l'église , les loisirs 1976

 

Les loisirs – L'église

Pendant de longues années, l'éducation, la formation de l'homme s'est faite à travers la famille et l'école où l'église a pris, et su prendre une place importante.

Le mouvement sportif en était à cette époque, à ses débuts et plutôt réservé à une classe sociale. On ne parlait pas de loisirs.

L'évolution de la société, les changements divers effectués dans tous les domaines ont bouleversé les structures et les institutions qui pour beaucoup d'entre elles ont eu du mal à s'adapter, et ont été le plus souvent dépassées par les événements.

L'église ayant compris le sens de cette évolution qui allait permettre aux hommes, du fait de la diminution des horaires de travail, davantage de « temps libres » a mis en place des œuvres et des associations para ou post scolaires et certaines comme les patronages catholiques, ont pu grâce à la présence des prêtres directement concernés, continuer une éducation et une formation plus particulièrement ouverte sur le milieu ouvrier.

Ces « temps libres » plus nombreux, qui étaient employés le plus souvent pour le repos, la détente, le bricolage, a permis au sport de s'implanter dans ces associations. Il en a été le plus souvent le catalyseur.

Depuis, le sport et devenu un phénomène social et la « culture » a pris sa place dans l'occupation de ces temps libres qui sont devenus depuis quelques années le temps des loisirs.

Le concept des loisirs recouvre donc, non plus le temps libre mais l'occupation et l'utilisation de ces temps où chacun dans sa spécialité essaie de prendre place.

Chacun essaie de récupérer l'individu pour l'utiliser.

          Le mouvement sportif par le « sport spectacle », le professionnalisme, l'amateurisme. Pour arriver à un résultat le sportif a besoin de plus en plus d'entrainements donc de plus en plus de temps

-          La culture avec de nombreuses activités «  distribuées » dans les centres divers, des maisons de la culture, des foyers de jeunes, animés et dirigés par des spécialistes appointés par l'état ou les municipalités. Il y a un ministère de la culture

-          Les syndicats ouvriers et le patronat par la formation ou le perfectionnement professionnel. Le recyclage, l'action militante.

-          La télévision qui occupe un temps plus important que ne prenaient autrefois les spectacles classiques comme le théâtre ou le cinéma.

Il faut ajouter à cela « les activités de vacances » avec l'animation des plages, des villes et des villages.

Il faut aussi ajouter pour certaines catégories sociales les week-end passés en « maisons secondaires ».

Pendant que chacun s'organise et cherche à prendre place dans ce nouveau monde du loisir, l'église, elle, s'interroge, cherche des pistes et des cheminements nouveaux, perd ses prêtres. Les vacations diminuent, les paroisses se transforment, les écoles et les institutions se laïcisent ou disparaissent.

Elle n'a plus les moyens ni le désir de s'occuper des jeunes, et laisse  « brader » des patronages, des colonies de vacances et bien d'autres institutions. Elle se veut neutre ...

Michel VIOT aumônier de la FSCF écrit dans le journal les jeunes du 15 décembre 1972.

«  Il y a 25-30 ans et plus, le loisir des jeunes était le problème n°1 de l'église, il n'y a qu'à se souvenir des naissances innombrables des centres de vacances paroissiaux et multitudes de camps d'adolescents organisés par les prêtres et même à ce moment-là, par la JOC ou la JAC. Je n'invente rien je constate.

Le paradoxe c'est qu'aujourd'hui le loisir n'a pas l'air d'intéresser l'église (et c'est peu dire) alors que ce phénomène grossit a vue d'œil.

L'attitude de l'église, me semble même plus être une opposition a l'institution mais d'affirmer  «  le loisir, ça n'existe pas ».

Dans l'église on reconnait les loisirs dans la vie des gens mais on ne reconnait pas le phénomène loisir, et l'église est totalement absente du milieu socio-culturel. Le père VIOT poursuit

Le rôle des chrétiens qui au nom de leur foi sont engagés dans des organismes essentiellement de loisirs ou les gens qui plus est, viennent librement, parce que cela leur plait, ne serait-il pas d'alerter, de provoquer l'église la dessus ?

Il semble que depuis peu, des évêques, des personnalités, des laïcs engagés aient plus conscience de ce problème et réagissent en conséquence.

L'église doit prendre sa place dans ce monde du loisir où l'éducation et la formation de l'homme se poursuit à travers des activités diverses sportives ou culturelles.

Ce n'est qu'avec  l'aide et le soutien de la hiérarchie  que notre fédération, la FSCF, pourra remplir sa mission autant auprès des jeunes que des adultes.

La FSCF veut, non pas prendre sa place, mais garder celle-ci toute particulière, dans le mouvement sportifs comme dans les autres formes ou mouvements culturels.

Elle se veut « signe d'église » en référence à la déclaration de l'assemblée plénière de la conférence épiscopale de France – Lourdes  1967

-          «  il importe dans ce temps de renouveau de l'église que les institutions chrétiennes correspondent de plus en plus à un but spécifiquement chrétien et apostolique afin qu'elles soient vraiment signes d'église, dans le monde présent »

Ou sur le décret sur l'apostolat des laïcs n°24

-          «  on trouve dans l'église un certain nombre d'initiatives apostoliques qui doivent leur origine au libre choix des laïcs et dont la gestion relève de leur propre jugement  prudentiel. De telles initiatives permettent à l'église en certaines circonstances de mieux remplir sa mission. Aussi n'est-il pas rare que la hiérarchie les loue et les recommande».

Pourtant de ces deux déclarations, parmi d'autres, on comprend alors notre utilité,  mais on comprend aussi, dans le contexte actuel de la société qui nous entoure y compris l'église, que nous avons à nous interroger  à nous poser des questions.

Alors FSCF pourquoi ?

Comme bien d'autres mouvements ou associations dans les domaines différents :

-          le travail avec les syndicats (CFTC, Jeunes patrons, JOC, JAC...)

-          Aide et charité (secours catholique, maisons d'accueil,)

-          La santé avec la congrégation des sœurs dans les hôpitaux et les cliniques

-          La FSF auparavant la FGSPF, représentait aux yeux des laïques un mouvement d'église.

La FSF, qui a depuis ajouté à son sigle la lette C pour culturel regroupait des hommes et des femmes réunis dans les associations- patronages- qui se définissaient par rapport :

-          La hiérarchie de l'église dont le soutien se manifestait par l'action du clergé (prêtre directeur) et l'utilisation des locaux paroissiaux.

-          Par une opposition fondamentale à d'autres systèmes ou idéologies.

Depuis ce temps, bien des choses ont changé, et actuellement la position du clergé, garanti de nos institutions, à évoluer au sein de celles-ci et les rapports avec les représentants de ces systèmes ont perdu de leur sectarisme. Les autres ont fait d'ailleurs de même et chacun « admet » l'existence de l'autre...

Cette évolution et nouvelle position de l'église, ajoutée au diverses causes que nous avons cité précédemment, ne permet plus au clergé «  la prise en charge » de nos associations.

Elle ne peut, ou ne veut plus, assurer la direction, l'animation, l'entretien financier des locaux de nos patronages.

Il appartient donc aux «  laïcs responsables » de suppléer le manque de prêtre pour diriger, animer, gérer, avec l'accord ou sous le contrôle, complémentairement ou indépendamment, suivant le cas, de la hiérarchie.

Tirant des conclusions et consciente de son rôle, la FSCF précise que c'est à tout responsable qu'il appartient aujourd'hui de diffuser notre esprit, qu'elle caractérise de la façon suivante. :

Par notre conception du monde  qui se bâtit jour après jour. Tout homme est l'artisan de cette construction en collaboration avec les autres. Il l'influence dans tous les domaines y compris dans celui qui nous préoccupe, le loisir

Par notre conception de l'homme : Tout homme est notre frère quelques soient ses idéaux, ses attitudes parce qu'il est enfant de dieu, donc aimé de lui

Par notre conception du loisir. Il est pour nous un terrain ou se développe et s'épanouit l'homme.

C'est un des secteurs ou se construit le monde. Il représente une part de plus en plus grande dans l'activité de l'homme. Il faut aider les personnes à vivre dans le loisir une grande qualité d'existence personnelle et sociale. Nous devons être avec les jeunes, les aider à s 'exprimer et à s'épanouir. Il nous appartient de tendre  à faire découvrir aux autres l'amour universel de Dieu.

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Vouloir ces loisirs selon les principes chrétiens est l'originalité de notre fédération et sa raison d'être.

Pour la justifier on pourrait faire état du passé et du rôle qu'elle a joué dans la vie de l'église, mais du fait de l'évolution et de l'attitude d'une partie du clergé qui conçoit différemment sa tâche pastorale. Il apparait que notre justification ne réside plus seulement dans les liens plus ou moins étroits que nos associations ont avec leur paroisse mais plutôt :

-dans le fait très précis que de chrétiens, hommes femmes, conscients de l 'importance du loisir, mais pas n'importe quel loisir

Conscient que leur engagement en vaut bien d'autres

Se sentent capables d'avoir une certaine vision des personnes qui trouve son explication dans l'amour de Dieu pour tous.

Pour atteindre ce but il est souhaitable d'être soutenu par un milieu ayant les mêmes objectifs, les mêmes aspirations, la même conception de l'homme.

Nous devons pouvoir montrer ce qu'est une communauté de pensée et de vie ouverte à tous, dans le respect de tous. C'est notre originalité.

Les institutions comme la nôtre, menacées par certaines mains mises politiques ou commerciales sur les loisirs, ne survivront que si elles s'attachent dans ce secteur au respect de la personne humaine.

L'objectif de la fédération étant désigné il reste à nos patros à s'adapter à la situation présente, à chercher les moyens et les concours nécessaires,  à nous situer par rapport aux mouvements existants, dans le quartier ou la paroisse, à prouver, s'il est était encore besoin, notre compétence.

PATRONAGES ET LOISIRS

Il reste à situer nos associations d'une part en fonction de ce que désire la hiérarchie et plus précisément la clergé « immédiat » .,chaque patronage a des principes et des objectifs indiqués par la FSCF, et d'autre part en fonction de l'évolution de la société dans son ensemble mais aussi plus particulièrement en tenant compte de l'environnement proche et des moyens et des possibilités de chacun

S'adapter à la situation présente

Nous avons dit que la société actuelle et future, tente à réduire le temps de travail de l'individu  ou à organiser ce temps de travail de façon différente ex : journée continue.

Il y aura donc, en principe, pour chacun, davantage de temps libre pour faire « autre chose ».

Cet autre chose peut se situer dans le cadre du loisir et comprend tout ce que peut faire un individu dans différents domaines : activités physiques, sportives, culturelles...

Certains pays ont depuis longtemps déjà  mis en place des structures pour occuper l'individu en dehors de son travail et ont une organisation qui récupéré ce monde du loisir.

Le sport par exemple est devenu un moyen de propagande et on n'hésite plus à fabriquer dès le plus jeune âge des champions.

Nous pensons qu'il y a danger si l'Etat, directement ou par le biais des municipalités, est seul  à s'occuper,  à organiser, à monopoliser les loisirs.

Nous pensons que chaque individu a droit et doit avoir les possibilités, de choisir ses activités et ses centres de loisirs.

Nous pensons que pour la formation de l'homme les loisirs sont complémentaires à ses autres activités. C'est donc une civilisation de l'homme qu'il faut promouvoir. Homme au travail et homme au loisir. Pas de cloisons étanches entre les activités. L'homme et le jeune en particulier, à une vie qui ne se découpe pas en tranches.

Toute éducation doit tendre à favoriser l'unification dans différents domaines d'activités pour que l'individu puisse s'exprimer et soit responsable  de  son travail comme de ses loisirs.

Nos associations permettent à des personnes de se rencontrer sans que ce soit imposé. Elles sont un lieu de communication privilégié, fixe dans un quartier, une paroisse. Elles permettent aux hommes de ne plus seulement se croiser mais de se rencontrer, de communiquer, de se parler, de se comprendre dans le domaine des loisirs.

On réalise « ensemble »sous le signe de la collaboration ou de la compétition.
Si le patronage et leurs dirigeants sont conscients du problème, ou des problèmes  actuels, s'ils ont pour la majorité d'entre eux, une organisation leur permettant d'atteindre ces objectifs. Iils n'ont comme d'ailleurs la plupart des associations « primes »évoluant dans le domaine du loisir ni les appuis ni les moyens financiers nécessaires. Il nous faut donc rechercher les appuis, les concours, les ressources financières auprès de tous les organismes officiels et autres.
Il faut que ceux-ci comprennent que l'éducation et la formation de l'homme ne peut se faire qu'en pleine liberté, libre choix, donc dans la diversité et non dans une certaine étatisation du sport, de la culture et du loisir.

JSA QUARTIER- PAROISSE- ENVIRONNEMENT- MOYENS

Le problème des relations entre l'état, les pouvoirs publics et nos associations est trop important pour être traité en quelques lignes. Ce n'est pas non plus notre propos. Nous allons plutôt présenter et analyser notre patronage les Jeunes de Saint augustin dans le cadre du quartier et de la paroisse pour que chacun sache qui nous sommes, qu'elle  est notre organisation, quels sont nos moyens.

Nous sommes, nous l'avons dit, un centre de loisirs avec des activités diverses

- sportives avec le basket, gymnastique, haltères, judo, lutte, natation, volley.

- de plein air avec les mouvements spécialisés  (louveteaux, Jeannettes, guides, scouts, routiers...)

- de vacances avec une colonie située au pays basque qui sert aussi, durant l'année, pour des stages de formation. Deux milles personnes environ gravitent au sein de l'association.

Nous occupons des locaux paroissiaux, 109 rue du grand Maurian, et une salle de sports  17allée des peupliers. Cette salle est louée à la ville qui assure le gardiennage et l'entretien.
La colonie de vacances de Bidart est gérée par l'association BI IZARRAK qui en est propriétaire. Ressources : elles proviennent des cotisations de ses membres, de l'exploitation de leur foyer, des recettes de matchs, des subventions et des prêts du conseil général et de la municipalité bordelaise, d'une part de l'exploitation du cinéma Cinécran.

Nous ne touchons aucun crédit de fonctionnement et les prêts ou subventions municipales sont perçues d'une part pour chaque licencié, d'autre part pour les équipes sportives qui évoluent au niveau national.

Dépenses : Elles sont occasionnées surtout par les sections sportives, en particulier le basket et le volley, qui pratiquent au niveau national et qui ont des frais d'équipement et de déplacements.

Par l'entretien des locaux, dont la paroisse, jusqu'à maintenant, assure une part des dépenses.

Par l'achat de matériel servant à divers ateliers de jeunes (photos, musique, télévision...)

Il faut préciser dans le chapitre des ressources et des dépenses que certains achats de matériel sont subventionnés par la CAF et que les mouvements spécialisés comme les scouts étaient aidés par la paroisse ; Il faut dire aussi que si pour une raison ou pour une autre, l'aide de la municipalité venait à manquer, notre association ne pourrait plus vivre, financièrement. Précisons que cette aide n'est assortie d'aucunes contraintes.

Organisation :

La gestion est assurée par un bureau directeur composé de neuf membres élus et renouvelables au tiers chaque année en assemblée générale. Il se réunit au moins une fois par mois.

Le directeur de l'association était jusqu'à son départ Mr le curé GAVE qui avait donné des pouvoirs à Mr L'abbé  ROUMEGOUX

Le mouvement sportif est organisé en sections qui ont, comme les mouvements spécialisés, une gestion qui leur est propre sous le contrôle du bureau directeur.

Chaque section ou mouvement doit essayer de subvenir à ses dépenses en plus de toutes les tâches matérielles et morales qui leur incombent. Recherche d'accompagnateurs, de dirigeants, d'entraineurs, d'animateurs. Intéressement des parents à l'éducation de leurs enfants, informations.

Notre action est naturellement sportive mais aussi culturelle ce qui veut dire que le sport qui a été durant des années l'élément principal de notre action  n'est dans la perspective actuelle et future des loisirs, qu'un élément ou qu'un moyen parmi d'autres .

Nous pensons non seulement qu'il doit y avoir complémentarité entre sport et culture mais unité. Il faut donc :

-          Convaincre le sportif qu'il peut faire autre chose dans le cadre du patro

-          Trouver des personnes volontaires pour distribuer, organiser cet « autre chose »

Si nous présentons des activités intéressantes aux sportifs, ceux-ci seront disponibles.

La principale difficulté reste de trouver des responsables qui puissent organiser et diriger ces activités.

Si des expériences ont été tentées depuis quelques années en dehors du match – réunion d'équipes, réunions de responsables – dirigeants, parents techniciens, stages, repas, débat, journées de travail, soirées, fêtes etc., il est évident que cela est insuffisant. Nous en sommes conscients mais pouvons-nous demander à nos dirigeants et techniciens de faire encore davantage ?

Cela ne serait pas raisonnable pour plusieurs raisons :

-          D'abord parce que nos dirigeants comme nos techniciens n'ont pas été préparés, ni formés, pour agir ailleurs que dans le domaine sportif.

-          Ensuite ils n'ont pas le temps nécessaire pour s'occuper d'autres activités.

Le spirituel, le culturel, le mouvement sportif, les mouvements spécialisés, ont besoin de responsables et de techniciens avertis. Les autres ne peuvent qu'aider ou collaborer à l'action de spécialistes. On ne dirige pas une colonie de vacances comme un match de volley.

Il appartient à chacun d'agir suivant ses capacités et ses possibilités. On ne peut demander à n'importe qui de faire n'importe quoi.

Il faut donc trouver une « relation » entre ce que nous devons et voulons être, et ce que nous pouvons faire. Il faut mettre en place une structure, une organisation ou tous les mouvements paroissiaux, sous la responsabilité du clergé, puissent agir complémentairement et non séparément.

L'individu est un tout, et nous pensons, et l'avons déjà dit, que toute éducation doit tendre à favoriser l'unification des différents domaines d'activités.

C'est avec nous, la famille spirituelle dont nous nous recommandons et dont nous sommes membres et à la vie de laquelle nous devons, tous, participer activement.

ENVIRONNEMENT ROLE DE CHACUN

L'environnement c'est le milieu naturel dans lequel nous évoluons. Le nôtre, le plus proche, est le quartier la paroisse, avec des œuvres et des associations animés des mêmes intentions qui concourent à des finalités identiques avec des moyens différents.

L'environnement c'est aussi cette masse de jeunes et d'adultes aussi, aux aspirations desquels nous avons  à répondre si nous voulons être fidèles à la conception que nous avons de la vie.

C'est ensemble – clergé – œuvres-associations diverses- parents-éducateurs- comptant sur l'aide des pouvoirs publics avec lesquels il nous faut agir, que nous pouvons espérer prospérer. Nous ne pouvons plus vivre en oligarchie, en circuit fermé, comme nous avons eu peut être  trop tendance à le faire les uns et les autres.

Notre patronage est ouvert à tous et nous essayons d'élargir le plus possible l'éventail de nos activités. Nous savons que ce n'est plus une seule activité qui polarise toute l'éducation.

Pas seulement le sport, pas seulement la colonie de vacances, le camp scout ou d'ados, pas seulement la sortie vélo, les jeannettes ou les guides.

Nous faisons appel autant qu'il nous est possible de le faire, a des « techniques » diverses et tout en essayant de faire donner le maximum à chacune nous les plaçons en même temps dans un tout dont nous pensons qu'il est globalement éducatif.

Cette diversité d'activités, même si les unes marchent mieux que les autres, doit être homogène pour éviter les risques de dissociation interne, de distorsion, de cloisonnement entre les sections et les individus. Cela n'est pas toujours facile. Si nos sections sont au niveau de l'organisation indépendantes, et certaines ont une gestion particulière indispensable, nous essayons, responsables du bureau directeur et responsables de sections, à ce que les pratiquants se rencontrent le plus souvent possible, se parlent, se comprennent et s'estiment. Si les chemins sont différents, le but et commun.

Dire que tout est parfait et que nous atteignons les objectifs fixés serait exagéré. Il y en a même parmi nous, qui sont marginaux et ne s'intègrent que difficilement. Mais si nous regardons quelques années en arrière on est obligé de constater les progrès réalisés dans ce domaine. Nous sommes solidaires de plus en plus les uns des autres. Les problèmes de chacun sont aussi ceux de l'ensemble ce qui n'a pas toujours été le cas.

BUT MOYENS FOYER ACCUEIL

Pour être solidaires il faut connaitre, savoir les difficultés, comprendre les problèmes et essayer ensemble de trouver les solutions.

Le but de notre foyer et de permettre le contact entre nos membres. Il est l'outil indispensable à notre association et c'est pour cette raison que nous essayons de le rendre le plus ouvert, le plus agréable le plus fonctionnel possible.

Notre désir est qu'il serve aussi le quartier, la paroisse, qu'il établisse le contact avec les différents œuvres, avec les personnes. Le comment reste sans doute à déterminer de façon plus précise, mais celui qui a vu après un match une personne inconnue au patro, discuter, s'informer, critiquer, prendre parti, ne peut douter de l'importance et de l'utilité du foyer.

Il ouvre des perspectives, mais nous oblige aussi à veiller à notre accueil qui doit s'efforcer de répondre aux besoins de tous et non seulement de nos adhérents. Il est un lieu d'accueil, il doit être aussi un moyen d'information.

L'accueil c'est ressentir les aspirations de ceux que nous souhaitons regrouper c'est bien et il faut le faire savoir, mais il faut aussi que ceux qui viennent chez nous sachent chez qui ils sont. Qui mieux que la présence du prêtre, peut indiquer qui nous sommes.

Nous pensons que le clergé doit se sentir chez lui au foyer, non pas parce qu'il est chez lui mais surtout, si nous nous disons et nous voulons mouvement l'église, parce qu'il doit faire acte de présence pour que personne n'ignore ce que nous sommes pour que d'autres sachent qu'ils ont un prêtre à leur disposition dans le cadre paroissial et non plus seulement  dans celui du patro.

La présence du prêtre est indispensable à l'intérieur de l'association car il est celui qui n'est ni responsable, ni l'animateur, ni le technicien, ni le parent. Il est celui qui aide à discerner les valeurs propres à l'activité temporelle et à les mettre en pleine lumière dans la clarté de l'évangile et aller même  jusqu' à les célébrer (journal es jeunes)

Si nous admettons que nous laïcs avons à prendre en charge l'organisation, la gestion matérielle de l'association et l'éducation de l'individu à  travers les activités diverses il faut aussi admettre que le clergé et le prêtre doit prendre sa part de responsabilité. Il a son rôle à jouer dans une institution qui entend se référer aux principes chrétiens.

«  L'église à la mission de former des consciences, les consciences donc aussi de ceux qui sont appelés à trouver des solutions aux problèmes et aux devoirs imposés par la vie sociale »

Nous ne pensons pas que l'église dans sa recherche ait changé une virgule de cette déclaration depuis Pie XII. Nous sommes persuadés au contraire que le prêtre doit aider, soutenir, éduquer, former les responsables que nous voulons être. Il doit conseiller et veiller à ce que les décisions prises soient conformes à ce dont nous nous recommandons. Nous avons à construire une « nouvelle équipe » où prêtre et laïcs travaillent ensemble et non les uns différemment ou séparément des autres.

Il nous faut trouver des pistes des cheminements, adaptés à notre quartier, à notre paroisse, aux possibilités de chacun, aux moyes que nous avons. Il nous faut nous organiser pour passer de la parole aux actes.

Claude BARBIER novembre 1976

 

 

 

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