Saison 1963-1964

Commençons justement cette nouvelle saison en parlant de cette évolution du patro en empruntant quelques lignes à un article que j’écrivais dans le journal du patro numéro 18 de septembre/octobre et le numéro 19 de novembre/décembre.

Le titre en était «  patro, sports, loisirs »

Extraits

« … combien long, combien différent et terriblement important est le temps que passent le garçon et la fille hors de leurs familles et de l’école... Adolescent et adulte cela s’amplifiera. Les loisirs s’étendent d’une façon impressionnante et s’étendront bien davantage encore. C’est dans ce cadre si particulier et suffisamment embrouillé pour que l’on trouve matière à réflexion que nous allons essayer de nous placer pour comprendre nos difficultés, qui sont aussi les vôtres, et voir comment nous pouvons les résoudre.

Le patro est pour nous tous, jeunes ou vieux, le complément à notre famille, dans le sens où nous y passons un temps plus ou moins long, pour beaucoup, la majeure partie de nos loisirs. Mais avant de parler de notre société il est important de vous connaitre pour savoir ce que vous venez chercher…

La radio, la télé, les journaux, le cinéma. Il n’est pas une semaine où ces professionnels de la presse et de l’écran nous parlent du « problème des jeunes »… pour  les uns ils sont incapables et sans espoir, et on les couvre de tous les défauts… pour les autres c’est la faute des parents, combien dépassés, de l’état inconscient, des éducateurs fonctionnaires, et  on leur trouve toutes les excuses ! Notre propos n’est pas de chercher qui a tort ou raison. Nous sommes ensembles plusieurs heures par semaine et malgré cela j’ai l’impression que souvent nous ne nous comprenons pas…

Face à vos difficultés, vous parlez, discutez, critiquez, vous vous faites une opinion mais combien y en aura-t-il qui vont savoir, ou pouvoir prendre une décision. Si pour beaucoup c’est un véritable dilemme, pour d’autres malheureusement c’est la fuite totale devant toute responsabilité.

Prenons des cas précis. Il ne se passe pas un jour au patro où l’abbé ne se trouve devant un garçon qui est dans une situation embarrassante… comment se fait-il que certains en arrivent là ? Est-ce la faute aux parents, aux éducateurs ou est-ce la nôtre ?

Le système c’est sur a du mal fonctionner à un endroit mais lequel ? Toujours est-il que l’abbé lui, qui ne touche pas d’allocations familiales et qui n’est pas payé par l’état, se trouve devant un fait précis, il faut qu’il se débrouille car lui, dans ce « système » n’est pas compris ! Il est là pour exercer son sacerdoce et je ne pense pas qu’au séminaire des cours soient donnés aux futurs prêtres pour trouver des situations à des garçons de 22 ans ! Pourtant ce n’est qu’une triste vérité… Les prêtres ne sont pas forcément aptes et n’ont pas toujours les relations nécessaires. Les patros n’ont pas les moyens suffisants.

Que va-t-il faire ? … s’il a une possibilité il la fera jouer au maximum et c’est ce qui arrive à certains de mes sportifs pour qui leur « valeur » sur un terrain permet de trouver une situation… nous nous trouvons de plus en plus devant ces cas extrêmes.

Pourquoi cet exemple ? Pour prouver l’importance des œuvres éducatives et de loisirs qui doivent être de plus en plus complémentaires à l’école et à la famille, et surtout pour réaliser que notre avenir social doit être l’une de nos principales occupations. C’est en fonction de cet objectif qu’il nous faut adapter nos loisirs et par conséquent nos œuvres doivent suivre une certaine évolution. Reste à savoir si nos patros, en général, et le nôtre en particulier, peut nous apporter d’une part les éléments nécessaires pour que nos loisirs soient en même temps distrayants, éducatifs, et d’autre part donne aux jeunes une formation suffisante qui les aides à trouver et à se faire une place dans la société.

La FSF qui dirige nos patros, est d’abord une fédération sportive et la majorité des sociétés qui y adhérent a choisi le sport comme moyen principal de formation. Il semble actuellement que nos désirs et nos besoins nous poussent vers d’autres activités…

…. à vous les jeunes, et comparativement à nos « héros » qui étaient adultes, que ce soit Jean Gabin, Guy Couper ou Brassens, les vôtres sont tous jeunes et gagnent des sommes énormes en un temps relativement court et sans avoir eu besoin de passer plusieurs années dans un lycée ou une fac.

La télévision et les machines à sous,  sont à tout instant,  présents et nul ne peut savoir leur degré d’influence. Toujours est-il que leur puissance existe et que les gosses passent des heures devant…

A  votre tour les jeunes, vous devez comprendre que nous soyons un peu dépassés….

… il nous reste à savoir ce que vous voulez, ce que nous avons, ce que nous vous proposons….

… le patro tire sa force principale du sport. La FSF pense que seulement un adolescent sur trois ou quatre qui viennent dans nos sociétés est licencié. Pour nous il semblerait à la lecture des effectifs que le pourcentage est inversé. Plus de 180 licences au basket, 60 à la lutte, 40 au judo, 20 au volley. Le sport reste un merveilleux moyen d’éducation et de formation malgré les excès qui se font jour…

… dans la conclusion  de cet article de la FSF il est encore écrit «  notre fédération est  et se veut sportive, mais elle croit que les jeunes doivent trouver chez nous, non seulement le moyen de se développer physiquement, mais encore moralement et intellectuellement.. ;

Je crois qu’il n’y a rien à ajouter si ce n’est qu’il nous faut chaque jour s’adapter et trouver un équilibre entre ce qui a été et ce qui est notre force, et ces nouveaux besoins que réclament les jeunes.

Notre patro a évolué très vite et nos succès sportifs ont aidé cette évolution. Le sport restant encore, je le répète, et malgré les fautes impardonnables, de beaucoup trop de soit disant dirigeants, pour que l’argent remplace tout, un moyen sûr et efficace d’éducation. Il nous reste à prouver que des jeunes qui ne mélangent pas tout, mais qui veulent occuper leurs loisirs d’une façon saine, peuvent arriver à un résultat qui soit, parallèlement à la formation morale, intellectuelle ou professionnelle, un complément… le tout est de choisir. Ne pas tout faire, mais se donner à fond pour atteindre l’objectif fixé.

Personne ne peut faire ce choix pour vous, mais nous sommes là pour vous aider. Il vous appartient de prendre vos responsabilités, nous sommes prêts à prendre les nôtres.

En conclusion, il nous faut très vite mettre une organisation sur pied. Il y aura, c’est sûr, des critiques, des sceptiques et d’autres qui ne verront qu’un intérêt secondaire ou illusoire.

A ceux-là, il faut répondre, par des actes… il y a des choses qui font mal et qu’il ne faut plus revoir chez nous.

Evolution, adaptation ; à nous de bien nous adapter pour que notre évolution suive une courbe ascendante et que nous soyons susceptibles de mener à bien l’œuvre qui nous est confiée. »

 

Basket

L’institution de la poule unique en première division avait pour conséquence la descente en division fédérale et le départ de nos espoirs pour d’autres clubs plus fortunés.

Dans ce même article – Patro-sports-loisirs, j’écrivais «  il est certain, surtout les basketteurs, que l’année qui commence sera très dure, que pas mal de défaites viendront rafraichir l’ardeur de nos supporters… et la nôtre, mais que ces insuccès ne soient pas notre perte. Il nous faut penser que plus de 160 jeunes sont derrière nous et que si quelques-uns ont déserté et nous font un vide immense, il en est d’autres qui se préparent et seront bientôt présents ». Nous n’avons que très peu d’archives sur cette saison 63-64 et plus précisément sur l’équipe première, mais c’est vers « les anciens »  que nos nous sommes retournés pour compenser les départs. C’est ainsi que René Albert, Jean Alibert, Claude Barbier, Henri Souquet vinrent aider ceux qui restaient. Larquié, Léglise, Laurent, Lamouroux, Beauxis, Debaes.

 

Quelques traces de matchs et en particulier celui contre Graffenstaden le jour de la kermesse du patro, le samedi 14 décembre. Un compte-rendu d’Alain Costedoat dans le journal numéro 20 sur le match contre Denain perdu en l’absence de Laurent par 52-41, avec à Denain un Jean Degros impérial. Un grand article dans le journal 22 d’avril mai sur les finales FSF.

Nos adversaires, Bagnolet, Graffenstaden et Ménilmontant… Nous avions puisé dans le vaste réservoir des juniors et c’est ainsi que les jeunes Laboudigue et Dubron prenaient la place des défaillants Albert, Lamouroux et Debaes.

Il ne restait plus qu’à trouver une seconde voiture pour doubler celle de René Paradol ; C’est Léo Maumey qui se sacrifiait… les kilomètres furent avalés de magistrales façons...  et Bernard Berges nous avait rassuré en disant que la différence était pratiquement nulle entre 120 et 160 km h Tout est relatif… et il s’en est fallu pourtant d’un détail pour que l’on ne s’arrête pas à Dreux… notre chauffeur ne voulait pas croire que nous étions arrivés.

… nous prenions possession du court… il n’était pas question de vaincre nos prestigieux adversaires de Bagnolet, mais de limiter les dégâts… et notre chef d’orchestre Paradol s’est même permis d’essayer les juniors pour que les Mayeur et Dorrigo ne représentaient plus en cet instant  les sommets du basket… et c’est encore une fois à cause des arbitres que l’énorme surprise n’a pas eu lieu ; Ce fut la seule fausse note de ce déplacement…. »

 

Pas d’autres informations sur l’équipe première mais quelques-unes sur les autres formations de la section.

On relève sur un match de coupe de France des juniors contre Agen :

Darieutort  fut le premier à accentuer une supériorité d’ensemble évidente. Laboudigue, Costedoat, Dubron accentuèrent tour à tour, l’écart par leurs shoots meurtriers (28-9). Les rentrées de Laporte et Peyraube parachevèrent en beauté le travail si bien commencé, de sorte qu’à la mi-temps le score était de 46-17 en faveur des jeunes.

Sur les minimes contre Gazinet «  toujours invaincus les minimes rencontraient, à domicile, l’excellente équipe de Gazinet. Tout d’abord Jean Michel de Ste Croix, Luc Ardurat et Georges Clément ouvrirent des failles dans la défense adverse… qui ne pouvait plus contenir les attaques déferlantes des locaux, et ceux-ci portèrent leur avance à 30 points 51-21. Avec les joueurs déjà cités signalons Michel Blanc (10 points) Jean Marie Perrier (10 points) ainsi que Geille et Bourdale »

Sur une rencontre cadets juniors,  après un match de la première et  une brillante victoire sur La Voulte…. «   Deux arbitres furent désignés. Claude Beauxis et Philippe Guiraud manager de la section féminine… la supériorité des juniors  se manifesta dès le début… mais chez les cadets deux joueurs émergèrent Labeyrie et Retoret et à un degré moindre Lpoenague et Alain Blanc… mention spéciale aux arbitres et au public qui se montra très sportif…. »

 

Sur les séniors 3  «  qui sont-ils ? Comment furent-ils créés ?

Une dizaine de gars se retrouvaient régulièrement aux scouts. Leur âge devenait trop avancé, ils décidèrent avec l’accord de leur aumônier de former une équipe de basket. Notre première saison  59-60 fut excellente et comme à st augustin, tout le monde a le basket dans le sang,  rien ne devenait impossible.

Cette équipe l’année suivante, quelques départs, quelques rentrées, était vraiment la plus forte de la gironde et nous avons remporté les eux médailles ligues et URPSO… mais que fut la saison 62-63… dans l’ensemble on peut être satisfait puisque nous terminons premiers au classement… mais les poules finales furent catastrophiques… et en attendant la prochaine saison, permettez-moi de vous présenter ceux qui ont permis d’assurer les exploits des années passées. Jacques Boulain, notre capitaine… le roi de la claquette et du bras roulé, Jean Darnis, le technicien ainsi que le marqueur de l’équipe, Tinga, la discrétion même sur un terrain, jean Pierre Laboudigue, doté d’un certaine bagage technique, mais… il aime bien regarder la télé, Bernard Servant toujours présent, Claude Beauxis notre manager qui a souvent sacrifié ses loisirs pour nous accompagner.

 

Sur la section féminine : article de Philippe Guiraud «  il manquait quelque chose à cette belle famille des JSA, une section féminine de basket. Eh bien, c’est fait, cette section a été créée en début de saison. Je tiens tout d’abord à remercier Mr le curé, Mr l’abbé Viaud, Mr le président du club et tout le bureau sans oublier Claude Barbier qui dès le début nous a donné cartes blanches faisant confiance à Mr Jean Arro et moi-même pour la bonne gestion de cette section. Nous nous sommes trouvés Mr Arro, Melle Duprat Martine Pontgahet qui fut première au critérium des jeunes basketteurs, Melle Danièle Arro qui fut seconde,  Mlles Josette et Patricia Doussin  et votre serviteur sans club pour exercer notre sport….

Nous avons trouvé quelques jeunes filles toutes de saint augustin fort dégourdies qui commencent à faire du basket dans les catégories juniors et même séniors. Mlles Bernadette et Maguy Lascaze, Françoise Degeilh, Françoise Pouyanne, Martine Chalons, Marie Françoise Chevreux et Nicole Genipat, qui dans les jours à venir feront des progrès croissants et je n’oublie pas nos séniors Melle Peys et Danièle Mas…. Je vous quitte en vous disant à tous à très bientôt…

 

Sur les cadets de nouveau en 1/8 de finale coupe de France FSF contre Tours. «  Après leur brillante victoire contre les champions de Paris, l’ES Brunoy, nos cadets allaient rencontrer Tours. Après quelques minutes de flottement, nos cadets retrouvèrent la plénitude de leurs moyens … grâce à plusieurs contre-attaque, lancées de plus en plus souvent par Rétoret et Labeyrie et converties par les ailiers Robineau et Lopenague… le temps mort survint sur le score de 22-4 en faveur de nos couleurs… réactions des tourangeaux qui réussirent alors à prendre la défense locale en défaut malgré la bonne volonté de Michel Gout… la fin  du match fut sifflée sur la victoire des jeunes 59-38 les qualifiant pour les quarts de finales. Patrick Robineau 18 points, Alain Blanc 14, Michel Lopenague 11 ; Dominique Retoret 8, jean Labeyrie 6, Henri Tardy 2 et Michel Gout ont fourni une bonne exhibition.

Cette équipe cadets allait devenir, championne de gironde et championne  de la côte d’argent. Meilleure équipe d’aquitaine ne s’inclinant que de justesse à La Baule en quarts de finale de la coupe de France FSF après un voyage très fatigant de 600 km.

Une saison dont les résultats sont à porter sur le compte de leur amour du basket mais également sur celui, des entrainements assidus (deux à trois par semaine) qu’ils se sont imposés avec joie tout au long de leurs longs mois de compétition (près de 40 matchs. Mrs Robineau et Retoret  sévères manager, l’entraineur Claude Barbier, ont pris une importante part aux victoires de leur équipe. Signé Alain Blanc.

Pour terminer avec le basket retenons quelques phrases de compte rendu de fin de saison.

Extraits La saison passée, à pareille époque, j’étais assez pessimiste … cette année, malgré un avenir incertain pour l’équipe première, et nous y reviendrons, il semble que les résultats soient plus logiques et prouvent que certains aient pris enfin conscience de leurs responsabilités.

En effet et comparativement aux titres de l’an passé( deux en URPSO et trois en gironde) ,nous avons cette saison cinq victoires en patro minimes, cadets ,juniors, séniors et juniors filles et trois en gironde minimes, cadets et juniors, avec pour les cadets et juniors le titre de champion d’aquitaine.

Mais plus que ces résultats, c’est l’esprit avec lequel ces garçons et ces filles, pour la majorité, ont construit leur saison… il n’est rien de valable sans cet effort de chacun qui se traduit par entrainement et sans lequel rien n’est possible.

Nous avons prévu un entrainement spécial pour les juniors et les cadets qui représentaient pour nous l’avenir. Tous ces garçons,  sensiblement du même âge, devaient nous apporter cette relève tant souhaitée…. Eux sans doute pensaient différemment et après quelques entrainements le nombre des juniors diminua au point de passer inaperçu. Il ne resta que les cadets avec lesquels nous avons fait du très bon travail… ils avaient pourtant à peu près le même travail scolaire et les mêmes problèmes d’âge, mais avaient aussi une toute autre conception de l’effort à accomplir… même leur attitude aux rencontres de l’équipe première nous fait penser à une incompréhension totale…. Une équipe est un tout, si chaque garçon qui signe une licence, signe un engagement… l’ensemble vient des cadets 3 qui n’ont obtenus ni médailles, ni place de premier, mais qui se sont entraînés consciencieusement… prendre conscience de ses responsabilités et de ses devoirs n’est pas toujours chose facile… et peut-être aussi, nous autres dirigeants, avons fait preuve d’incompréhensions et de lâchetés devant certains problèmes notamment ceux de l’équipe première et il est possible qu’une mauvaise année attende encore cette formation… je demande à chacun de regarder en face les réalités. De toute façon nous aurons une équipe première  la prochaine saison et suivant les éléments qui la composeront et leur volonté, elle sera digne ou non de ses adversaires. Malgré tout ce que j’ai dit ce soir de mauvais, je terminerais optimiste car il existe au patro un fait nouveau qui permet tous les espoirs. En effet, et pour la première fois depuis des années, des jeunes ont compris. Ils s’entrainent, écoutent et s’entendent. Merci à ces cadets pour les joies éprouvées tout au long de la saison, pour leur sérieux aux entrainements, par leur comportement sur les terrains, par leurs résultats… Ils ont compris que le patro n’est pas seulement une équipe de basket… Merci et bonne chance à tous… »

 

Volley : journal numéro 20

«  Ce début de saison a vu le départ sous les drapeaux de trois éléments de l’équipe première. C’est un vide difficile à combler en très peu de temps. Cependant cette équipe occupe la 2ème place de son championnat à la fin des matchs aller….

L’équipe réserve créée cette saison ne donne pas tous les résultats que nous pouvions espérer….

Mais notre principal objectif reste la formation et l’encadrement des jeunes. Nous avons créé un centre d’initiation qui fonctionne à la salle tous les samedis après-midi.

 

Journal 21

 

Le bilan de la section peut, d’ores et déjà, être établi…

L’équipe fanion a, cette saison, bien représentée les couleurs du patro dans le championnat honneur de guyenne. Elle termine deuxième et vaudra à l’équipe de disputer la saison prochaine le championnat d’excellence. Quant à l’équipe réserve elle a fait long feu ? C’est assez déplaisant à avouer mais nous avons dû déclarer forfait à la fin des matchs aller ...

Nous allons porter nos efforts sur la création d’une équipe junior. Dans les mois qui suivent nous reparlerons plus en détail de ces jeunes joueurs existant au patro et qui, dans quelques saisons, remplaceront les anciens en équipe première. Nous connaissons, déjà quelques individualités qui, bien entrainées, feront parler d’elles. Nous en reparlerons ; Gérard Gruson

 

Judo : «  la coupe URPSO marquait pour nous le début de saison. Dimanche 16 février se déroulait la première compétition. Par addition des points voici le classement :

                1er Goélands 177 points, Saint Augustin 102 points…

Le classement nous qualifié donc pour la finale, mais très loin derrière les Goélands. »

Sur ce même journal, un article intitulé «  Monsieur, mon fils peut-il faire du judo »

«  Bien des mamans posent cette question parce qu’une publicité ridicule, plus par esprit de

Que par esprit sportif, a essayé de faire croire au public que le judo capable à David de terrasser Goliath, offrait à ses adeptes tout un tas de secrets merveilleux et terribles…

… le judo, c’est un sport comme tous les sports. Il a ses règles, il nécessite un entrainement, il a ses défaites et ses victoires. Pourquoi chercher autre chose ? Pourquoi vouloir l’utiliser comme une arme ou un dogme ?

Parents, méfiez-vous des marchands de judo. Peu leur importe l’éducation morale de votre fils. Les fabricants de champions qui flattent leur orgueil se moquent éperdument du « mental » pourvu que les cotisations rentrent.

Madame, votre fils peut faire du judo car de nos jours tous les enfants devraient pratiquer un sport, n’importe quel sport, pourvu qu’il soit bien surveillés.

 

Lutte Dimanche après-midi à Biarritz une rencontre amicale opposait l’équipe de Biarritz à celle des JSA. Très beau combat de certains jeunes lutteurs ce qui nous fait espérer une bonne relève pour les jours à venir. Victoire des JSA 8 combats sur 10. Les championnats de guyenne, nous apportèrent 17 titres de champions et la participation de de 10 des nôtres aux championnats de France.

 

Haltérophilie : (journal 19)

«  La famille des JSA ne cesse de grandir et une nouvelle section vient de naitre. Elle ne compte que quelques adhérents mais ne tardera pas  à prendre de  l’importance.

Quelques adhérents : Destribas : champion de France, Jacob, moniteur, 15 fois champion de guyenne.

Journal 22 : quelques résultats :

Championnat de Guyenne : 1er Destribats (poids plume), Leduc 3ème en poids moyens et Robin 2ème en poids léger

Championnat de France : première série Destribats finaliste se classe aussi meilleur haltérophile de guyenne.

 

Réunion d’information :

Sur le journal 19 un compte rendu de la deuxième réunion, du 13 novembre 63

(Extraits) « …n’a groupé qu’un nombre restreint de participants… Mr l’abbé en ouvrant la séance rappelle que les réunions ont pour but de faire connaitre la façon dont fonctionne chaque section puis donne la parole aux responsables.

C. Barbier pour le basket indique que la commission se réunit tous les mercredis à 21h et insiste sur le fait qu’elle est ouverte à tous… Il souligne qu’il est à la disposition des jeunes tous les jeudis après-midi en précisant que des horaires d’entrainements par catégorie permettent à ceux qui ne sont pas à la salle de trouver au foyer des dirigeants qui les aideront par des activités variées et instructives à occuper le reste de leur après-midi.

 

R Bielle parle de la lutte qui tout en étant une gymnastique naturelle, demande un travail progressif et méthodique. Les séances d’entrainements ont lieu trois fois par semaine. De plus en collaboration avec le service départemental de la jeunesse et des sports, une école de lutte fonctionne le jeudi à partir de 17h sous la direction d’élèves professeurs de l’IREPS.

 

J Deveaud pour le Judo. Après avoir remis en mémoire les horaires des entrainements, explique ce qu’est le judo…. Le judo apporte aux faibles et aux ténors, la confiance en eux, à tous, le respect de la hiérarchie… et enseigne la discipline, la correction es le respect du camarade, enfin l’amitié, sa devise étant JI TAÏ KIVE (moi et toi heureux)

 

G Gruson pour le volley indique que cette année les effectifs ont permis la constitution de deux équipes séniors.  Les compétitions ont lieu le dimanche matin. Une école de volley fonctionne le jeudi à la salle des peupliers.

 

Mr L’abbé pour l’haltérophilie, mentionne que le moniteur de cette section se tient tout prêt à aider tous les membres actifs du patro à améliorer leur condition physique à la salle de musculations tous les soirs à partir de 19h.

C’est là une nouveauté très importante, car les séances sont un complément indispensable aux entrainements techniques et tactiques.

 

Mr l’abbé entreprend de donner quelques explications sur l’organisation matérielle du patro. L’effectif total, soit environ 500 membres dont 350 licenciés, a à sa disposition des locaux bien aménagés. Tout ce qui nous appartient a été réalisé par nos propres moyens, avec un minimum d’apport extérieur… les charges financières sont assurées par nos seules ressources. Or, l’auto financement permet difficilement d’équilibrer un budget de plus en plus lourd chaque année. A tout cela est venue s’ajouter la construction de la salle et à ce sujet la subvention de la jeunesse et Sports, bien qu’accordée, n’est pas encore perçue, d’où la nécessité d’emprunter en banque avec toutes les charges que cela comporte.

Le tableau est sombre mais réel. Pour l’éclaircir, il faut que tous ceux qui s’intéressent aux JSA apportent leur aide… »

 

Kermesse  on peut lire dans le chapitre «  considérations générales » Le résultat dans son ensemble est satisfaisant, mais équivalent à celui de l’an  passé, ce qui compte tenue des circonstances atmosphériques et de l’enseignement de 63, n’est qu’un manque de progrès. On doit faire mieux…

 

Rallye : La trace que nous avons en archives, date du 29 juin 1964. Feuille de route de Mr Robineau.

Je ne sais si c’était le premier rallye, sans doute ?

Heure de départ 8h25 arrivée 11h55 – 199 kilomètres

Localités traversées : Départ barrière de Pessac, Gazinet, Marcheprime, Gujan, Sanguinet, Biscarosse, Mimizan, St Julien, Leon, Vieux Boucau, Soustons

 

Divers : Mariage : 28 décembre, Jacques Boulain et Annie Lamouroux

Nouvelles des absents : beaucoup de noces et en particulier Alain Ekra retourné en côte d’ivoire et Tinga Compaore de retour aussi  à Abidjan. Tous gardaient un souvenir inoubliable de leur patro et souhaitaient de tout cœur avoir l’occasion d’y revenir un jour.

Un article sur la « charité » du président De Fornel où on peut lire «  un journal catholique argentin critiquait l’attitude des chrétiens vivant en vase clos et se désintéressant des problèmes qu’ont à résoudre ceux de leurs frères en vivant pas sous la même latitude ; Nous touchons ici au problème fondamental pour le catholique puisqu’il est partie intégrante de sa définition même.. Ceci me rappelle une discussion que j’avais eu un jour avec une bonne dame pratiquante et s’estimant bonne catholique. (C’était je crois au moment des séismes du Pérou) des dons qui lui étaient alloués. Elle ne pouvait admettre que des allocations versées par l’occident puissent être dispersées aux quatre coins du monde. Elle me rappelait ces personnes qui a chaque sollicitation offrent un refus péremptoire, en expliquant qu’elles ont « leurs » pauvres… Dans un autre ordre d’idée, certains catholiques s’étonnent que devant la pénurie de prêtres en métropole, on continue à favoriser la vocation du missionnaire…

… vous me rappelez ces bonnes gens de l’époque Louis XIV qui pensaient sincèrement que seule la race élue à jean blanche avait une âme… Le christ est venu pour tous … et nous n’avons pas le droit de favoriser ceux-ci ou négliger ceux-là. Tous ont droit à notre charité … »

 

Assemblée Générale (extraits)

Comme tous les ans, je vous rappelle qu’en fin d’assemblée aura lieu le vote destiné à renouveler le 1/3 sortant… je regrette, une fois de plus, de constater la pénurie de candidats…il s’agit là, d’une désaffection regrettable pour vous et pour le patro que vous privez d’une collaboration fructueuse…

Si nous comparons le patro à une société commerciale nous pourrions diviser les activités en deux groupes : l’actif et le passif, et si dans toute société qui se respecte on peut présenter en fin d’année une balance équilibrée, grâce à quelques petits jeux d’écriture, ici nous n’avons même pas cette ressource, et le passif excédé l’actif ;

Le foyer : grâce au dévouement des responsables, le foyer vous est ouvert chaque soir de 18h à 20h. Que ceux qui en ont la charge ne le fassent pas en pure perte, ils ne regrettent pas le temps passé si votre présence leur prouve l’intérêt que vous y portez.

La salle des sports, vous en êtes fiers, à juste titre… Venez-y donc nombreux et amenez vos amis. Une salle coûte cher et vous comprendrez aisément ce que représentent un tel bâtiment et tout le matériel spécialisé qu’il contient. Deux chiffres seulement : un tapis de lutte vaut 4000F, des panneaux en plexiglass 3000F

 

Notre périodique «  l’ami des jeunes »... est un organe de diffusion destiné à maintenir le contact… mais il  a pour but également de faire connaitre le patro… Il faut donc lui assurer une parution  régulière… nous avions demandé des collaborateurs et bien peu se sont manifesté     …

Le sport :  C’est également plutôt une dépense qu’une rentabilité… si pour les autres sports, les déplacements n’ont pas la même acuité financière que pour le basket, la dépense reste également élevée si l’on tient compte du capital immobilisé, de l’achat du matériel et de son entretien… Si cette activité est en effet fort couteuse, elle doit en principe constituer un apport de recettes non négligeables. Mais cet actif est très variable soumis à des fluctuations tenant à l’engouement du public et au service des équipes…  A vous, dirigeants et joueurs, de vous ingénier à forcer à votre avantage l’intérêt de ceux qui ont l’oreille de la foule… Si le public est restreint, la recette risque d’être déficitaire.

Nous avons donc le devoir de maintenir ce prestige par une propagande orale auprès de nos amis. …. En suscitant l’intérêt des spectateurs qui n’hésiteront pas à remplir la salle, à condition d’être assurés d’assister à des rencontres agréables, tant par la qualité technique que par la haute tenue des équipes…

La kermesse, reste un des atouts majeurs de nos recettes. Pourquoi faut-il  que tant d’entre nous s’en désintéressent… . Si vous n’êtes pas capables de faire un effort pour une œuvre qui est la vôtre… cela risque de devenir un véritable suicide…. Si le résultat est satisfaisant, il est loin de combler nos besoins car nous vivons trop à circuit fermé. Alors que le patronage grandit, le nombre de  ceux qui s’intéressent à lui n’a guère varié…. Je vous demande d’y réfléchir sérieusement, de contacter vos connaissances. Sachez être persuasifs…

Cet  aperçu des activités matérielles du patro et les difficultés auxquelles se heurtent les réalisations, nous laissent entrevoir qu’il existe bien des lacunes. A quoi tient cette passivité de la majorité d’entre nous, cette démission de la plus part devant les responsabilités, ce manque d’adhésion, ce défaut d’enthousiasme pour un but que beaucoup paraissent même ignorer.

Cet état d’esprit pèse lourdement sur une évolution qui se devrait progressive…Rappelez-vous que tout ce qui ne progresse pas est voué à la régression.

Quelles causes peut-on invoquer ?

L’organisation elle-même, Les cadres et dirigeants font leur travail mais c’est justement par ce qu’ils trouvent si peu de dévouement à leurs côtés pour les décharger de questions secondaires ils se retrouvent débordés par les travaux matériels…. Si vous n’avez pas compris cela c’est parce que vous n’avez pas l’esprit, vous ne voulez pas vous engagez, vous avez peur que de nouvelles obligations viennent compliquer votre existence, mais vous acceptez que d’autres le fassent à votre place.

… certes la préparation sportive, l’organisation des rencontres, des entrainements, des déplacements, toute cette administration prolifique prennent de telles proportions qu’il ne vous  reste presque plus de besoins. Je crains bien que  dans de telles conditions, nous nous assimilions de plus en plus aux clubs dont nous nous voulons différents et que votre formation reste  très illusoire. De sorte que vous arriverez à l’âge de l’homme ayant peut être acquis, et je le souhaite, de très beaux palmarès sportifs mais décevants sur le plan humain. Et nous avons tous manqués à notre vocation. Je pense qu’il est donc indispensable, dès cette année, de refondre notre organisation pour y intégrer un enseignement sous des formes variées sur des problèmes adaptés à l’âge… je pense que ce n’est qu’à cette condition que le patro pourra retrouver son esprit et que ses membres, où qu’ils soient, agissement tant entre eux qu’avec l’égard des autres, en chrétiens »

Le compte rendu n’est pas signé, peut-être est-il de Claude Beauxis.

 

Comité directeur : sur les divers comptes rendus de Claude Beauxis, on peut relever quelques points intéressants :

7 octobre 1963 – chauffage de la salle, examen sur place d’un nouveau projet  en présence de Mr le Curé. Le coût de l’installation sera réduit au maximum, Mr l’abbé rappelle la nécessité de trouver de petits préteurs.

Amis des jeunes : André Boué chargé de la réorganisation avait cru qu’il s’agissait seulement d’un travail de secrétariat qu’il a assumé d’ailleurs avec compétence. Un entretien entre Boué et Duchein est nécessaire

11 novembre : Mrs Ardurat et Boué sont chargés de faire une étude sur les publicités dans la salle des sports.

2 décembre : Mr Boué donne les résultats de l’enquête. Il est décidé de places des panneaux de 3x6 mètres.

17 février : Mr l’abbé regrette que les décisions prises en début d’année n’aient pas été suivies d’effet et informe le comité qu’il n’assurera plus à lui seul les travaux incombant  à un secrétaire.

Publicités, nous avons obtenus les contrats définitifs d’Esso, Unil, Ragot et Blickmann

 

02 mars élection du bureau   Président De Fornel, Vice-président Meillon actif, 2ème vice-président  Mr Duchein délégué à l’entretien, Secrétaire Mr Berges, secrétaires adjoints Mr Deveaud et Gruzon, Responsable du foyer Mme Robineau, Trésorier Mr Leyle, Membres Mrs Garmendia, Pardol, Coupeaud, Boué et Barbier.

 

13 avril ; Mme Robineau soulève le problème du foyer, des loisirs des jeunes. Il est primordial de connaitre leur point de vue et pense qu’il est nécessaire qu’ils soient encadrés…

La décision est prise d’organiser un week-end à Bidart le 1er mai et pour pentecôte si le 1er mai ne suffit pas. Une réunion préparatoire est prévue en particulier avec l’abbé Tauzin.

L’abbé Viaud nous informe que le commissariat réquisitionne les salles de spectacles et de sports afin d’y tenir des conférences pour les étudiants.

11 mai : le WE du 1er c’est bien passé… un second est fixé pour pentecôte et l’on envisage une participation minime aux frais par les gars qui y viendront.

Amis des jeunes : il semblerait que le journal ne soit pas rentable et que l’on doive sortir qu’un nombre limité  suivant le budget.

15 juin : Volley : Mr Gruson envisage de créer une section filles. Pour l’abbé c’est pratiquement impossible pour trois raisons : problème de discipline, moral et matériel. MrGruzon doit voir Mr le curé….

 

Ainsi se termine la saison 63-64 avec pour les basketteurs un grand espoir, la venue du yougoslave Vincentic  qui a fait un aller et retour à Bordeaux au cours de cet été 64 et qui avait donné son accord. Malheureusement la fédération yougoslave n’a pas autorisé son départ.

 

Saison 64-65

*

Le basket est reparti avec une équipe de nouveau amoindrie par l’arrêt de Christian Beauxis.

Pour mieux situer les problèmes du patro, commençons l’historique de la saison 64-65 en poursuivant la lecture des PV du bureau directeur.

21 septembre 64  (extraits) première  réunion d’après les vacances.

Basket : pour la première fois on aborde en comité directeur la question de l’équipe première. G Gruzon et J Deveaud voudraient connaitre ce que coûte cette équipe et quels problèmes elle pose aux dirigeants. Mr Duchein,  pense qu’un dirigeant plus autoritaire que R Paradol est nécessaire. René Deleaux par exemple. Cette demande est rejetée.

Autre question, Ch Beauxis ne pourrait-il pas rejouer ?

Guy Boulain, Jean Daney et C Lahary sont envisagés comme joueurs, dirigeants pour une équipe

 

30 septembre : Est abordé de nouveau la question de l’équipe première

Mr Deveaud demande à Ch Beauxis de rejouer.  Ce dernier expose les raisons de son refus.

1)      Il a 35 ans, dont plus de 15 ans de basket, n’a plus les possibilités de s’entrainer, espère avoir une vie de famille plus régulière

2)      2) Ne se sent pas capable de supporter à 35 ans que C Barbier « l’engueule » comme il le supportait à 25...

Mr Deveaud demande que la question de l’équipe première  soit abordée plus en détail en commission de basket.

 

Assemblée Générale du 11 octobre 1964.

Le docteur De Fornel rend hommage à la mémoire du docteur Viaud, frére de l’abbé, qui nous a été enlevé prématurément à la suite d’un accident de voiture et dont l’absence marquera tous ceux à qui il a été cher et tous ceux qui l’ont connu dans notre patro.

Puis le président glisse pas mal sur les activités sportives et constate que si certains « lâchages » se sont produits, il ne faut pas les regretter et il faut continuer avec les événements que l’on a, et dans un bon esprit…

Mr l’abbé Viaud remercie le docteur de Fornel et fait part à tous de sa reconnaissance pour le soutien moral que chacun lui a apporté. Cette année 64-65 commence avec un effectif réduit, aussi il faut que chacun prenne conscience de ses responsabilités…

Les résultats sportifs  seront ce que nous en ferons, et là, l’abbé n’a pas d’inquiétudes, car c’est dans la difficulté que l’on se rend le mieux compte, combien l’activité et l’effort sont payants.

 

7 décembre : Mr l’abbé Viaud signale que les amis des jeunes ont été créés à une époque où la situation de patro était brillante et que maintenant cela est plus difficile … la question se pose. Reprend-on les amis des jeunes tels qu’ils sont avec leur bureau ou se contente-t-on de pallier à la défaillance de ceux-ci dont les statuts resteront avec le comité des amis des jeunes en sommeil.

Le bureau directeur se charge de reprendre en main l’activité du comité et tentera de faire rentrer l’argent. En premier il s’agit de relancer les adhérents. P Leyle pour la comptabilité et B Berges pour le courrier s’en occuperont. Les animateurs des « amis des jeunes » seront convoqués pour le dimanche 13.

 

11 janvier 1965

Volley : la montée de l’équipe en division supérieure a détruit l’esprit original de la section. Des éléments extérieurs ne s’adaptent pas…

Foyer : il faudrait organiser le foyer de façon à attirer et occuper les jeunes. La formule « ateliers » semble difficile à réaliser…

 

15 février

Réunion du comité directeur avec le bureau directeur de l’URPSO : discussions sur l’organisation et le fonctionnement

 

15 mars journal : le problème des publicités et des coûts de fonctionnement ne sont pas résolus, il est décidé d’arrêter les publications au numéro 24.

Il faudrait que les amis des jeunes soient organisés par un bureau ce qui parait très difficile après plusieurs échecs. Mrs Courcier, Deyniers et quelques autres seront convoqués pour fixer ce sujet.

12 avril réunion consacrée uniquement aux amis des jeunes. R Ardurat est désigné pour s’occuper de la direction générale, Courcier trésorier, Gruzon secrétaire et Deynier démarcheur.

 

Basket :

Après le départ il y a deux saisons de Audureau, Marcadet  Olivier Maysonnave, Après le départ la saison dernière de Mr Lamouroux, c’est au tour de Christian Beauxis de s’arrêter. Un sacré effectif perdu en peu de temps… mais il faut croire que le basket était riche en quantité et en qualité avec ses jeunes et ses anciens, puisque l’équipe première repartait malgré les problèmes, malgré les « histoires » que certains se plaisaient d’envenimer.

L’équipe repartait avec les jeunes Berges, Costedoat, Dubron, Laboudigue, les anciens Laurent, Léglise, Larquié, Barbier auxquels s’ajoutaient au fil des rencontres Alibert, Albert, Souquet, Laurent Michel et même Jean Frotté.

Et c’est le 15 novembre, n’en déplaise à certains, que Christian Beauxis apportait de nouveau son concours à l’équipe.

Nous avions une poule de fédérale 1, très dure avec des équipes de valeur mais surtout de longs déplacements. Sanary Marseille, Salon de Provence, Nice en compagnie de Toulouse, Villeneuve, Agen, Lezat, Fumel.

Comme les années précédentes, la majorité de nos déplacements s’effectuaient en voitures, avec l’abbé Viaud qui avait une JD en canadienne, nous utilisions pas mal de chauffeurs. René Paradol bien évidemment qui, signe particulier, conduisait avec des gants, Robert Duchein, Raymond Florent, les joueurs eux-mêmes conduisent leur voiture.

Nice, Sanary, Salon, Lezat en voitures ce n’était pas une mince affaire et je me souviens de ce déplacement à Lezat par la route touristique qui n’en finissait pas. Il serait bien d’avoir quelques anecdotes quelques-uns. Clermont Ferrand où nous sommes restés bloqués à la Bourboule jusqu’au lundi, la voiture de MR Peyraube ayant rendue l’âme… Denain où toute l’équipe était rentrée dans l’ID et avec l’abbé comme chauffeur avait accompli ce déplacement. Voyage tout le samedi, match le samedi soir, retour tout le dimanche, sans aucun doute un exploit mais il y en a eu d’autres de savoureux. Avec des pannes, des mauvaises routes, des retours incroyables… on pourrait écrire tout un livre rien que sur les déplacements  et même l’année suivante où nous avons eu un accident avec P Leyle, nous pouvons dire que la providence était avec nous et nous a souvent protégé

 

Premier match dans notre salle contre Nice avec une belle victoire 92 à 54 et une bonne prestation de trois anciens. Michel Léglise était absent, Laurent 41 points, Larquié 19 points et Barbier 16 points.

 

Au cours de cette saison  des matchs intéressants.

A Marseille par exemple avec encore quelques bagarres et 1 mois de suspension à Larquié. A noter aussi avec  ce match, l’adresse déconcertante de Laurent 80% de réussite.

Le match de rentrée de Christian Beauxis contre l’espérance de Toulouse qui avec 25 points marqués participa grandement  à la victoire contre Villeneuve ou opérait Robert Zuttion et Jean Paul Cormy devenu depuis entraineur national.

Une rencontre de coupe de France contre l’AS Montferrand club de nationale 1 et une brillante victoire avec un cinq de base composé de Barbier, Léglise, Beauxis, Laurent , « Larquié qui supporta presque exclusivement tout le poids de la bataille » ( journal sud-ouest)

Les débuts de Michel Lopenague et de Jean Labeyrie à Nice où Michel avec 25 points fut le meilleur marqueur de l’équipe.

Le forfait des JA en 1/16ème de finale de la coupe de France qui devait se déplacer à Sochaux. Déplacement irréalisable sur deux jours.

 

Une nouvelle formule de championnat de France par la FFBB qui de la poule unique en première division passe à 4 poules de huit clubs. Incompréhensible fédération

 

Nous terminions quatrième à la fin de la compétition derrière les trois clubs du midi. 1er Sanary, 21ème Nice et 3ème Marseille.

Sur le rapport moral de Cl Barbier en fin de saison on relève «  les chiffres ne disent pas tout mais ils contiennent une certaine vérité. Aussi c’est par la lecture du palmarès que je commencerais ce compte-rendu :

                Benjamins ½ finalistes URPSO poule finale FFBB

                Minimes Champions URPSO finaliste FFBB

                Cadets champions de gironde, champions URPSO finaliste coupe de France FSF

                Juniors champions de gironde, champion URPSO ¼ finaliste coupe e France FSF vainqueur coupe du SBUC

                Séniors 3  accession division supérieure FFBB finaliste URPSO

                Séniors 2  champions de gironde et d’URPSO poule finale FSF coupe du SBUC

Séniors 1 4ème division fédérale

Filles

Minimes  championnes URPSO

Juniors championnes de gironde et URPSO ¼ finale coupe de France

Séniors ½ finalistes URPSO

Titres individuels

5 sélections espoirs régionaux : De Ste Croix, Labeyrie, Blanc A., Lopenague, Retoret (stage national)

                Martine Duprat sélectionnée espoirs   

 

Critériums jeunes basketteurs URPSO 1er Alain BLANC 2ème Philippe Khérés

Dans toutes les équipes représentant l’URPSO dans les sélections contre le comité de gironde, nous avions près de 40 joueurs et joueuses des JSA.

Il y a deux  ans nous avions deux titres en URPSO  et trois en gironde. Le palmarès de cette année est encore supérieure avec six titres  en URPSO et quatre en gironde. Nous sommes donc en progression d’année en année….

 

Il faut parfois se poser des questions pour mieux comprendre.

Combien de sociétés en effet bénéficient de tels avantages ? Salle, vestiaires et douches, entrainements du jeudi après-midi, dirigeants dévoués et compétents… et si nous sommes heureux et fiers de nos résultats restons compréhensifs….

… il y a bien longtemps que les entrainements n’avaient pas été suivis de parents de pareille façon, et pour beaucoup cela représentait de gros efforts et une perte de travail scolaire qu’il fallait rattraper par la suite.

… nous savons que les titres sportifs ne sont qu’un à côté des problèmes, qu’ils n’ont qu’une valeur toute relative, mais pour être présent 5 ou 6 jours de la semaine dans cette salle, je peux dire, en voyant ces garçons et ces filles souvent ensembles, que nous obtenons des résultats autres que sportifs…

… un esprit, une amitié, une camaraderie qui vont permette à ces jeunes de se comprendre, de s’estimer et pourquoi pas de s’aimer…

… un palmarès élogieux, un esprit nouveau… tous ceux qui ont pris part à ces résultats, sont heureux, cher abbé, de vous les offrir. Ils sont les leurs, ils sont les vôtres…

 

Il reste pour terminer cette saison 64-65 à feuilleter deux journaux sous une forme différente

 

Journal des JSA numéro 1 (nouvelle formule)

On peut lire le mot de président de Fornel

(Extraits) … notre organisme, chers parents, est avant tout un foyer d’éducation dont le sport reste l’attrait et le moyen de maintenir vos enfants. Si vous nous confiez ce que vous avez de plus cher, c’est que vous avez confiance en nous, que vous partagez notre foi et noter idéal et que vous êtes convaincus de la valeur de nos méthodes… Restons persuadés que l’éducation ne peut exister sans coopération. Il ne peut y avoir de cloisonnement. L’enfant est un objet aux multiples discussions…

… c’est donc la collaboration des parents et des autres éducateurs qui permettre de transformer ce puzzle en un tout cohérent…  c’est chez nous que la brutale expression, d’une nature en pleine croissance pourra être dirigée jusqu’à ce que l’éducation de sa personnalité lui ait permis de cerner ses impulsions. Vous comprenez donc combien il est nécessaire  que les éducateurs et parents réalisent cette collaboration indispensable au succès de leurs efforts.

Le patro ne sera plus un à côté, mais un prolongement de la vie familiale.

Et vous chers amis des JSA… la bonne volonté, le dévouement ne suffisent pas à tout. Il y a les connaissances, l’expérience professionnelle, les relations qui permettent d’éviter les erreurs, de frapper à la bonne porte. C’est cela chers amis que vous êtes susceptibles de nous apporter.

Notre rôle dans l’évolution des jeunes peut être prépondérant….

 

Section Lutte : Dans l’ensemble les résultats sont satisfaisants et correspondent au travail accompli individuellement mais ils pourraient être meilleurs. La réussite ne s’improvise pas, les critères en sont l’assiduité aux séances d’entrainements, l’intensité et le sérieux apporté à ces séances, le désir de bien faire enfin. La lutte est une discipline ingrate….

Jean  Claude Beynet et titou Chauvet ont brillamment participé à l’équipe de France

 

Roger Bielle a été assurément un des plus beaux champions  sportifs de notre pays, et personnellement, j’ai été très heureux de son appartenance aux JSA où nous nous sommes retrouvés avec beaucoup de cette école de la glacière dont nous avons parlé au début de cet historique.

 

Le mot de l’abbé : depuis plus de 10ans que la providence m’a placé parmi vous avec une équipe de dirigeants dont je ne cesserais de louer le dévouement, l’abnégation et les mérites nombreux…comment ne pas remercier le seigneur… comment ne pas exprimer aussi notre profonde gratitude vis-à-vis de tous ceux qui ont connus ou inconnus ont accepté des risques certains…

Mais vous devez bien penser les uns et les autres que tous ces efforts seraient vains, si nous n’étions pas capables d’assurer maintenant une relève qui s’avère indispensable.

… tous, nous avons reçus des dons différents, l’essentiel est de savoir les faire fructifier et les mettre au service des autres.

 

Volley : En coupe de France l’équipe première a du s’incliner devant Epinay sur Seine 2 sets à 3 et échouer en finale de la coupe Jouillac. Malgré ces petites déceptions, la section volley à la satisfaction d’avoir un sélectionné junior André Perez et un cadet Régis Stausseisen pour les rencontres inter ligues.

 

Nous les jeunes : compte rendu non signé d’une réunion d’adolescents….

Extraits : … l’on pouvait d’autant plus s’interroger sur l’issue de la discussion proposée qui elle avait pour but d’intéresser des jeunes personnes dans un âge difficile (certains disent bête) tous plus ou moins susceptibles, et cherchant à affirmer au plus vite une personnalité encore naissante.

La partie semblait difficile mais nous savons tous très bien que Claude n’apprécie pas la défaite.

… la discussion ne fut pas longue à se déclencher.  Uni, même courant d ‘intérêt gagnait tous les esprits présents. Bien vite les visages s’éclairèrent, les langues se délièrent.

Déjà le débat s’animait, les avis étaient partagés, certes, mais le principal n’était-il pas que chacun est pu donner son avis. De nouvelles tendances se dégageaient peu à peu, chacun prenant intérieurement conscience qu’il avait un rôle à jouer au sein de la discussion…

… enfin, la possibilité était offerte à chacun de donner son avis, ce qui est déjà la naissance de la personnalité. Mais surtout, il y avait le fait que tous ces garçons et ces filles, avec leurs problèmes, leur difficultés, leurs angoisses même, tous à peu près les mêmes, entrevoyaient la possibilité de s’extérioriser sans crainte dans le but d’éviter ou de résoudre toutes les difficultés inhérentes à leur âge.

Et je crois que ce n’est pas l’un des moindres mérites de l’abbé Viaud qui a fort bien compris que guider et conseiller n’est plus synonymes d’interdiction… Mais rien ne se terminait en cette matinée humide, tout commençait au contraire, quelque chose de profond, de sincère et de positif venait de prendre naissance….

 

La colo : Quels étaient les dirigeants, ces huiles qui permirent à la colo de fonctionner sans grincements. L’abbé Viaud et l’abbé Girardot ordonné prêtre depuis un mois, assuraient la direction.

Madame Casaril  mettant une nouvelle fois ses talents culinaires au service de la colo. Mr et Mme Laboudigue, Mme Leyle, Mme Barbier assuraient le service. Jean Claude Biole plaçait sa force et sa résistance au service de tous et en particulier de la vaisselle.

L’équipe des moniteurs de l’an passé se trouvait renforcée par les rentrées très remarquées  de chef Titas, Jean Jacques Lalanne, Jean Louis Michaud et Francis Sarrade. Le nouveau moniteur chef Claude Barbier fut loin de passer inaperçu… en fait la meilleure colo à laquelle il nous ait été donné de prendre part … mais parler de la colo 64 sans parler de foot, serait oublier une des principales activités de ce mois de vacances. Le match au sommet, rencontre inoubliable entre l’équipe de Guy Boulain, les grands et les moniteurs…

Il convient aussi de parler des matchs de volley… du grand Jim Kana , de la kermesse, du panier de basket, du concours de jeune footballeur mis au point par Jean Daney….jamais colons et moniteurs n’ont eu le temps d’en perdre !.

 

Journal numéro 2

 

Assemblée générale   : de Fornel : extraits.

Sans vouloir m’étendre trop longtemps sur les activités du patro, j’estime nécessaire d’en faire un rapide rappel…le foyer est un lieu où chacun se retrouve, lieu d’interprétations entre membres…, la salle de sports est l’un des locaux les plus importants sur le plan immobilier comme sur le plan moral… la kermesse, la formule adoptée depuis deux ans parait donner satisfaction… les souscriptions n’a pas donné les résultats escomptés… les cotisations , si le prix a été relevé il est loin d’être comparable à celles de nombreux clubs…le cinécran dont le personnel demande à être relevé… le journal que nous avons maintenus malgré tant de difficultés car il symbolise l’unité, le désir de liaison, les maintien des amitiés…

Toutes ces activités constituent l’ensemble des agréments que nous offre le patronage… et vous n’aurez pas la naïveté de croire qu’elles n’entrainent pas de charges…. D’ordre financier, technique, matériel, administratif. Elles exigent chaque année un nombre accru de participants, augmentation de commissions élargissement du nombre de responsables.

Quels moyens avons-nous pour faire face à ces charges ? C’est par notre volonté d’action, notre compréhension et nos devoirs au sein de notre groupe, par le dépouillement de nos égoïsmes, de nos habitudes et de toutes ces servitudes dont nous avons encombré notre vie, nous nous élèverons vers cette vie communautaire où la charité et la générosité nous mettant à même d’accepter des responsabilités que d’autres assument déjà. Si le grand nombre se décide à sortir de son inertie, il se dégagera peu à peu une élite susceptible de s’éduquer pour assurer à son tour la direction technique ou administrative du patro. C’est par une spiritualisation élevée que nous pourrons atteindre ces sommets où il n’y a pas plus de place que pour le combat. J’ai cependant bon espoir, car les jeunes commencent à bouger, à s’intéresser. Les derniers colloques proposés semblent leur avoir donné une impulsion, une vitalité dont l’éveil est certainement de bon augure. Si nous arrivons à cette indispensable communion les jeunes de saint augustin survivront aux crises qui les menacent et dont ils sortiront grands…

 

Activités spirituelles : Une nouvelle réunion de jeunes a eu lieu le 14 février et a permis de discuter d’un sujet d’actualité pour eux : «  le flirt »

 

Volley l’intégration des volleyeurs au patro ne semble pas parfaite… ces derniers presque tous étrangers au quartier et ceux qui dirigent le sont encore plus que les autres… il est difficile à un nouveau cadre de s’incorporer sans savoir, ni sentir, qu’il est accepté.

 

En toute amitié : compte rendu par Ph Dubron d’une réunion sur le thème de l’amitié

(extraits)

« Nous avons décidé de débattre en premier du problème de l’amitié qui est à notre âge tout un programme… il fallait avant tout éviter de personnaliser la discussion, mais l’élever toujours au niveau général. C’est ce que compris très bien Alain Costedoat…Partir dans le vague eût été une erreur. Aussi comme point de départ une tentative de définition de l’amitié s’avérait indispensable.

Comment définir l’amitié ? Il s’agit d’une affection particulière,  d’un attachement mutuel, que l’on éprouve pour une personne qui vous attire. L’amitié est je pense un sentiment très pur et difficilement altérable lorsque les liens sont solides et sincères.

Alors vraiment, nous savions où nous allions, le débat était bien lancé. La discussion serrée, elle n’en est que plus valable, s’engager lorsqu’il s’agit de savoir, quelles sont les personnes qui peuvent éprouver de l’amitié les uns envers les autres… peu à peu une certaine unanimité se dégagea pour conclure que ce sont souvent les caractères opposés qui ont tendance à s’attirer…

… au fur et à mesure que le débat s’élargissait, les points de vue discordaient…

… l’admiration réciproque ne semble pas être une des conditions essentielles de l’amitié qui doit être plutôt un échange mutuel.

La discussion s’achemina vers le problème que chacun attendait : l’amitié entre garçons et filles, et qui s’avérait à la fois délicat et passionnant.

…. Unanimité, le garçon doit oublier complétement le côté physique de la fille, sans pour autant ignorer sa féminité…

… la discussion s’arrête avec le soir descendant. Elle aurait pu continuer encore très longtemps. La vie, cette vie précisément dont nous venons de parler à cœur ouvert nous sépara de nouveau…

… décidément le dimanche après-midi se terminait aussi bien qu’il avait commencé.

 

Et nous les petits….

Nos succès ne font aucun bruit,  mais peut-être un jour s’apercevra-t-on qu’il y avait parmi nous un crack en herbe … est-ce cet espoir qui nous fait si assidu à l’entrainement du jeudi ? Nous étions 15 en octobre, 12 en mars… Mme Robineau a bien du mal à nous faire jouer tous sans faire de peine à aucun d’entre nous…  (Les benjamins du basket)

 

Joies et peines.

Carnet rose : naissance de Patrick Brouqueyre et de Bruno Laurent

 

Fin du journal et des archives… fin de saison

 

Bien des événements en cette saison 64-65, mais le plus important allait survenir dans le courant de l’été avec le départ de l’abbé Viaud.

 

Nous venions de vivre plus de 10 années d’exception, avec ce prêtre, avec cet homme, doté de qualités de meneur  et d’éducateur peu communes.

Le patro et nous tous lui devons beaucoup. Nous avons ensemble marqués ; comme il disait à cette époque, « beaucoup de points », dans bien des domaines. Avec lui le patro a pris une autre dimension, pas seulement sur le plan matériel, mais  dans la façon dont il était perçu par l’extérieur.

A travers le basket dont il était partie prenante et qui fallait faire connaitre les JSA en dehors de bordeaux.

A travers les multiples facettes de sa personnalité et les multiples activités de son sacerdoce qui l’amenaient à côtoyer des hommes et des femmes de milieux différents.

Il a été le représentant de l’église par sa fonction et le représentant du patro par son rayonnement.

 

Merci au curé Gave d’avoir compris que le patro était important et d’avoir laissé à l’abbé le temps nécessaire pour s’en occuper.

Merci à l’abbé De la Bretonniere, à la famille Viaud, a son ami et frère René Tauzin, et à tous ceux qui l’ont aidé durant ces 10 années et ont permis aux Jeunes de Saint Augustin d’être ce qu’ils sont aujourd’hui…

Et merci à notre évêque, de nous avoir envoyé pour prendre la succession l’abbé Jean Marie Roumégoux qui a eu la lourde tâche de faire fructifier l’héritage…

 

Mais avant de commencer cette nouvelle période du patro peut-être est-il utile de faire un autre point en essayant de percevoir les changements, les différences, les évolutions qui ont influencés  à des titres divers les JSA.

 

1955-1965

Durant ces dix années bien des événements se sont produits à l’extérieur comme à l’intérieur du patro.

L’église qui va faire face à un manque de vocation et qui ne va plus avoir envers les mouvements de jeunes, les patros, la même sollicitude.
Elle se « modernise » aussi en dépoussiérant les traditions en transformant l’intérieur et les sanctuaires. Les prêtres abandonnent la soutane etc.

Elle s’ouvre aussi sur l’extérieur et plus particulièrement vers le milieu ouvrier. Des prêtres vont travailler et  la JOC prend de l’importance... certains patros n’ont déjà plus de prêtres directeurs et on demande aux laïcs de prendre de plus en plus de responsabilités et aux JSA on s’inquiète de savoir qui allait prendre la place de l’abbé Viaud.

Les jeunes aussi dépoussiéraient à leur tour, et on allait voir apparaitre à la télé un tas de jeunes chanteurs. Le twist était la musique et la danse à la mode, et partout de petits orchestres se créaient. Le patro n’échappait pas à la nouvelle vague, comme l’église d’ailleurs, où les cantiques traditionnels ne se chantaient plus et où la musique moderne faisait son apparition.

Nos soirées de fêtes en étaient imprégnées et je me souviendrai toujours de Philippe Dubron qui twistait encore longtemps après le disque arrêté.

 

Le sport n’allait plus être la seule activité de nos jeunes, et nos entrainements allaient en souffrir, tout au moins dans quelques catégories, et des oppositions allaient naitre entre ceux qui prenaient le sport au sérieux et les autres.

Les entrainements du jeudi, les couts, les clercs, la JOC, l’intégration des filles, tout cela allait faire plusieurs groupes plus ou moins importants avec des activités et des motivations différentes, mais qui vivaient ensemble. Cela faisait aussi beaucoup de monde et les nouvelles des absents, militaires ou autres, que l’on trouve sur tous les journaux du patro, prouvent combien les jeunes étaient nombreux. N’oublions pas d’ajouter tous ceux qui n’étaient pas  encore en âge d’adhérer à l’un ou à l’autre de ces groupes et qui allaient le jeudi après-midi avec l’abbé hors de la paroisse.

Quand dans la présentation de la saison 57-58 le journaliste de La France présentait les JSA et disait «  mais un jour à saint augustin on décida de ne pas disperser nos activités et l’on choisit le basket… »

Ce n’était plus le cas et il fallait occuper tout le monde.

On parlait de « l’organisation des besoins » du « problème des jeunes» qui avaient de plus en plus de liberté… et de temps libre.

Nous en parlions avec eux, des réunions d’adolescents avaient lieu… des week-ends étaient organisés, des expériences étaient tentées pour  que tous ces jeunes trouvent au patro des activités où ils pouvaient s’exprimer.

Préoccupation des responsables et plus précisément du prêtre qui se trouvait parfois face à des problèmes qu’il ne pouvait résoudre ;

 

Le sport lui aussi prenait un virage important surtout dans les clubs évoluant dans des compétitions nationales. L’argent prenait place et l’on offrait des situations ou on payait des joueurs pour pratiquer.

 

En mars 61 le Président De Fornel, écrivait sur le journal du patro «  et le problème risque d’échapper au plan sportif, ce phénomène humain étant absorbé par certaines organisations lus financières que sportives… le sport risque en ce cas de s’orienter vers un spectacle de vedettes… »

Dans le journal numéro 9, il poursuit quelques temps après «   A une époque où les préoccupations financières débordent de plus en plus l’éthique sportive... les financiers deviennent les  vrais organisateurs, ils tendent de plus en plus à devenir des marchands de spectacle… »

Les principes et les valeurs que nous défendons concernant  le club, l’équipe, la solidarité, la reconnaissance, l’amitié, l’amateurisme, la morale même, n’ont pas tenu longtemps face à certaines propositions. Des joueurs nous quittent et avec eux une partie de nos illusions

Nous avions cru en effet qu’avec la construction de la salle, nos difficultés disparaitraient.

Entrainements plus nombreux, possibilité de public.

Nous avions cru qu’avec la création des « amis des jeunes » nous aurions des appuis suffisants.

Hélas nous étions encore en retard sur certains qui ne s’embarrassaient pas de scrupules et qui considéraient que le sport n’était plus seulement une activité e loisirs ou un jeu de patronage, mais aussi un phénomène social qui allait prendre de plus en plus d’importance.

Pourtant  avec la création des amis des jeunes, nous avions essayé de nous adapter ? Nous avions compris mais peut-être pas tout à fait admis, en évoluant au plus haut niveau de compétition d’alors, que les joueurs pour pouvoir lutter avec une chance de succès, tant sur le plan international que national, avaient la nécessité de s’entrainer de plus en plus souvent.

Puis entre la conception des pays de l’est où l’athlète était pris en charge par l’état sous différentes formes, et celle des USA où les sportifs trouvaient au sein des universités toutes les possibilités pour s’entrainer, notre pays, comme bien d’autres, dont la structure sportive était basée sur les clubs, avait des difficultés à trouver ses propres solutions. Il en est d’ailleurs toujours ainsi.

Les clubs devaient se « débrouiller » par eux-mêmes ce qui allait provoquer des changements plus ou moins profonds dans de nombreux domaines.

Dans les patros on s’interrogeait sur ces évolutions, de l’église, de la jeunesse, du mouvement sportif. Combat d’idées, mais aussi de moyens.

Le clergé, les parents, les responsables d’associations, telle que la nôtre, tous avaient des difficultés à s’y reconnaitre entre un conservatisme qui n’était plus possible et une évolution, acceptée ou rejetée, mais qui était maitrisée par personne.

 

A l’intérieur du patro, le fait d’être devenu omnisports allait aussi apporter des changements.

La venue de nouvelles sections, le nombre croissant d’adhérents la mixité admise à tous les niveaux, autant d’éléments qui nous oblique à considérer différemment l’administration du patro.

Recherche d’une organisation mieux adaptée, recherche de ressources nouvelles.

Nous n’avions été qu’un petit nombre à gérer le patro et les décisions se prenaient souvent à quelques-uns.

Financièrement, le basket avait rapportait pendant des années de l’argent, il n’en était plus ainsi, bien au contraire il en coûtait.

Il est évident que toutes ces transformations n’allaient pas s’effectuer sans poser quelques problèmes.

Absorber en peu de temps plusieurs sections qui avaient chacune des personnalités et parfois même ; des objectifs différents, n’était pas chose facile.

En effet, certains responsables connaissaient rien du patro, et ne voyaient en lui qu’une structure d’accueil. Ils trouvaient chez nous, des locaux et des moyens de vivre ? C’est tout.

D’autres au contraire, essayaient de prendre place dans tous les rouages de l’association, se mêlaient même des problèmes dont ils ignoraient tout ou partie.

Quelques conséquences plus ou moins sérieuses mais rien qui ne pouvait empêcher le patro de fonctionner.

Peut-être une déstabilisation partielle du basket mais il y avait aussi d’autres causes dont nous avons parlé.

Organisation différente, responsables plus nombreux, recherche de spécialisation dans les fonctions, intégration des femmes, le bureau directeur cherche lui aussi la meilleur formule pour agir.

« L’éveil aux responsabilités, devient la tarte à la crème. On en parle partout, la FSF organise des stages spécifiques sur ce sujet et insiste pour que les jeunes s’ouvrent et se forment autrement et différemment du domaine sportif.

Elle comprend que le sport dans les patros ne va plus être le catalyseur d’énergie qu’il a été, que d’autres activités sont nécessaires pour garder ou attirer les jeunes, et demande que ceux-ci prennent place dans les instances dirigeantes.

 

Nous participions avec l’abbé aux congés très enrichissants de la FSF qui deviendra en 1968 la FSCF. Fédération Sportive et Culturelle de France. Concrétisation de son ouverture sur différentes activités non sportives.

Nous y reviendrons plus longuement dans la période de Jean Marie Roumégoux.

 

En janvier 64, le pape Paul VI recevait les associations, les oratoires et cercles de  jeunes.

Dans la conclusion  de son discours on peut lire : «  notre premier vœu est pour la conservation, l’efficacité et l’accroissement de nos oratoires, de nos patros, de nos œuvres de jeunesse. Nous espérons que nos communautés locales et spécialement, les communautés paroissiales ressentiront toujours le devoir, le besoin et l’honneur de susciter de telles œuvres…

… notre deuxième vœu est que nos institutions veuillent toujours maintenir leur magnifique caractère originel, religieux et familial. Nous sommes les premiers à souhaiter que nos institutions aient tous les accroissements intérieurs et extérieurs susceptibles d’attirer, d’intéresser, de former la jeunesse, qu’elles perfectionnent leur art pédagogique, qu’elles développent leur organisation, qu’elles embellissent leurs locaux, et qu’elles offrent des divertissements sportifs, récréatifs, touristiques et aussi des mises en route d’ordre professionnel et culturel qui soient les meilleurs possible, et ainsi de suite» 

 

Pas de commentaires particuliers, peu de discours si ce n’est une confirmation que l’église, que le pape, prenait alors les patros très au sérieux en le définissant ainsi : «  le patronage, ou d’autres institutions analogues, s’est montré et, aujourd’hui plus que jamais, se montre une œuvre admirablement complémentaire soit de la famille soit de l’école et s’affirme comme une œuvre fondamentale pour cette famille et cette école, œuvre qui guide l’homme vers la vie religieuse collective…. »

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