Martine s’occupe d’un cours de gymnastique, pratique encore le basket en équipe seconde, manage les benjamines où jouent ses deux filles.

Michel lui joue en équipe seconde, est dirigeant de l’équipe première masculine, membre du bureau directeur de la section basket.

Patricia et Josette Pongahe. La première épouse de Michel Lopez suit l’équipe cadets où joue son fils. La seconde mariée à Jean Louis Leyle suit aussi l’équipe cadets où joue son fils.

Jean Louis pratique en réserve  Il a été pendant un temps président de la section basket dont il est toujours membre du bureau.

Jean Labeyrie, pratique le basket en réserve. Président de l’association Bi Izarrak, membre du conseil d’administration des JSA.

Danielle Bouquet mariée à Michel Blanc s’occupent du basket tous les deux comme entraineurs et jouent encore dans les équipes réserves.

Dominique Retoret n’a pas de responsabilités particulières, mais joue au basket en équipe réserve.

Patrick Robineau est dirigeant  et pratique en équipe réserve

Jean Michel de Saint Croix, marié à Catherine Bouquet joue en équipe réserve.

Marie Christine Vérin entraine et s’occupe de l’équipe des poussins

Daniel Paquet membre de la commission basket

Michel Lopenague pratique en équipe réserve, membre du bureau directeur du basket, et mari  de Marie Noëlle joueuse de l’équipe première fille et sous directrice de la maison de quartier.

Jean  Louis David, Président de la section volley, directeur de la maison de quartier, secrétaire général des JSA.

D’autres qui étaient membres ou animateurs du foyer des jeunes, comme Gérard Laporte, Philippe Dubron, Gérard Galimon etc... participent toujours et pratiquent en équipes réserves.

D’autres ont quitté bordeaux comme Claude Laharie et Jean Chiama qui sont professeurs d’histoire et auteurs de livres importants.

Jean Negre qui vient en cette année 85 de disparaitre en mer dans un tragique accident.

La plupart de ces jeunes sont toujours en activités aux JSA et même si certains, très peu, sont partis ailleurs, cela prouve que le patro a représenté et représente encore pour eux quelque chose d’important. La lecture des journaux où sont cités beaucoup de ces jeunes nous a permis une fois encore de le souligner.

 

Saison 66-67

 

Commençons cette nouvelle saison par la lecture des journaux édités par le foyer des jeunes.

Vas-y  numéro 1»

L’édito fait appel à tous les jeunes du quartier et des environs qui cherchent des contacts humains dans une ambiance voulue et faite par eux…

Nous sommes au début de notre entreprise c’est-à-dire à l’heure où tous les espoirs sont permis. Nous n’avons pas le droit de gâcher par notre indifférence la chance qui nous est données de prouver que les jeunes sont capables du meilleur en évitant le pire… »

 

Le mot de l’abbé titre Pourquoi ?

Pourquoi je chante et pourquoi je pleure, pourquoi je joue et pourquoi je travaille, pourquoi j’aime et pourquoi je vis Pourquoi ?

C’est la question que je me suis posé parfois, C’est la question que je dois toujours me poser.

Sinon je ne suis pas un homme… et pourtant, si je veux être un homme, un vrai, quelqu’un qui dirige sa vie,

Alors arrête-toi, assieds-toi, et dis-toi Pourquoi … ? … alors tu y verras plus clair en toi, alors tu sauras mieux si c’est bien cela que tu cherches. Alors tu sauras si c’est bien cela sur le seigneur attend de toi…

 

Une discussion avec un clochard qui s’appelle Dédé de 53 ans, et qui depuis 1954 date de son retour d’Indochine va et vient dans les rues, un bras raide lui enlevant toute possibilité de travail.
Interview de Michel Gout et Daniel Paquet

 

-          Un article «  regard sur les Antilles » après le passage d’un cyclone

-          En direct des larmes. Claude Lelouch remporte le grand prix du festival avec « un homme et une femme »

-          …

 

Vas-y  numéro 2

                L’édito titre «  en lisant le journal… : si l’art de faire des fautes est facile, une critique s’impose dans ce numéro 2, aussi j’espère que dans ce « flash » le lecteur trouvera l’expression de ses ressentiments et de ses encouragements vis-à-vis du journal

                Le mot de l’abbé : Noël, quelque chose a changé sur cette terre : … vivre noël c’est d’abord accepter que l’amour fasse irruption dans notre vie. C’est accepter  de tout risquer sur jésus Christ. Vivre noël c’est accepter de partager cette joie, cet amour avec tous les autres…

 

                Actualités du patro : Le loisir, temps libre, est un phénomène récent… et cette « conquête » du loisir ne s’est pas faite sans difficultés, qui est loin du reste d’être terminée.

Le loisir comme « valeur «  … il fallait redonner aux travailleurs leur dignité et cette réhabilitation était nécessaire dans une société qui doit reconnaitre le travail comme une valeur culturelle, spirituelle même…  Mais parallèlement, les revendications  ouvrières ont toujours présentaient le loisir comme un moyen d’accéder à la dignité. Actuellement dans notre conscience à tous, il semble bien que le loisir occupe la première place dans la hiérarchie des valeurs. Qui d’entre nous ne songe pendant la semaine à ce qu’il fera le samedi et le dimanche ?

Le travail de plus en plus parcellaire, monotone, fatiguant ne permet plus un épanouissement que chacun cherche dans le loisir… Un temps privilégié dans la généralisation est caractéristique de notre civilisation… chance supplémentaire de contacts et de dialogues d’où c’est un quartier entier qui permet de lancer une maison de jeunes…

Organisation des loisirs : … oui là où le loisir devient possibilité de culture on est frappé par une espèce d’aspiration, de besoin, de bouillonnement même. Le loisir n’est pas l’ennemi de l’homme…

Cet article pourra te sembler insolite… Eh oui, cela y est : plusieurs représentants du mouvement  de jeunesse du patro vont unir leurs efforts pour réaliser et pour construire un groupe d’animation dans le cadre du foyer des jeunes. Cette collaboration au plan paroissial, persuade de l’unité de plus en plus grande du monde des jeunes, de la nécessité d’une coordination de tous ceux qui souhaitent y faire quelque chose…

 

-          Le point article signé Dominique sur la construction du pont d’aquitaine

-          Ce monde qui nous entoure, reportage sur la cité Claveau

-          L’homme qui rit : compte rendu de la soirée Brassens

-          L’essai de la ,204 Peugeot par Robert  

-          Etc.

 

Vas-y numéro 3

 

                Edito  de Dominique Retoret « … n’en doutons pas ! L’année 1967 va marquer un tournant pour les diverses activités du foyer… Vous avez des idées : vous êtes plein de bonnes volontés ! A vos plumes et rendez-vous au prochain numéro »

                Le mot de l’abbé «  Sitiva Jivé : Tout être humain aspire à être un adulte non simplement par son corps mais aussi par son esprit…  et c’est dès maintenant  que nous préparons notre avenir. Quelle merveille de savoir que nous pouvons nous faire et nous défaire. Nous construite ou nous détruire. Demain est entre nos mains, aujourd’hui, et c’est nous qui sommes responsables personnellement. Mais nous ne sommes pas seuls. Nous vivons dans un milieu avec des camarades. Encore faut-il que notre milieu de travail, de loisir ou de sports, nous aide à prendre des responsabilités…

… nous qui nous réclamons de la liberté, qui ne voulons être contraints de personne, quel paradoxe de choisir, en définitive, suivant ce principe ! Si ti va – ji ve, si ti va pas – ji ve pas….

Le monde n’a que faire de ceux qui se contentent de suivre et n’osent jamais…

 

                Le « mal aimé » reportage d’Alain Costedoat sur Didier Couecou avant-centre impétueux des girondins

                Utopie, article de Jean Labeyrie : dans un article « notre civilisation en péril » paru dans le journal sud-ouest le 3 janvier 1967, jacques Chastenet évoque l’unité européenne. Mais en filagramme c’est une question de race qui apparait…

… oui la question ne s’en pose pas moins, mais ce danger qui menace la civilisation blanche et dont nous devons prendre conscience, est-il possible de la supprimer ? Jacques Chastenet en doute. Cependant il pense que nous pourrions l’ajourner pour longtemps en formant un Europe politique.

Certes c’’est là une solution, mais elle est temporaire, et il faudra bientôt se rendre à l’évidence, seule l’éducation de l’amour entre les peuples, les races et les civilisations peut sauver une paix tant de fois menacée. Hélas on est loin de nous enseigner cela !!!... espérons tout de même que les frontières qui divisent le monde disparaissent peu à peu et souhaitons en particulier que les couleurs de nos peaux ne  nous séparent plus.

                Un foyer pourquoi ? : … devant l’ampleur des projets, il semble vain d’exposer la question de l’utilité du foyer. Cependant par surcroit de prudence et aussi parce que nous n’avons pas encore fait nos preuves, nous avons voulu savoir ce que pensent les principaux intéressés.

Monique ; je voudrais seulement que les activités déjà existantes soient le support de l’amitié, de l’enthousiasme et un lieu entre les jeunes.

Michel : je ne pense pas que les jeunes puissent sérieusement faire marcher un foyer, je pense que ce foyer deviendra très vite une « boite à flirt ».

Les adultes, Claude Barbier : un foyer est actuellement la merveilleuse solution pour que les jeunes prennent des responsabilités.

Jean Georges : pendant nos années de scoutisme, j’ai déploré que les jeunes de ce patronage ne se connaissent pas

Francis, Président du foyer : Ce foyer doit être, à mon sens, un symbole, celui de l’ambiance, du courage, de la gaieté, de la vitalité des jeunes du quartier…

Madame X : ce foyer leur apportera l’apprentissage de la liberté, non de cette liberté que nous adultes nous leur octroyons si facilement, «  tu es tout à fait libre de faire ce que tu veux » mais de la liberté véritable celle du choix et … des conséquences.

L’abbé : ce que je trouve merveilleux c’est le fait que les jeunes organisent eux-mêmes des loisirs et puissent, par-là,  développer leur esprit d’initiative. C’est, si l’on veut, un apprentissage de la vie…

                Article «  les copains pas d’accord » de Dominique Vérin : sur le débat Georges Brassens.

… dans cette bruyante atmosphère, un débat construit comme un réquisitoire contre ceux qui ne sont pas sous le charme de la chanson sérieuse….

.. Pour ne pas parler de discordes engendrées par la discussion de faux problèmes ou de questions mal posées

                Mr Jean Negre a protesté avec véhémence contre le comité de rédaction. Il estime en effet que celui-ci a « saboté » son article, actualités foyer. Il lui a fait savoir son intention de créer un journal pirate….

 

Vas-y numéro 4

                Edito : La volonté, la décision, l’entreprise sortent du petit nombre ! L’assentiment, l’acceptation de la majorité. C’est avec minorités qu’appartiennent la vertu, l’audace, la puissance de la conception »

                Equipe de France rugby à XV signé Costedoat : peut-être mon article surprendra certains ! peut-être les Cambarero ouvriront ils à Twickenham : mais j’ai encore la nostalgie de certains tournois des 5 nations, où avec  Gachassin à l’arrière, Boniface au centre, Darrouy et Duprat aux ailes, l’équipe de France gagnait les matchs grâce à des essais et non pas grâce à des… coups de pieds

                Le mot de l’abbé  pâques : temps de renouveau, temps de passage de la mort à la vie… ne pas oser c’est déjà mourir. Or cette mort doit mourir, afin que l’étincelle que nous portons dans nos cœurs jaillisse et grandisse et demeure soleil rayonnant…. Où ensembles on veut bâtir, quelque chose de grand. Il suffit d’un peu d’amour, d’un peu de don de soi, alors tout sera transformé.

                Compte rendu sur Le Golden Gate : une excellente soirée venait de s’achever   

Jacques Dutronc on est pour ou contre. Mais on est obligé d’aller l’entendre surtout lorsque comme moi on possède une place gratuite. Signé Costedoat

Veillée chanson : avez-vous déjà entendu autant d’applaudissements en une seule soirée au foyer des jeunes ? …. Des artistes en tous genres se sont confrontés … Pedro un jeune compositeur interprète…Claude Laharie, René Negre Jean Chartier…. Ca a chauffé ce samedi 4 février…

Ranch party : le samedi 18 février fut un jour révolutionnaire….

Débat sur le mariage : les points de vue furent très nuancés ? Toutefois nous pouvons retenir que le but du mariage a subit une constante évolution….

Théâtre expression : notre foyer élargit le cercle de ses activités. Nous avons décidé d’ajouter une section théâtre, expression ». Nous organisons une veillée le samedi 8 avril à partir de 21h. Notre premier objectif sera la grande kermesse fin mai. Monique Servant.

 

Vas-y numéro 5

                Edito : par Dominique Retoret : … dans le souci de rendre toujours lus agréable la lecture de vas-y, nous avons décidé d’imprimer en deux couleurs…. Amis lecteurs nous vous demandons de vous associer dès maintenant à cet effort de modernisation en nous envoyant de nombreux articles car vous savez fort bien que nos espoirs  ne peuvent être  fondés que sur vous… »

                Jacques Anquetil : par Alain Costedoat … mais je le dis bien haut. J’admire et j’aime Anquetil… mais je ne siffle pas Poulidor

                A vous la parole. Le dialogue est-il permis ? Signé Jean Negre. : ..Deux conceptions de la vie, des organisations s’opposent. Les partisans d’organisations dit d’élite et les partisans d’organisation de masse… enfin c’est se comporter d’une façon paternaliste que d’agir pour les autres Il est préférable d’agir avec et plus les organisations seront puissantes, plus les masses accéderont aux responsabilités.

                D’accord pas d’accord : Michel Gout répond à Costedoat à propos du XV de France : Guy Camberabero à lui seul, a marqué davantage que l’équipe entière : doit-on l’éliminer ? … son frére Lilian, lui ouvre toujours es « boulevards » grâce à sa merveilleuse passe….

En 1985, quand ils se rencontrent sur un terrain de basket, Michel et Alain parlent toujours de Camberabero… mais ce sont les fils maintenant.

                Jacques Brel  par Alain Costedoat … plébiscités, couronnes,  ovations, Brel l’a  été par quelques deux milles bordelais...

                Le mot de l’abbé  consommateur ou producteur. … vivre sur le dos des autres… Dieu a remis la création à l’homme, pour qu’il l’organise et la transforme. L’homme ne peut se réaliser, s’épanouir et finalement être heureux qu’à travers son travail. El la responsabilité, c’est bien cela que les peuples opprimés réclament, c’est bien cela que recherchent les travailleurs, lorsqu’ils veulent savoir le pourquoi et le comment de la marche d’une entreprise. C’est bien cela aussi que recherchent les jeunes… d’accord, entièrement d’accord…. Mais alors prendre des risques réels, accepter de vrais responsabilités…. Ne sois pas simple consommateur qui attend, juge et critique, mais va de l’avant, marche et on te suivra. Toi aussi tu seras producteur, tu bâtiras le patro aujourd’hui et la société demain.

                Réflexion sur la paix (article non signé) : … la paix c’est aussi un combat… les deux tiers du monde sont constitués par les pays sous-développés, les deux tiers de l’humanité souffre de la famine, faim de nourriture et faim de savoir….

                Soirée quatre pays du 22 avril : la Tchécoslovaquie, l’Ecosse, la Russie et la Chine seront réunis. Soirée costumée inoubliable

 

Vas-y numéro 6

                Edito signé Dominique Retoret : chaque numéro ayant un nombre croissant de lecteurs, nous devons envisager d’augmenter le tirage. D’autre part la poursuite des examens ayant décimé les membres de la rédaction, une nouvelle équipe a préparé le dernier numéro.

                Vieilles chansons : ce samedi-là les lumières restèrent allumées tard au foyer… nous aimerions passer souvent des soirées aussi agréables et dans un décor si soigné.

                Soirée 4 pays : … ceux qui avaient joué le jeu avaient rivalisé d’ingéniosité et de gout. Les costumes étaient très variés mais l’ambiance manquait de dynamisme.

                Le mot de l’abbé : Vacances …extraits : … et  pourtant tu en as des choses à dire, des richesses à partager. Tes remarques ne sont pas nécessairement mauvaises, tes idées et tes critiques ont du bon sens. Parler, s’exprimer n’est-ce pas le propre de l’homme ? … bientôt les vacances vont nous disperser. Nous pouvons déjà penser comment partager, à la  rentrée, nos joies, nos découvertes et même nos déceptions. Prépare tes vacances, prépare toi aussi à les faire revivre aux autres.

                Résultats Sportifs    

Judo : la saison qui avait bien commencé c’est clôturé sur une note de déception. En effet engagé dans la coupe de Guyenne notre équipe a été éliminée au premier tour par Mimizan.

Basket : la coupe sud-ouest à saint augustin : «  le palais des sports d’Amou était comble pour cette finale de la coupe sud-ouest. Les JSA en effet avaient eu la sportivité de remettre en jeu leur bien chez le challenger… Sous l’impulsion de Claude Laurent et de l’international FSF Roger Larquié, les jaunes et noirs changèrent de rythme. Le score à la mi-temps 49-38 témoigne de l’adresse des acteurs…. Les landais revenaient à 6 points 56-50. Sentant le danger Marcadet, Laurent et surtout Lopenague plaçaient une nouvelle accélération qui permettait à saint augustin d’enlever 78-55 une nouvelle fois la coupe du sud-ouest.

Tableau d’honneur : il faut féliciter Michel Lopenague de sa sélection en coupe de France juniors et de son remarquable comportement tout au long du tournoi.

 

Vie sportive :

 

Basket : présentation de la saison 66-67 sur le journal la nouvelle république :

Titre : les jeunes de saint augustin doivent marquer d’une brillante saison leur retour en nationale.

« … retrouvant son ancienne division, quels seront les effectifs dont disposera l’actif patro bordelais…. Avec le retour de Marcadet à son ancien club le toujours jeune Claude Barbier aura à manager et entrainer une équipe dont pierre Leyle sera le dirigeant, composée comme suit :

Larquié, Berges, Olivier, Retoret, Labeyrie, Lopenague, des nouveaux Bernard Dufon venant de Lignan Bouliac, Etienne Oveadrogo transfuge des coqs rouges, André Remeau de Gauriac.

Le huit pourra toutefois être modifié en fonction des possibilités et des indisponibilités et aussi de l’adversaire du moment avec les jeunes anciens , Costedoat, Dubron Laboudigue, les juniors Robineau Blanc et bien entendu les vieille garde Laurent Léglise  et tous les autres.

A côté de ces cartes maitresses, quelques points noirs, dont le principal est l’absence d’un géant… la récupération est en effet primordiale autant en défense qu’en attaque et les deux « grands » Olivier et Lopenague risquent de s’user très vite à sauter pendant tout un match… Les résultats que les jeunes obtiendront, quel qu’ils soient, seront de toute manière on ne peut plus méritoires. Intégralement amateurs face à certaines « grandes équipes ils considèrent encore que le sport est un jeu…. Et c’est avec cette ligne de conduite et cette volonté que les dix équipes masculines et les six équipes féminines abordent la nouvelle saison…Le palmarès du club qui fait un si gros effort en faveur des jeunes en est récompensé par les brillants résultats que l’on verra plus bas, était , mis à part celui de Bagnolet, unique en France. Qu’on en juge :

Chez les féminines : séniors demi-finalistes du championnat de France, championnes de France FSCF

Juniors, huitième de finale de la coupe de France.

Garçons : Juniors ; ¼ finaliste en FFBB demi-finalistes en FSCF

Cadets demi finalistes en FFBB  et en FSCF, deux sélectionnés espoirs dans l’équipe d’aquitaine (Jean Michel de Sainte Croix et Michel Lopenague pré sélectionné pour l’équipe de France juniors)

La nomination de Claude Barbier comme entraineur de l’équipe de France des patronages comprenant Roger Larquié et qui remporta le tournoi international de la FICEP disputé en Autriche.

Il doit être difficile de faire mieux dans l’ensemble.

 

 

Il est intéressant de situer le début de saison de l’équipe première qui partait avec un effectif nombreux et qui allait connaitre passablement d’événements et plus précisément un accident de voiture en revenant de Tours.

Septembre : JSA 72 San Sébastian 70 … mais sur les deux rencontrent les JSA perdent la coupe des provinces basques.

Premier match de championnat fin septembre à bordeaux. Stade Clermontois 52 JSA 45

Journal sud-ouest : c’est un fait ! En demeurant sur la touche, en se confirmant dans le rôle de manager le dynamique Barbier a privé le patro bordelais d’un meneur de jeu aujourd’hui indispensable. …. Un ancien présent Laurent

3 octobre à Limoges : JSA 46 ASPTT Limoges 64 : seconde défaite … Laurent absent un autre ancien présent Souquet

10 octobre : palais des sports bordeaux Vichy 87 JSA 57

Journal sud-ouest «  privés de Laurent et Olivier leurs grands gabarits, les JSA furent submergés… »… pas d’anciens présents.

 

13 novembre match de coupe FSCF à Tours

Journal sud-ouest «  en Charente quatre basketteurs bordelais atteints dans une collision. Extrait «  il était 23h30 et dans le virage au lieudit la Grolle, commune de Baignes, la voiture bordelaise conduite par Pierre Leyle est entrée en collision avec un autre véhicule à un endroit particulièrement dangereux… dans le choc les 4 passagers ont été blessés. Le conducteur souffrant de contusions à la poitrine et de fractures de deux côtes, Claude Barbier atteint à la face, Michel Marcadet, l’avant-bras gauche fracturé et Bernard Dufon blessé à la main ont été transportés à l’hôpital de Barbezieux,  d’où, après les soins que nécessitait leur état, ils ont été conduits à l’hôpital Pellegrin de Bordeaux par ambulance…. »

De cet accident je me souviens entre autres de certains moments et plus particulièrement de ceux-ci :

J’étais en train d’allumer une cigarette quand le choc  s’est produit, la tête baissée, ce qui explique que j’ai rien vu mais seulement entendu le bruit des tôles qui s’enfonçaient. Après quelques secondes de paniques le premier réflexe est de sortir de la voiture, peur du feu sans doute, après être sorti c’est de vomir, et enfin de voir ce qui se passe. Arrivés en pleine nuit à l’hôpital de Barbezieux  nous étions tous mal en point et pas de docteur, mais les responsables ne voulaient pas que l’on quitte l’hôpital pour Bordeaux J’ai téléphoné au docteur Bahuet pour qu’il intervienne et nous avons pu quitter enfin Barbezieux. Dans le transport Michel Marcadet et Pierre Leyle souffraient beaucoup et chaque fois que nous demandions à Pierrot «  comment ça va ? » il répondait «  très bien » avec une intonation qui voulait dire... ce qu’ils sont …. !

A Pellegrin en pleine nuit, à cette époque le service d’urgence était un spectacle qui n’avait rien de réjouissant ni de réconfortant. Pierre Leyle ne voulait absolument rester et demandait son transfert à la clinique Saint Augustin. J’ai amené Michel Marcadet à la radio où il a fallu déplier son bras pour le mettre à plat sur la plaque… Malgré que Michel soit dur au mal il y eut quand même quelques cris. … et c’est un interne basketteur au CA Béglais qui m’a fait trois points de suture sur le nez…

Le lendemain  le journal sud-ouest écrivait dans un encadré «  coup dur pour les jeunes de saint augustin… cet accident va sans doute obliger le patro bordelais à remanier sérieusement sa formation contre Montbrison… »

Vendredi  18 novembre titre du sud-ouest : Pour recevoir Montbrison samedi soir, rentrée de Christian Beauxis chez les jeunes » Christian Beauxis a accepté sans hésitation de faire sa rentrée en équipe fanion contre Montbrison… »  Et un autre ancien apparaissait dans cette équipe des JSA assez malheureuse depuis le début de saison.

28 novembre lettre de Roumégoux à Ch Beauxis... j’espère d’abord que tu as fait bon voyage, que ton séjour à Marseille se passe bien et que ton travail n’est pas trop harassant. Samedi dernier le match contre les pompiers s’est bien déroulé puisque nous avons gagné de justesse. Assistant au match Mr Calmels, Président de la commission de discipline de la fédération, venu exprès de Paris pour s’informer des « soit disant incidents… » Mr Maulourier nous accusant de faits que ne se sont même pas produits par exemple :

 Des spectateurs  prirent à partie l’arbitre  Mr Maulourier, et tentèrent de l’accrocher.

 Des joueurs remplaçants prirent l’arbitre à partie

A la fin des joueurs et dirigeants bombardèrent les arbitres à coups de ballons

Aucun service d’ordre

Et pour ce qui te concerne :

                Le joueur Beauxis, puni au débit de la 2ème mi-temps d’une faute injuria et menaça l’arbitre qui lui infligea une faute disqualifiante.

… la fédération me demande un rapport. Il vaut mieux que tu ne  répondes que pour ce qui te concerne, Mr Ardurat répondra pour le reste.

Marcadet étant toujours indisponible, Claude, te fait demander si tu pourrais effectuer le déplacement des JSA Limoges, ici à Bordeaux le samedi 10 décembre ?

De plus Jean Labeyrie s’est fracturé le poignet. Il faut compter deux mois d’indisponibilité… »

 

Les pépins continuaient… et malgré cela le journal sud-ouest titrait en en mois de décembre 1966

«  Les jeunes de saint augustin ont retrouvé leur flamme »

A deux tours de la fin des matchs aller la situation s’est subitement clarifiée. La victoire des postiers Limougeauds à la Roche sur Yon a certainement redonné espoirs aux clubs du sud-ouest menacés par la relégation….

A bordeaux les jeunes de saint augustin avec l’appui de Claude Laurent ont retrouvé toute leur flamme… il entraine dans son sillage un Larquié bien fier de retrouver sa meilleure forme, un Marcadet se reprenant à vivre intensément sous ses anciennes couleurs et surtout les Lopenague et Retoret complétement assimilés… »

Des défaites… des victoires… et avant le dernier match de la saison on lit dans sud-ouest

«  Comme on était en droit de l’espérer les jeunes de saint augustin en leur salle ont acquis de haute lutte leur place en nationale 21, tout en laissant Retoret et Lopenague à  la disposition des juniors… Beauxis et Léglise étaient là… Barbier peut être satisfait de ses troupes. Après avoir conduit les séniors à la victoire il a vu ses cadets et ses juniors donner la leçon à Nantes et La Rochelle… Deux équipes en quart de finale du championnat de France n’est-ce pas une performance inaccoutumée ? »

Mais le journaliste de sud-ouest était optimiste et le dernier match de nationale 2 allait changer bien des choses…

Relevons en effet quelques lignes d’un article sur le journal du patro vas-y intitulé  à propos de descente »

L’annonce de la descente des JSA en fédérale a produit sur les joueurs et sur tous les membres du patro le même effet qu’un violent coup sur la tête… ils se sont inclinés devant le trop grand nombre d’adversaires…. Le principal : la malchance. Elle nous a tenu compagnie tout au long de la saison ; Bernard Berges, Jean Labeyrie, Michel Marcadet absents de longues semaines. Christian Beauxis suspendu, Claude Laurent renversé par une voiture… Cette énumération des « malheurs » serait incomplète si nous omettions de parler des résultats avec quatre matchs perdus de deux points et un match nul.

… un faible espoir demeurant cependant : une défaite des Pompiers au TUC suivie d’une victoire des nôtres contre ces mêmes pompiers. Hélas c’était compte sur les ressources insoupçonnées  de nos rivaux qui réussirent à tomber le TUC à l’extérieur. Le résultat de ce match pour ne parler que de celui-là, nous a toujours laissé rêveur, il est assez extraordinaire, en effet, que les pompiers battent les seconds à l’extérieur ??? Nous aimerions bien connaitre la recette… elle nous aurait été utile…

Arrêtons là les lamentations, Les JSA nous montreront encore longtemps que le sport n’a d’autre but que l’épanouissement physique et moral de l’individu… »

 

L’équipe de basket descendait donc en division fédérale. D’autres équipes et d’autres sections obtenaient de meilleurs résultats

 

Enfin au cours de l’été, le basket reprenait des couleurs en remportant à Amou la coupe du sud-ouest et surtout grâce à Michel Lopenague qui terminait sa carrière de juniors par un magnifique titre d’international.

 

Ainsi se termine les résultats sportifs des JSA.

 

Féminines : minimes championnes UDG

Cadettes : championnes UDF ¼ finalistes FFBB

(Catherine Bouquet sélectionnée espoirs, 2ème au critérium du jeune basketteur)

Séniors 1 2ème en championnat FFBB finaliste UDG ½ finaliste coupe de France FSF

Masculins :

Minimes 1 et 2 finalistes UDG, ¼ finalistes comité de gironde (Loïc Robineau vainqueur du critérium du jeun basketteur, 17ème en national, sélectionné avec Andrieux en UDG)

Cadets 1 champions UDG, 21/4 finalistes comité de gironde

Cadets 2 finalistes coupe du SBUC

(Alain et Claret sélectionnés espoirs aquitaine, vainqueurs du tournoi national à Dijon) –

(Alain, Perret, Claret, Tessier sélectionnés UDG)

Juniors : champions UDG, champions comité de gironde finaliste coupe de France FSF

(De Ste Croix, Blanc, Galimond, Lopenague, sélectionnés UDG

Séniors 4 champions UDG champions de Gironde

Séniors 3 maintien den comité de gironde

Séniors 2 champions UDG

Seniors 1 descente en fédérale, finaliste coupe de France FSF vainqueur coupe du sud-ouest

 

Conclusion

 De cette saison on peut retenir quelques faits qui peuvent être considérés comme des signes d’une évolution des JSA, d’actes qui indiquent une progression ou une régression dans les secteurs déterminés d’autres enfin plus ou moins importants mais qui méritent d’être soulignés.

-          Le nombre et la vitalité des jeunes qui « poussent » les anciens. Au foyer des jeunes, au basket, ils prennent de plus en plus de responsabilités.

-          Le journal qu’ils confectionnent «  vas-y » en est une preuve. Six numéros de sortis dans l’année c’est une performance.

-          Les féminines qui sont elles aussi de plus en plus nombreuses au basket, au volley mais aussi au judo.

-          La montée des sections Volley et Judo qui voient leur adhérents augmentés

-          La prise de conscience des loisirs et de leur importance

-          L’ouverture du patro et plus spécialement du foyer des jeunes sur le quartier

-          La participation du prêtre à une équipe de basket

-          L’équipe première qui a de plus en plus de difficultés à lutter à « armes égales » avec certains de leurs adversaires

-          Le basket qui coute cher et les déplacements se font pour économiser, en voitures particulières. Les dirigeants sont très dévoués depuis plusieurs années mais y a des risques et cela coute souvent. Pierre Leyle en sait quelque chose lui qui a fait tous les déplacements durant de nombreuses années.

-           

 

Saison 67-68

 

Pas d’archives sur cette saison, pas de PV de réunion, pas de comptes rendus. Les événements 68 ont-ils tout balayé ?

 

Journal vas-y numéro 8 : seul et unique exemplaire mais je crois qu’il n’y en a pas eu d’autres.

 

                Edito : Bien que n’ayant reçu aucun article de votre part, nous avons décidé de tirer un nouveau journal. Ne nous tenez donc pas grief pour ce retard. Si vous eussiez été d’actifs participants à cet hebdomadaire dont le tirage vous préoccupe visiblement. Conséquemment, subséquemment et non abstint tout. Il a bien failli être cuit à point… »

                Le mot de l’abbé «  contre ou avec » : on est heureux d’être ensemble surtout quand nous avons les mêmes loisirs ou les même aspirations. Un risque, dresser des barrières, rejeter les autres groupes ou nous fermer à eux sinon nous opposer.

… Quand nous sommes témoins de tant de mal et de tant de misère, n’est-il pas urgent de nous interroger ? Nous ne pouvons aspirer loyalement à la paix du monde que si nous sommes désireux de la faire régner d’ABORD, dans ce qui nous touche de près.

Notre vie doit être profondément incarnée

 … deux moyens, si nous sommes de bonne foi : dialoguer et travailler ensemble.

Dialoguer c’est-à-dire accepter de faire toujours le premier pas, essayer de comprendre, de saisir « avec » l’autre la réalité, travailler ensemble réaliser ensemble quelque chose. C’est le test véritable de la bonne volonté, c’est le signe de notre sincérité, c’est le moyen d’entrer plus profondément en dialogue. Deux cailloux qui se heurtent peuvent se briser. Ils peuvent aussi produire une étincelle, une flamme, une lumière qui éclaire, illumine et réchauffe. A toi de choisir.

 

                Piston 68 : derrière ce vocable se cache une institution vénérable née en 1829. L’école centrale des arts et Manufactures, plus couramment désignée dans l’argot des élèves sous le nom de « piston » - article sur cet école signé Jean Luc

                D’autres articles (sur l’art et l’abstrait, la Norvège, l’Océanie, le laser, …

Journal à mon avis très  « intellectuel » qui n’a du intéresser qu’un nombre restreint de jeunes. Est-ce la raison de sa disparition ? Qui pourra répondre.

 

Basket : présentation de la saison sur le journal «  la France » du 03/10/1967

Revenir parmi les nationaux, souhait des jeunes de saint augustin : extraits

A l’issue d’une saison au cours de laquelle les jeunes de saint augustin furent particulièrement éprouvés par le  sort, le patro bordelais a dû abandonner la division nationale. Son ambition principale et le but de tous ses efforts sont de reprendre en 68-69 la place abandonnée et pour cela terminer 67-68 en tête de la poule D. N’enregistrant aucun départ, ils seront au contraire renforcés par une excellente recrue le guadeloupéen Felix Cottelon, et leur équipe sera ainsi composée

Avants : Lopenague 18 ans, Labeyrie 19 ans Marcadet 30 ans18 ans,

Centre Cottelon Robineau 19 ans

Défenseurs Larquié 30 ans, Retoret 19 ans, Dufon 27 ans

Plus les joueurs suivants Laurent Claude le pilier sur lequel on peut toujours compter, Berges, Oneadrogo et Remeau.

Dirigeant Pierre Leyle, manager Claude Barbier.

Les équipes de division fédérales ayant droit cette saison à 10 joueurs cela permettre aux responsables d’essayer de nombreux éléments. Les juniors Khérés, Blanc et De Ste Croix, qui formaient l’ossature des espoirs d’aquitaine. L’équipe fanion pourra éventuellement se rajeunir…

… il était très difficile aux dirigeants de trouver ou de former des éléments comparables aux Léglise, Souquet, Beauxis, Alibert, Audureau, Lamouroux, Boué, Frotté Albert et autres qui ont monté le patro jusqu’aux sommets.

… la descente en fédérale aurait pu voir pour le club des très graves conséquences ; N’avait-on pas parlé à un certain moment du départ de Michel Lopenague ? Fort heureusement tout est rentré dans l’ordre et en 67-68 les jeunes seront vraiment jeunes….

… c’est autour du solide capitaine Roger Larquié et des anciens Michel Marcadet et Bernard Dufon que ces moins de 20 ans vont écrire une nouvelle page de l’histoire du club… l’actif patronage, qui a tout fait, et continue, pour le basket, groupera environ cette année 150 participants, effectif important composé en grande majorité de jeunes ce qui promet de former des espoirs sérieux pour le proche avenir et va essayer avec des moyens modestes, de reprendre sa place dans l’élite du basket national…

 

Matchs : En archive un seul journal «  le télégramme »  pour parler de cette saison.

Compte rendu d’un match en coupe de France à Landerneau.

Titre les JSA éliminent les gars d’Arvor 61 à 50 : les arbitres désignés n’étaient pas au rendez-vous. La direction du jeu fut confiée au délégué bordelais et un basketteur local André Penfeuntuen. Si le premier se montra partial surtout sur une mi-temps le second ne doit recevoir que des louanges…

Est-il utile de préciser que le télégramme est le journal de Landerneau… mais cet « arbitre » bordelais n’était-il pas Pierre Leyle ? Je me souviens de ce déplacement, deux jours de train où j’ai disputé je crois 24 parties de tarot sans faire une seule annonce… Pierre Leyle doit aussi se souvenir de ce déplacement.

 

Assemblée générale : extraits

….nous sommes actuellement aux ¾ de la saison et s’il est trop tôt pour faire des comparaisons sur les résultats de l’an passé, je pense que nous pouvons espérer un bilan d’ensemble au moins aussi bien. Malgré cela, tout n’est pas encore parfait et il reste pas mal de chemin à parcourir pour retrouver le palmarès équivalent à ceux  d’il y a quelques années. Je laisserais aux spécialistes le soin de vous expliquer en fin de saison le pourquoi et le comment, mais je voudrais quand même souligner particulièrement certains principes que nous devrions tous connaitre et surtout mettre en application. En effet beaucoup d’entre nous n’ont pas compris :

                L’importance de l’engagement pris quand on signe une licence

                L’importance e l’entrainement sans lequel rien n’est possible, ni sur le plan individuel et encore moins sur le plan collectif

                L’importance du résultat de notre équipe fanion qui se trouve être le thermomètre ambiant de toutes nos sections, de tous ceux qui se dévouent quelquefois à des taches obscures, mais combien nécessaires, et pour finir de tous ceux qui ont prouvé leur sympathie en adhérant aux amis des jeunes...

Aussi je veux remercier tout particulièrement les joueurs de l’équipe des séniors2 qui ont compris que l’intérêt primordial et l’avenir de tout notre basket et de notre club se trouvent être cette saison la remontée de notre équipe première en division nationale.

 

Après de tour d’horizon sur chacune de nos disciplines je veux maintenant remettre un accent particulier sur nos problèmes matériels.

Chacun de vous est ici chez lui. Le devoir essentiel de nous tous est de prendre conscience de l’entretien de nos locaux. L’entretien et le nettoyage des locaux est le devoir de chacun de nous, mais malheureusement beaucoup ne connaissent le balai que par son nom….

Parler de l’entretien me permet d’enchainer sur les travaux en cours. A voir le nombre de ceux qui travaillent le samedi après-midi ou le mercredi soir, on se demande si le chiffre des licenciés est bien exact !... néanmoins je dois simplement au nom de vous tous, remercier ces quelques rares pionniers que nous connaissons tous et qui consacrent leurs loisirs à la bonne marche, à l’amélioration et au développement de nos locaux. Pour terminer ce paragraphe, je dirais deux mots sur le foyer des jeunes … et ici aussi, il y a ceux qui passent une grande partie de leurs loisirs à organiser eux des autres. Il y a des jeunes qui ne comprennent pas, ou qui ne veulent pas comprendre tout ce que cela représente…

… alors que chacun s’interroge et beaucoup de malentendu seront évités.

Nous avons nos soucis et nos problèmes et si le patro, par lui-même ne peut tout résoudre, essayons du moins de vivre pendant les quelques heures que nous passons ensemble chaque semaine dans un climat de sympathie…

Je dois maintenant vous parler de notre kermesse. Vous n’êtes pas sans ignorer que notre kermesse annuelle est notre source de revenus la plus importante. Dans l’esprit de quelques-uns, cette kermesse est considéré aujourd’hui comme un cérémonial ou une tradition  je ne citerai pour mémoire qu’un seul chiffre : il y a quelques années notre kermesse nous avait rapporté 800 000 anciens francs et ceci dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui mais avec beaucoup moins de membres.

Alors le véritable problème n’est-il pas entre ceux qui tirent et ceux qui se font tirer, entre ceux qui essaient de trouver de l’argent et ceux qui ne sont là que pour le dépenser.

…je ne m’étendrai pas sur ce sujet mais j’espère que cet appel portera ses fruits dans la prochaine kermesse.

…dans quelques instants notre trésorerie vous donnera les chiffres de notre budget. Hélas ces derniers sont ce qu’ils sont, mais ce qui est inadmissible c’est que certains n’ont pas encore versé la modique somme annuelle que nous leur demandons. Vous n’ignorez pas pourtant que nous vivons a une époque où il faut beaucoup d’argent… les installations, l’entretien, les déplacements, le matériel et de plus cette année nous allons avoir à engager de très gros frais , d’une part pour la réfection totale du plancher de la salle( 3 millions), d’autre part des enduits en ciment des murs extérieurs et qui représentent plusieurs millions.

L’opération lancée consistait à placer des cartes parmi vos camarades et amis… chacun a dû recevoir un carnet comprenant 3 cartes : « membre bienfaiteur » et quatre cartes « membre sympathisant ».les chiffres ne sont pas arrêtés mais il semble qu’à ce jour beaucoup n’ont pas compris l’intérêt majeur de cette opération.

 

Un autre article  du journal «  la France » sur l’haltérophilie.

…. Sous la houlette très avisée de Marc Jacob, en trois années, cette section s’est frayé un chemin dans le débat régional et même parfois dans le clan national.  Cela fut par la valeur de quelques éléments dont Destribats qui détient d’ailleurs tous les records régionaux et aussi Michel Gilbert qui apporta notamment à son club des titres de champion de France et d’international.  Cette saison, cette section  a subi un genre de mutation… parmi les nouvelles recrues deux athlètes …

 

Philippe Jacob, 16 ans a terminé deuxième du premier pas athlétique, champion de Guyenne junior et a enlevé le titre national des patros…

Lettre de JM Roumégoux à la FSCF : « …. Lors du concours d’haltérophilie qui s’est déroulé à Paris, il avait été prévu que le premier de chaque catégorie serait remboursé des frais de voyage et que les autres recevraient la moitié. Jacob a été premier, Bisbau 3ème. Jusqu’à présent nous n’avons rien reçu. Vous serait-il possible de nous fixer….. »

En 1985 il en est toujours ainsi… La FSFCF « rembourse » très en retard….

 

 

Equipes de basket

Séniors Filles : Duprat, Taillade, Boueilh, Pontgahet P, Arro, Pibot, Bouquet, Pontgahet J., entraineur Guiraud, Dirigeant Arro.

Juniors filles : Ragot, Degeilh, Pesquet, Lucas, Verin, Mas, Pibot, Peys

Cadets 1 M : Perret, Teyssier,Leyle C, Pierruli, Sirey, Jean, Claret dirigeant Leyle J

Minimes 1 :Lafargue, Expert, Walsh, Mazet, Dekerdavid, Joliot, Degalle, Chorrier, dirigeant Joliot J

Minimes 2 : Baleston, Robineau, Andrieux S, Arro, Maillard, Pinon, Floret J, Souquet dirigeant Baleston, Robineau

Benjamins : Chauprade, Mussotte, Sparbe, Rossignol, Milhac, Ducos, Maillard S, Tournie, Petit, Ruggiero, dirigeant Ducos Roger.

 

Evénements mai 68

 

Il est difficile de ne pas parler, même dans l’historique du patro, des événements qui se sont déroulés au cours de cet été 1968.

Mais il est aussi difficile d’en parler dans le sens où ils ont influencé, dans quelle mesure, tout ou partie de la société.

                Le 2 mai des incidents à la faculté de Nanterre

                Le 3 violents incidents au quartier latin à Paris

                Le 6, nouvelles échauffourées au quartier latin

                Le 7, 30 000 étudiants défilent dans Paris et chantent « l’internationale » autour de la tombe du soldat inconnu

Et il en est ainsi jusqu’au 11 juin avec d’autres manifestations à la gare de l’est, au quartier latin : 400 blessés, 72 barricades. Violents heurts à Sochaux, près des usines Peugeot (un manifestant tire par balle).

                Le 16 juin, la Sorbonne est évacuée

                Le 18, plus de 100 000 métallurgistes reprennent le travail

                Le 23, premier tour des élections législatives

Comment interpréter ce soulèvement de ces  jeunes et plus précisément des étudiants qui partout, en Allemagne, en Italie, en Pologne, en Yougoslavie aux USA… n’acceptaient plus les valeurs, les contraintes, la hiérarchie de la société où ils vivaient même si elle était différente en Allemagne ou en Italie, en Pologne ou aux USA.

Personne de la classe dirigeante n’avait vraiment senti venir  l’incompréhensible » et l’écho de cette frénésie gagne tout le pays. La politique s’en relève évidement, les syndicats font cause commune avec les étudiants et les murs se couvrent d’inscriptions.

                «  Cours camarade, le vieux monde est derrière toi »

                «  Soyez réalistes demandez l’impossible »

                «  L’imagination prend le mouvoir »

                «  Il est interdit d’interdire »

 

Les mouvements s’intensifient, des groupuscules naissent dont l’un à la Sorbonne. «  Le comité d’agitation culturelle » qui sera le plus prestigieux et qui envoie aux usines Renault pour permettre aux étudiants de pénétrer à l’intérieur de l’usine, trois orchestres, précédés par de belles filles court vêtues. «  L’inauguration » est au pouvoir. On parle de tout, partout et toujours. «  Ils » disent ce qu’ils ont sur le cœur ! L’injustice, le crédit, le boulot, l’ennui, l’humiliation… Ils ne réclament pas de fusillades. La haine semble étrangement absente. Ils vivent déjà dans un autre monde. Celui justement où l’imagination aurait pris le pouvoir.

De Gaulle revenu au pouvoir 10 ans auparavant jour pour jour. 13 mai 1958 déclare : la réforme, oui, la chienlit non, et il découvre  comme beaucoup,  une France qu’il ne connaissait pas. Et le 24 mai, dans son discours radio télévisé, personne ne reconnait ce « vieil homme » lassé, cette voix hésitante qui parle de « réformes indispensables », d’une « mutation nécessaire de notre société », d’une « participation plus étendue de chacun à la marche et aux résultats de l’activité ».

Au quartier latin on chante «  Adieu De Gaulle, adieu » et De Gaulle reconnaitra le lendemain «  j’ai mis à côté de la plaque ! »

… et c’est la grande négociation, rue de Grenelle entre les patrons et les ouvriers.

… et c’est le rassemblement au stade Charlet ou se retrouvent 50 000 manifestants étudiants et ouvriers

… et c’est le mardi 28 mai François Mitterand, convoque les journalistes et déclare, « il dépend de notre imagination et de notre volonté que la question posée à Pragues en ce printemps 68, trouve sa réponse à Paris… et qu’aussi, la France soir la première parmi les grandes nations industrialisées à s’attaquer aux structures même d’une société qu’elle a subi jusqu’ici comme les autres… »

Le 30 mai De Gaulle s’adresse aux français «  j’ai un mandat du peuple et le remplirai… je dissous aujourd’hui l’assemblée nationale.

Une heure plus tard, ils sont 300 000, 500000, 800 000 sur les champs Elysées qui scandent

«  Mitterand c’est raté «, «  vidangez la Sorbonne » «  Renault au boulot » mais surtout «  vive De Gaulle »

Désormais tout est consommé.

Un mois s’achève et avec lui tant et tant de choses, espérances, illusions, angoisses…

Les jours qui suivent appartiennent à l’histoire politique et nous intéresse moins, et de tous ces événements empruntés au mémorial de notre temps, on peut s’interroger et se demander quelles sortes d’influences ont-ils eu et dans quels domaines ?

Dans le journal « les jeunes » organe de la FSCF, on peut lire dans le numéro du 23 juin 68, «  la fédération s’associe aux réformes suggérées dans le domaine de la jeunesse »

Extraits de l’article : «  les dernières semaines, notre pays a connu un événement d’une portée extraordinaire… La fédération en tant que telle, n’y a pas échappée et nous avons aux côtés des autres fédérations sportives, des mouvements et associations de jeunesse et d’éducation populaire participée à un certain nombre de réunions…. Des chartres ont été étudiées, et de  nombreuses réformes seront proposées aux pouvoirs publics….. Et c’est ainsi que tous ces mouvements ont été conduits à rédiger une déclaration commune à laquelle nous avons souscrit.

En voici le texte : (extraits) 

1)      Nécessité d’une éducation globale et permanente qui entraine la reconnaissance d’un domaine de l’éducation populaire et de développement culturel intéressant l’ensemble des activités de chacun en vue de permettre aux jeunes et aux adultes de prendre en charge, individuellement ou collectivement leurs responsabilités dans la construction de la société. Cet effort est solidaire d’un enseignement renouvelée… il doit être fondé sur la participation de tous les citoyens…

2)      L’éducation populaire est le développement culturel exigeant que ceux qui les vivent, participent à leur mise en œuvre création à chaque niveau d’un organisme spécifique, chargé d’examiner avec les pouvoirs publics les questions éducatives et culturelles… Les problèmes qui se présentent à la jeunesse débordent le cadre de l’éducation populaire et du développement culturel. Ils appellent la création d’un conseil national de jeunesse.

3)      Au niveau des pouvoirs publics, coordination obligatoire des instances administratives chargées de l’éducation populaire et du développement culturel sous une seule responsabilité

4)      Dans la mesure où les associations volontaires assurent une mission d’intérêt public, des conventions pluriannuelles doivent leur assurer un financement public…

5)      Reconnaissance de la dignité de la fonction d’animateur en particulier par la négociation d’un statut de l’animateur professionnel…

6)      Droit pour les animateurs au détachement temporaire de l’entreprise sans rupture de contrat pour diriger, animer, gérer des activités de loisirs …

7)      Action des pouvoirs publics en faveur des activités d’éducation populaire qui doivent avoir priorité sur les activités commerciales…

8)      Reconnaissance de la nécessité de la participation des usagers et des associations éducatives compétentes dans l’étude du programme, de la conception et de la mise en place des installations socio culturelles et de loisirs

9)      Participation des usagers, à la gestion, à la programmation et à l’animation des institutions culturelles publiques…

10)   Les points précédents devront faire l’objet d’une loi cadre de l’éducation populaire et du développement culturel…

Sur le plan sportif, l’action des fédérations a été plus effacée... le mouvement sportif n’a pas subi, du moins, matériellement, le contre coup des événements si ce n’est la grève des établissements d’état.

Le 29 mai, une vingtaine de fédérations qui avaient répondu à l’appel de CNS (sur les 53 affiliées) approuvaient le texte élaboré quelques jours auparavant et ainsi libellé :

                Le bureau du CNS reporte son assemblée générale au 12 juin

                Le bureau du CNS estime cependant qu’il doit dès à présent affirmer la priorité et les impératifs des réformes dont les événements ont démontré la nécessité /

Ces priorités et ces impératifs qui seront soumis à l’assemblée générale sont

1         rétablissement d’un dialogue réel entre les pouvoirs publics, les fédérations, les collectivités et les organismes élus, seuls représentatifs du sport en France

2         Elaboration d’une réforme du sport français conforme à l’évolution du sport et des besoins de la jeunesse impliquant nécessairement :            

  1. La promotion en priorité du sport éducatif de masse
  2. L’autonomie du mouvement sportif
  3. En conséquence l’abrogation des activités limitant la liberté des fédérations
  4. Mise à la disposition des fédérations, des moyens nécessaires à l’équipement, à la formation des cadres et à leur fonctionnement
  5. Participation effective des intéressés à la répartition et à la mise en œuvre des moyens

A la suite de cette réunion d’information, nous nous sommes retrouvés à plusieurs reprises pour tenter de définir les grandes lignes de ce qui pourrait être une réforme du sport français…

C’est ainsi que, nous  estimons que, le sport qui s’intègre de plus en plus à la vie quotidienne sera un des éléments essentiels de cette éducation permanente vers laquelle nous allons à grands pas…
… Alors, dans le domaine qui nous préoccupe en premier lieu, les événements de ces dernières semaines, qui ont pu faire craindre à certains moments le pire, auront été utiles…

 

Sur le même journal un autre article

«  Essai de réflexion à l’occasion des événements »

Extraits : l’une des revendications les plus profondes au moment des négociations, vite écrasée hélas sous des demandes d’avantages matériels ou d’aménagement d’horaires etc.., était de ne plus être « sujet » mais de devenir responsable chacun à son niveau……

.. Nous disons volontiers que nous sommes au service des jeunes et c’est vrai ? Que nous le voulions ou pas, le rôle de responsable, de dirigeant, nous confère à leurs yeux une sorte d’autorité… mais n’est-il pas normal que le monde sous lequel elle s’exerce soit parfois refusé, contesté par les uns ou les autres pour en arriver réellement à être au service des jeunes, pour les jeunes et avec les jeunes ?

Nous devrions être capables de nous contester, n’est-ce pas la conversion à laquelle le christ convie le chrétien chaque jour. Aussi devrions-nous être heureux de ces contestations qui viennent des autres et qui devraient amener une amélioration personnelle et collective au niveau de la communauté.

Saurions-nous accepter le dialogue à ce niveau et chercher à revoir nos attitudes, nos façons d’être ou d’agir ?

… ou bien nous essaierons loyalement d’y répondre et d’opérer les réformes nécessaires, ou bien nous serons, nous aussi dirigeants, taxés de mandarins….

… A nous de jouer, ou plutôt d’écouter et d’être attentifs pour que nos sociétés puissent remplir encore mieux et pour plus de jeunes leur mission d’éducation.

 

Que reste-t-il de tout cela ?

 

Le mouvement sportif a-t-il évolué ?  S’est-il organisé. A-t ‘il défini, précisé, les différents objectifs des sociétés qui le compose ? Ces mêmes sociétés, leurs dirigeants, sont-elles et sont-ils convaincus du bienfondé de leurs actions ?

Que de questions

L’état a t’il pris conscience de ses responsabilités et pour la grande majorité des « hommes politiques »   le sport et les activités physiques ne sont-elles pas que «secondaires » ?

Le montant du budget du ministère de la jeunesse et des sports le confirme aisément.

Que de questions pourraient être posées…

Alors près de 20 ans après mai 68 on constate que peu de choses ont changé. Que les clubs «  se débrouillent » au milieu des difficultés sans nombre. Que le sport à l’école est toujours inexistant… et que les jeunes se demandent à quoi servent les activités… Physiques !

 

Inutile d’insister sur tout ce que cette période aurait pu déclencher, et ce n’est pas nos propos, mais on peut regretter les « illusions perdues » notamment dans le domaine qui nous intéresse, celui de la jeunesse, de l’éducation populaire, de l’association des jeunes et des adultes dans les responsabilités, du bienfait des activités physiques et sportives, enfin, pour résumer de tout ce qu’avait essayer de réaliser les patronages.

En effet, il semble que ce qui est demandé dans la déclaration commune, nous le réalisions dans notre « petit cadre » du patro.

… permettre aux jeunes et aux adultes de prendre en charge leurs responsabilités dans la construction de la société

Et

… la promotion en priorité du sport éducatif de masse. Malheureusement il semble que nos « responsables politiques » soient passés, avec bien d ‘autres, à coté de certaines réalités et qu’on ne retiendra de cette période que l’abandon des valeurs traditionnelles, la suppression de certaines contraintes, et la mise en place, plus particulièrement dans l’enseignement, d’une pédagogie ou chacun devait se prendre en charge.

… comme si les valeurs n’étaient pas autant d’indications autant de signes ou de chemins que chacun d’ailleurs avait la « liberté » de prendre ou de ne pas prendre…

… comme si cette précieuse liberté n’avait justement de « valeur » que par rapport aux contraintes….

… comme si chaque enfant en lui-même avait la possibilité, seul, de se prendre en charge…

 

Conséquence ou pas, il reste que la société dans son ensemble n’allait plus être tout à fait la même, que la vie associative, comme la famille, allait prendre une sérieuse coupe de vieux, que l’argent allait devenir la principale « valeur » pouvant permettre de réaliser, ou de concrétiser, son « idéal ».

Caricature ?  Oui sans doute…

Effets pervers ? Peut-être…

Mais il est une réalité c’est que, ce  que nous avons réalisé, l’accession au plus haut niveau d’une compétition sportive par une équipe de copains dans un petit club sans argent, n’était plus possible… et qu’il allait falloir, une nouvelle fois, s’adapter aux réalités si nous voulions survivre.

Bien évidemment il serait ridicule de dire ou de penser que cela, tout cela et le reste… était le résultat des événements de ce mois de mai 1968. Mais par contre, je crois fermement, avec du recul de près de 20 années, que ce qui s’est passé à cette époque a été un formidable révélateur.

Révélateur d’une société, que certaines disent décadente, où les mots n’ont plus la même signification, ou le mal et le bien, le beau et le laid, n’ont plus le même sens.

 

Comment le patro allait vivre, comment allait-il s’adapter ?

C’est ce que nous allons essayer de définir au cours de ces prochaines années, peut-être un peu plus riches en archives.

Et pour terminer cette saison 67-68 aux JSA soulignons le titre de champions de France FSCF obtenu par les juniors

 

Une anecdote à ce sujet

Disputant cette finale à Paris, un des joueurs de l’équipe Luc Ardurat, fils du dirigeant, vice-président du patro, ne pouvait se libérer le samedi et n’avait pas la possibilité de jouer cette finale qu’en prenant l’avion. Jean Giran autre responsable de cette équipe avait offert le voyage à Luc et c’est ainsi que tous les deux devaient nous rejoindre…

Ils avaient pris à Mérignac l’avion taxi de Le Collen qui avait eu des difficultés pour atterrir sur le terrain de petit Louis près de Versailles, puis un taxi depuis Versailles pour arriver à l’heure.

Mais c’est sans eux que nous devions disputer le match et remporter cette finale. En effet pour des raisons dont je ne me souviens pas de façon très précises, l’avion n’avait pas atterrit à l’endroit prévu et ils sont arrivés tous les deux après le match… et je devais partir avec eux !

Cette équipe était composée de Jean Michel de Sainte Croix, Michel Blanc, Jacques Pineau, Alain Andrieu, Christian Claret, Gilbert Peret, Jean Maire Perier, Luc Ardurat, Manager René Albert.

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