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Les castors à Bidart

Sous les hospices de l’abbé Viaud à qui nous adressons à nouveau tous nos remerciements et compliments pour la magistrale organisation réunissant à Bidart une partie des castors  JSA et leur famille.

Le départ eut lieu le dimanche de pentecôte vers 14h, en car, bien entendu, voyage sans histoire malgré la chaleur ; l’arrivée à Bidart à l’heure prévue. Bravo le chauffeur.

Dès l’arrivée chacun se préoccupe d’organiser au mieux cette sortie en main de maîtres les uns s’occupant du couchage dortoirs pour dames, garçons et enfants, les autres un peu d’ordre au réfectoire et enfin l’élite s’occupe de remettre en place les ustensiles de cuisine en prévision du repas copieux à servir dimanche ( nous en reparlerons).

En quelques minutes tout fut terminé et l’on passe immédiatement aux choses sérieuses.

Devant une assistance de supporters du sexe faible et de tout jeunes le match de foot, défi des anciens aux jeunes s’organise (match avec revanche en prévision le dimanche matin sur la plage).

Dès le coup de clochette remplaçant à la volée le sifflet du chef de jeu, la furia des jeunes entra en action et quelle furia, PARADOL gardien de but s’en rappellera, pouce foulé, genou fendu, l’abbé occupant le poste d’arrière fut sérieusement bousculé, notre grand GARMENDIA également encaissa quelques chocs sans pouvoir en remettre. Le résultat fut à l’honneur des jeunes 5à 1.

A la suite de ce match le repas s’organisa, chacun ayant apporté son pique-nique, après quoi profitant du calme et du bon air (privilège de la côte) chacun regagna son « plumard » afin de récupérer des fatigues «  travail, voyage, chaleur » mais il est nécessaire de signaler au passage les rouspétances de nos femmes dont le sommeil fut passablement troublé par le chahut des castors un peu trop vaillants.

Lundi de pentecôte débutera par la messe dite par notre abbé et pieusement suivi par tous.Dès la fin de l’office, mis à part les bénévoles attachés à la cuisine ce fut une ruée générale vers la plage et bien entendu la revanche du match de la veille, le résultat fut encore au bénéfice des jeunes mais seulement 3 à 2 ce qui fut très respectable pour les vieux qui commençaient seulement vers la fin à roder leur souffle et leurs jambes. Ce fut à la suite le bain, à l’avis de tout le monde, trop froid pour la saison. Il est bon de signaler le dévouement de l’abbé déchaîné après les quelques commerçants du coin allant même à saint Jean de Luz, afin de terminer l’approvisionnement pour le repas.

Au désespoir général, le temps passa trop rapidement et ce fut la remontée vers la colo où nous tenons à féliciter et remercier nos cuistots qui étaient prêts à nous servir ce repas copieux et délicieux offert si généreusement par notre abbé qui pense vraiment à tout.

Il faut dire aussi que ce repas fut arrosé comme il se doit et que l’abbé n’oublia pas les fumeurs en leur offrant cigares et cigarettes. A la fin du repas, tous mes amis, me demandèrent d’être leur interprète afin d’adresser à notre abbé tous nos remerciements. J’avoue que troublé d’une part par un aussi copieux repas, par cette touchante ambiance, je ne pu que bafouiller quelques mots, mais du fond du cœur je renouvelle ici toute notre affection à notre cher abbé, qui à chaque occasion, ne manque pas de nous prouver sa volonté et son dévouement.

Pour conclure, l’abbé adressa quelques mots supplémentaires, nous confirmant sa joie d’être parmi nous, rappelant que ce n’est pas fini ; il faudra bientôt agrandir notre colo. Qu’on se le dise et je souhaite que dans les mêmes conditions, avec la même chaleur, nous nous retrouverons encore plus nombreux dans quelques temps.

Rien à signaler sur le retour de Bordeaux si ce n’est le regret de quitter Bidart.

 R. DUCHENE mai 62.(les amis des jeunes)

 

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