Bidart  juillet 1961

 Comme chacun le sait la colonie Bi Izarrak a abrité du 1et au 30 juillet les jeunes des patros de saint augustin et saint Ferdinand.

Le beau temps a de loin prédominé, quoiqu’en aient dit certains.

C’est ce qui a permis d’organiser de nombreux jeux, sorties et journées-choc.

Voici le résumé chronologique des plus caractéristiques :

Dès le 8 juillet, la colonie fut examinée de haut par force cerfs-volants qui pullulèrent jusqu’à la fin du mois, mouchetant le ciel de carrés, triangles, losanges, hexagones réguliers et surtout irréguliers, parallélépipèdes et toutes sortes d’autres formes géométriques plus ou moins réussies.

A retenir celui de l’équipe de Jacquy BOULAIN qui alla échouer, don gratuit et digne d’éloges, à l’aérium Maurice Pierre.

L’exception qui confirme la règle : du 12 au 13, pluie et vent.

Ils ne lésinèrent pas sur le travail : la tente des équipes Xavier GIRARDEAU- Bertrand PUEL s’ouvre d’un seul coup, Ziiip ! sur quatre mètres. Malgré les efforts répétés de l’abbé TAUZIN et des moniteurs, l’ouverture ne fut pas colmatée. La moitié des sinistrés émigrèrent à l’infirmerie, laissant l’autre moitié s’endormir du sommeil (réparateur) du juste, sous la tente percée.

Voici enfin la journée qui couronna la colo.

Le 14 juillet : jour de soleil et de bonne humeur. La journée des jeux.

Hissée au bout des bras immenses du longélique sympathique et méchant Titou, la flamme olympique de papier crépon illumina et réchauffa l’atmosphère sous les amonts endiablés de la marche dite du « pont de la rivière kwai » plus connue sous le nom de « marche Bi Izarrak ».

Le célébrissime Roger LARQUIE faisait claquer au vent le drapeau « colonial ». Cette journée historique, quoique présente à tous les esprits dans les moindres détails, je la résumerai rapidement.

Les épreuves étaient : lancers du javelot, du poids, courses de relais, matches de foot, saut en hauteur. Dans cette dernière se distingué Patrick HERVE de saint Ferdinand, qui sauta un mètre soixante. Bien sûr, il ne fut pas le seul à s’illustrer : chacun- ou presque- avait ajouté en fin de journée un record de plus à son actif. Le tout égayé de danses folkloriques qui attirèrent l’attention de tous, à défaut de leur participation. En fin d’après-midi, remise des médailles d’or (chocolat ) et d’argent (sucettes) .

Figures caractéristiques de cette époque de la colo : Michel AUDUREAU, plus connu sous le nom de Titou, Roger LARQUIE, Claude BARBIER , Claire VIAUD.

Vers le  17/18 l’équipe de basket de Xavier GIRARDEAU battit brillamment… d’un point, celle de Guy BOULAIN.

23 juillet : l’équipe de football des moniteurs, fut abominablement écrasée, ridiculisée, pulvérisée par une sélection des grands. Score 5-3

Des gens intelligents allèrent la commenter au micro pour redonner confiance aux moniteurs.

Passons aux sorties de fin de mois, les journées qui attirèrent le plus de polémiques.

Les uns –dont moi- les trouvèrent merveilleuses, formidables, extraordinaires, sensas, astapp, les autres les qualifièrent, après coup, bien sûr, de harassantes, et j’en oublie. L’un d’eux prétendit même y avoir perdu 100 kilos

En voici le résumé :

Je ne parle pas bien sûr de la sortie de la Rhune, de mi-juillet ; sans histoire et acceptée par tous.

Je parlerai des deux autres.

 La première eue lieu le 21 et 22.

Les équipes des grands allèrent sur la frontière franco-espagnole à pied à partir du col de Lysarietta via Sare .

Les uns couchèrent sur le sol, d’un garage, sol en ciment armé jusqu’aux dents, les autres les veinards ! dans une grange à foin.

De retour à Bidart, une nuit où tous dormirent d’un sommeil épais comme une banquise, remit les marcheurs sur leur pieds endoloris. Soixante dix kilomètres en tout.

Le deuxième eut lieu le 26 pour les équipes de Guy BOULAIN et Xavier GIRARDEAU , les 26/27 pour celle de Bertrand PUEL.

Nous y vîmes des paysages que je n’ose pas décrire de peur de les gâcher, des Basques très sympathiques, et très couleur locale, des blockhaus, des mouettes, des cigarettes et des auto-stoppeurs.

Et d’ailleurs, pour montrer que tous étaient en forme au retour toute l’équipe était prête à aller à la fête de Bidart…« de la saine fatigue » comme l’a dit si souvent notre Directeur.

Bref vous le voyez, nous n’avons pas eu le temps d’en perdre.

Et des colos comme ça on n’en fait plus..

Au revoir et rendez-vous à Bidart en juillet 1962.

 

Jihémal     «  les amis des jeunes « 

 

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