LE CAMP DE BIDART   1963

 Pour ces fêtes de Pâques, l’abbé avait pris (comme à l’accoutumé) l’excellente décision de faire un camp à Bidart. Une vingtaine de garçons étaient présents à l’appel lors du départ.

Le départ se passa très bien, et le temps fut ensoleillé… jusqu’à Bayonne.

A l’entrée de cette ville, en effet la pluie nous accueillit.

Néanmoins c’est sans incident notable que l’on arriva à la colo.

La soirée se passa en installations, chacun essayant de se protéger de son mieux du froid très vif.

Vendredi, une mauvaise nouvelle attendait nos colons à leur réveil. En effet la pluie n’avait pas daigné se retirer et le froid continuait à promener ses cinq ou six degrés. Quelques courageux firent leur toilette et tout le monde se retrouva en bas pour le petit déjeuner. Pendant la matinée, grand branle-bas de combat et changement de dortoir. Tout le monde se retrouvait plus ou moins entassé dans les petites chambres, à côté du dortoir qui trop difficile à chauffer, avait été délaissé.

L’après-midi, on essaya bien de jouer au basket sur le terrain que l’aérium Maurice Pierre nous avait prêté, mais la pluie arriva et l’on dut patiemment attendre la fin de l’averse pour rentrer à la colo.

Le soir, grand tournoi de belote, gagné comme il se doit par l’abbé, très bien secondé par Bernard PETIT.

Samedi, au saut du lit, tout le monde court aux fenêtres : miracle. Il ne pleut plus. Et si le temps n’est pas encore celui souhaité, un grand pas est déjà fait. Tout le monde en profita, les uns se rendirent à Bidart, les autres jouèrent au foot. L’après-midi malgré quelques averses passagères , l’abbé nous conduisit jusqu’à la frontière espagnole ou certains que les montées et les descentes avaient quelque peu rendus malades, se remontèrent à grands coups.. d’anisette.

On fit quelques emplettes et l’on tira des photos malgré le temps assez couvert.

Dans la soirée arrivèrent BARBIER et Pierrot LEYLE.

 Dimanche : le soleil, cette fois-ci est complètement revenu. Après la messe célébrée par l’abbé, départ pour la plage afin de faire un match de foot opposant les jeunes et les croulants. L’équipe des anciens comprend notamment : Pierrot LEYLE, RETORET, ROBINEAU, BARBIER et l’abbé.

 Dès le début les jeunes ouvrent le score grâce à Philippe MULLER.

Mais les vieux réagissent et marquent grâce à l’entente Jacky, Guy BOULIAN, JP LABOUDIGUE et mènent ainsi 2 à 1 malgré les excellents arrêts du goal des jeunes, Jean LABEYRIE. Ces derniers égalisent d’ailleurs peu après par Alain BLANC et prennent l’avantage grâce à Patrick ROBINEAU, tandis qu’Henri TARDY marque aussi… contre son camp, ce qui met les équipes à égalité

 3 à 3.

Mais les vieux grâce à Pierrot LEYLE, reprennent de l’avance, pas pour longtemps car Dominique RETORET égalise à  nouveau. Et il faut un pénalty tiré en force par BARBIER ( plus déchaîné que sur un terrain de basket) pour abattre les jeunes 5-4.

Après le match, retour à la colo où l’on commente la partie très rude si l’on en juge par les ecchymoses des joueurs (d’excellents souvenirs laissés par Claude BARBIER)

L’après-midi départ pour la plage d’Hendaye où les « croulants » qui se portent bien renouvellent leur succès du matin. 

Le soir comme d’habitude partie de belote…

 Lundi : le soleil est toujours présent. Il ne nous quittera plus d’ailleurs jusqu’au départ. Dans la matinée, départ pour le terrain de basket de Maurice Pierre où des élection minimes cadets s’affrontent, et , bien que ce ne soit qu’un simple match amical, de très nombreux accrochages ont lieu entre les joueurs de Bidart et Guéthary.

Le reste de la journée se passe en une promenade de la plage de Bidart à celle de Guéthary en passant par les falaises. Comme un groupe s’était attardé avant de rentrer, ses membres se virent confier la tâche de nettoyer la vaisselle le soir même, et l’on découvrit un nouveau talent à Philippe MULLA, celui de plongeur.

Mardi dernier jour du camp

Chacun veut le passer le plus agréablement possible. On alla à la pêche à la grenouille. On en prit quelques unes mais aussi beaucoup de bains de boue.

L’après-midi réunion de l’abbé, qui nous montre à quel point nous avons tendance à vivre dans notre égoïsme, souvent d’ailleurs par respect humain et que pour faire œuvre nous devons savoir nous mettre au service des autres sans nous soucier de ce qu’ils peuvent dire ou penser, puis départ pour Maurice Pierre où les cadets battent les juniors, prenant ainsi leur revanche des matches de foot.

Mercredi après avoir rabioté une demi-heure de sommeil, nos colons se lèvent, font leur valise avec nostalgie. Le départ approche.

Après un rapide petit déjeuner, tout le monde prend la direction du car, non sans quelques regards jetés une dernière fois sur la colo, maintenant fermée jusqu’en juillet.

Le regret de se quitter déjà marquait tous les visages dans le car, les six jours avaient vraiment trop vite passé, et, dans le regard de chacun, on pouvait lire un rendez-vous pour l’année prochaine. 

 Alain BLANC


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